Matériaux de construction : des mesures contre les pénuries et la spéculation La pénurie de matériaux de construction, principalement, les graviers, les sables et le ciment à l'origine des retards sur les délais de réalisation a amené les responsables locaux du secteur à prendre des mesures pour pallier à cette indisponibilité chronique et qui est parfois entretenue par certains revendeurs véreux. Ainsi, les 17 carrières d'agrégats exploitées dans la wilaya d'Annaba ont été instruites pour augmenter leur production, qui passera ainsi de 150 à 200 tonnes /heure pour certaines d'entre elles, et de 80 à 120 tonnes/heure pour les plus petites. Pour le ciment, c'est un contrôle strict au niveau des points de vente privés et publics qui se fera tout au long de l'année pour éradiquer totalement la spéculation qui s'est emparée de ce produit stratégique indispensable pour toute construction. Pour rappel, plusieurs entreprises en ont fait les frais puisqu'ayant dépassé les délais fixés à cause justement de la pénurie de matériaux de construction et ont vu leurs contrats résiliés à l'exemple de la cinquantaine de ces entités que l'Opgi avait sanctionnée. Le ciment normalement cédé entre 270 à 300 dinars le sac de 50 kg est revendu au marché noir à 700 et 800 dinars. De petits trafiquants ont fait fortune en l'espace de quelques mois sans payer un sou au fisc. Il n'y a qu'à voir du côté de H'djar Eddis, une agglomération située à l'ouest de Sidi Amar, pour se rendre compte de l'ampleur de ce trafic très lucratif.
M. R. Université : labos de recherches sans moyens 200 étudiants en chimie, des doctorants trouvent bien des difficultés à effectuer leurs recherches au sein des 6 laboratoires de l'université d'Annaba et ce faute d'équipements et de produits nécessaires pour leurs travaux. En effet certaines recherches en chimie organique, inorganique, analytique, valorisation des déchets et des eaux usées ainsi qu'en engineering sont bloqués du fait de manque de moyens «Nous avons 120 doctorants (ancien système et LMD) qui ont publié leurs travaux dans des revues scientifiques internationales, des travaux qui démontrent une compétence certaine, ils sont obligés de sedéplacer à l'étranger pour pouvoir effectuer leurs recherches parce que les équipements font défaut. Ces équipements coûtent très cher et nous n'en disposons pas. Dernièrement, un professeur belge a proposé, au cours du colloque sur la chimie organique qui s'est tenu récemment à Annaba , d'accueillir des étudiants algériens et mettre à leur disposition les moyens dont il dispose afin de les aider.» A déclaré un directeur de laboratoire de recherches hier sur les ondes de la radio locale. La question qui se pose et qui s'impose est que pourquoi ouvre-t-on à tout va des laboratoires de recherches si on ne les dote pas des moyens à même d'effectuer lesdites recherches ?