Par Abdelghani Aïchoun La nouvelle loi sur les activités physiques et sportives est actuellement en débat au niveau de la Commission de la jeunesse et des sports de l'Assemblée populaire nationale (APN). Les membres de cette dernière ont fait appel à certains acteurs du mouvement sportif national pour les consulter à propos de certains aspects de ce nouveau texte. Ces derniers sont censés exprimer leurs points de vue. Une nouvelle loi qui fera office, de l'avis du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, de stratégie nationale pour le développement du sport. Bien évidemment, le texte à lui seul ne suffira pas pour amorcer une véritable relance de la chose sportive dans le pays. Beaucoup d'autres aspects devront être pris en compte. A ce propos, avec la récente affaire du handball national, liée à la non-reconnaissance de la nouvelle équipe dirigeante par la Fédération internationale de handball (IHF), certains observateurs de la scène sportive nationale se sont mis à reparler du poids des Algériens présents dans les instances internationales. En d'autres termes, y a-t-il une politique de lobbying en direction des fédérations sportives régionales ou mondiales ? Pour plus d'un, il est plus que nécessaire d'avoir beaucoup de représentants nationaux dans ces instances afin, le cas échéant, d'éviter certaines «tracasseries» et arracher quelques «avantages». Actuellement, l'Algérien le plus présent dans ces instances est bien évidemment Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF), et membre du Comité exécutif de la Fifa (Fédération internationale). Depuis son retour aux affaires de l'instance fédérale, l'Algérie a organisé deux tournois continentaux, cadets et juniors. L'Algérie aurait-elle pu arracher l'organisation de ces deux événements si c'était une autre personne qui était à la tête de la FAF ? La question mérite d'être posée. En tous cas, il est indéniable que la présence d'Algériens dans les instances internationales ne sera que bénéfique pour le sport national, pour peu, bien sur, que ces derniers aient le sens du devoir envers la chose sportive du pays. Il est vrai que, dans certains cas, ces «élus» ou «désignés» ne sont muent que par une ambition purement personnelle. Mais avant de leur reprocher quoi que se soit, il faudrait tout d'abord qu'il y est une vision claire en matière de lobbying qui cadre avec la stratégie sportive nationale. Hors, cette dernière peine à se dessiner. Lors de la présentation de son bilan de fin de mandat, l'ancien président du Comité olympique algérien, Rachid Hanifi, a déclaré que l'un des objectifs qu'il avait tracé, au début, était de réunir, périodiquement, les Algériens des instances internationales. Selon Hanifi, le MJS, du temps de Hachemi Djiar, l'en a empêché sous prétexte qu'une telle initiative relève des prérogatives de la tutelle. Seulement, entre-temps, une telle rencontre n'a jamais eu lieu. Ces Algériens ne se rencontrent qu'à l'occasion d'une assemblée générale du COA, puisqu'ils sont membres d'office. Comme toute autre nation, l'Algérie se devrait de faire du lobbying auprès des instances sportives internationales. Mais cela passe nécessairement par une politique sportive clairement définie. A. A.