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L'intégration régionale, un atout économique pour l'Afrique
Le continent a le potentiel pour prendre son destin en main
Publié dans La Tribune le 09 - 06 - 2013

L'Afrique regarde résolument vers l'avant, et amorce même quelques pas. Le cinquantenaire des indépendances africaines a manifestement opéré comme un réactif. Une dynamique s'est enclenchée, avec pour objectif l'essor économique et social du continent. Le 21e sommet de l'Union africaine (UA), qui s'est tenu mi-mai dernier à Addis-Abeba, a d'ailleurs donné le la, en adoptant pour thème central «Panafricanisme et renaissance africaine», avec deux objectifs principaux : mettre un terme aux conflits qui déchirent l'Afrique et assurer les investissements nécessaires à la réalisation des projets de développement socio-économique du continent, que les pays africains ont, de surcroît, convenu de prendre en charge. «Certes, nous avons besoin du soutien provenant de l'extérieur, mais nous devons prendre notre destin en main» et mettre en place un «mécanisme permettant de financer nos projets» socio-économiques, commentera le président en exercice de l'UA, Hailemariam Desalegn, qui, toutefois, émettra le souhait que les pays africains proposent des «recommandations tangibles» d'ici janvier 2014 pour réaliser ces objectifs.
M. Desalegn soulignera également que les décisions prises ne pourront avoir un impact positif sur les populations africaines que si l'UA et les Communautés économiques régionales (CER) contribuent à leur mise en œuvre. Cet avis sera partagé par les ministres, parlementaires et investisseurs africains lors de la conférence qu'ils ont tenu, le 31 mai dernier à Marrakech, au Maroc, en marge des
48e Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), deuxième rencontre continentale importante qui s'est également appesanti sur la nécessité d'une intégration régionale pour un développement socio-économique harmonieux des pays africains. Tous les spécialistes, qu'ils soient africains ou occidentaux - quand ils ne sont pas au service des multinationales et groupes d'intérêts-, s'accordent à dire que le continent africain a les ressources humaines, minières et agricoles qui doivent lui permettre d'enregistrer une croissance économique conséquente. Il lui faut cependant développer les infrastructures nécessaires et orienter les retombées de la croissance vers l'amélioration des conditions de vie des populations. Les participants ont également insisté sur l'impératif de l'amélioration du climat des affaires pour attirer les investisseurs et promouvoir la circulation du capital au-delà des frontières, rapporte l'agence de presse PR newswire Africa (Prna) qui cite le groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Or, la circulation des capitaux et des hommes ne peut être garantie que par l'intégration qui passe par la constitution de blocs économiques qui, à terme, si l'UA réussit son pari, pourront se fondre dans le bloc africain. Les conférenciers ont d'ailleurs plaidé pour une approche interrégionale qui s'impose pour aboutir à une croissance économique élargie. Pour soutenir le propos, les ministres des Finances du Liberia et de la Guinée, Kerfalla Yansané, ont donné des exemples allant dans ce sens, avec des projets d'infrastructures reliant leurs pays. Autre exemple : la stratégie prospective de la Sierra Leone qui insiste sur la coopération avec des pays comme la Guinée et la Côte d'Ivoire. «Les stratégies sectorielles, avec la démultiplication des investissements dans plusieurs secteurs, renforceront l'intégration régionale comme moteur important pour améliorer la situation des sous-régions», affirmera le ministre libérien. Afin que les projets soient viables et deviennent de véritables instruments de transformation économique, il faut une solide coopération régionale pour veiller à leur sécurisation, confirmera Franck Perrault, le directeur d'opérations de la BAD pour l'Afrique de l'Ouest, qui est partie prenante dans toutes les opérations, actions et projets allant dans ce sens.
