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La France rejette les dossiers d'indemnisation des victimes algériennes
Essais nucléaires dans le Sahara
Publié dans La Tribune le 14 - 12 - 2012

Les demandes d'indemnisations des victimes algériennes des essais nucléaires français dans le Sahara ont fait l'objet de rejet au motif que «les pathologies déclarées ne rentrent pas dans le cadre de la Loi Morin de 2010». Le rejet des 32 dossiers de civils algériens, relatifs à la reconnaissance du statut de victimes et des indemnisations qui en découlent, ont été rejetés, par la commission ad-hoc mise sur pied à la faveur de la Loi Morin.
Lors de la troisième réunion de la commission consultative de suivi de la Loi Morin, le comité d'indemnisation composé, selon le ministre, de «grands experts», statuant «en toute indépendance», a été doublé de Jean-Paul Bodin, ancien directeur adjoint de cabinet de M. Morin et principal promoteur de la loi controversée du 5 janvier 2010.
«En ce qui concerne l'Algérie, 32 dossiers de civils ont été déposés, tous rejetés au motif que les pathologies déclarées ne rentrent pas dans le cadre de la Loi Morin de 2010», a indiqué le président de l'Association des vétérans des essais nucléaires, Jean-Luc Sans, à l'APS, au lendemain d'une rencontre de son association et de celle de Moruroa e tatou (Polynésie) avec le ministre français de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, sur ce sujet.
Les deux associations ayant pris part à cette réunion se sont dites, dans un communiqué commun, qu'elles étaient «médusées» d'entendre la présidente du Comité d'indemnisation leur annoncer que sur les 782 dossiers reçus, 400 avaient été examinés.
A l'issue du travail de ce Comité, il a été donc conclu au rejet de 391 dossiers et à l'indemnisation de 9 victimes, ont déploré les deux associations. Pour le ministre français de la Défense, ces résultats qu'il a qualifiés de «décevants» n'ont qu'une seule cause : le trop faible nombre de dossiers déposés, prenant pour responsables de cet échec les associations qui, selon lui, n'ont pas incité leurs membres à «profiter» des dispositions de la Loi Morin.
Au lieu de trancher avec courage l'injustice faite aux victimes des essais nucléaires, M. Le Drian, comme ses prédécesseurs, a préféré s'en remettre à la décision de «scientifiques» acquis à la thèse des effets «négligeables des radiations», ont encore déploré les associations des victimes.
L'Observatoire des armements, un mouvement antimilitariste français, avait réclamé, en février dernier, justice et vérité pour «toutes» les victimes des essais nucléaires français dans le Sahara algérien et le Pacifique, s'interrogeant sur la persistance du discours officiel vantant leur quasi-innocuité. Il critique le décret d'application de la loi qui, selon lui, réintroduit notamment le discours sur l'innocuité des essais nucléaires français, autre version des «essais propres».
Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, «Gerboise bleue», dans le ciel de Reggane en plein Sahara algérien, un désastre écologique et humain qui, 52 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d'autres jusqu'à 1966, n'a été reconnue comme telle. C'est une éventualité qu'écarte même le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh), M. Farouk Ksentini. «Il est vain de demander à la France d'indemniser les victimes algériennes de ses crimes coloniaux, en raison de l'extinction des actions engagées dans ce sens pour cause de prescription», a souligné M. Ksentini dans une déclaration à l'APS. Cependant, «ce qu'on peut faire aujourd'hui, c'est pousser la France à reconnaître les crimes qu'elle a commis à l'encontre du peuple algérien, comme pas symbolique et historique», a-t-il ajouté. La preuve que la France n'indemnisera pas les victimes de ses crimes coloniaux est qu'elle avait, a-t-il rappelé, «promulgué au lendemain de l'indépendance une grâce générale au profit de tous ceux qui ont pris part à sa guerre contre l'Algérie et tous ceux qui ont commis des crimes contre le peuple algérien, qu'il s'agisse d'expériences nucléaires, des manifestations du 11 décembre ou autres». Le président de la Cncppdh a écarté la moindre nouveauté dans ce sens à la faveur de la visite que devrait effectuer le président français, M. François Hollande, courant décembre en Algérie, même si ce dernier «a fait preuve après son élection de bonne volonté en reconnaissant les massacres d'Algériens par la police française le 17 octobre 1961 à Paris». Dans ce contexte, M. Ksentini a rappelé que «la France est connue pour être un pays colonialiste de par les guerres qu'elle a menées dans beaucoup de pays, mais elle n'a jamais indemnisé ses victimes. Tout ce qu'elle a fait c'est seulement reconnaître ses crimes commis à l'encontre des peuples qu'elle a colonisés».
A. R.


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