C'est dans cette perspective que la BAD a signé, le 29 mai dernier à Marrakech, un Accord de participation aux risques (APR) non capitalisé, de 100 millions de dollars, avec la banque allemande Commerzbank AG. Cet accord permettra de stimuler le commerce en Afrique. Car, le risque de défaut d'un portefeuille de transactions commerciales qualifiées effectuées par des banques émettrices en Afrique et confirmées par Commerzbank AG sera partagé, en vertu de cet accord, par les deux banques. Cet APR aidera à répondre aux attentes fortes du marché en matière de financement du commerce en Afrique, en fournissant un appui aux échanges commerciaux dans les secteurs économiques vitaux tels que l'agro-industrie et l'industrie manufacturière. Il favorisera le développement du secteur financier, l'intégration régionale, et augmentera les recettes publiques, améliorant ainsi la croissance économique durable de l'Afrique, note Prna.
La majorité des banques africaines disposent de capitaux modestes, ce qui par conséquent restreint leur capacité à obtenir des limites commerciales appropriées auprès des banques de confirmation internationales, et à effectuer des transactions importantes qui aient un impact significatif sur le développement. En outre, malgré l'essor de la répartition des risques dans le commerce mondial, les banques locales en Afrique n'en ont pas vraiment profité, alors que la BAD a l'atout de sa notation triple A qu'elle fait valoir pour partager les risques commerciaux et étendre la capacité de financement du commerce extérieur des banques en Afrique, élargissant ainsi les échanges commerciaux et renforçant l'intégration régionale.
«Le commerce est un facteur de croissance et un catalyseur de développement, et ce partenariat avec Commerzbank constitue pour la Banque une nouvelle étape en vue d'accroître la disponibilité du financement du commerce et d'aider à supprimer les obstacles au développement du commerce en Afrique, notamment pour les petites et moyennes entreprises dans les pays à faible revenu», commentera le directeur des Opérations du secteur privé de la BAD, Tim Turner, cité par Prna. «Ce dispositif est fort utile pour renforcer notre action en Afrique. Avec ce financement, nous allons renforcer nos activités sur le continent, où nous traitons déjà avec 51 pays», renchérira Christof Gabriel Maetze, membre du conseil de direction de la Commerzbank AG.
Couvrant une période de trois ans, l'APR prévoit un partage des risques à 50/50, qui permettra à Commerzbank AG de répondre à l'engagement de la BAD à chaque transaction, créant ainsi un portefeuille de 200 millions de dollars maximum. Le dispositif permettra également d'octroyer un soutien important aux banques et PME africaines. En tenant compte des transferts, près de 1,2 milliard de dollars de transactions commerciales devraient être ainsi facilitées durant trois ans, comprenant le financement d'équipements, de matières premières, de biens intermédiaires et de produits finis.
Ce sont-là autant de pierres apportées à l'édification d'une Afrique unie, même si c'est par l'agrégation de plusieurs unions régionales. Ne dit-on pas que ce sont les petits ruisseaux qui constituent les grands fleuves ?
H. G.

Le Fonds africain de développement en quête de financements
Le Fonds africain de développement (FAD) a tenu ses 39e Assemblées annuelles à Marrakech au Maroc, lors des 48e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Ce fut l'occasion pour le FAD de faire le point de ses réalisations et d'envisager les perspectives. En presque 40 ans d'activité, le FAD a octroyé près de 4 000 prêts ou dons, d'un coût total de 36 milliards de dollars qui ont contribué à améliorer les conditions de vie de nombreux Africains. Il a considérablement participé à la transformation socio-économique du continent. Sa réussite est en grande partie due à son approche efficace de partenariat avec l'ensemble des acteurs du développement dans les pays : les bénéficiaires des projets, la société civile et les autorités publiques.
La réussite s'explique aussi par l'approche sélective et ciblée des secteurs stratégiques d'intervention comme les Etats fragiles, les infrastructures, la gouvernance et l'intégration régionale. Pour les perspectives, le FAD continuera d'être aux côtés des économies africaines, afin de consolider la transformation socio-économique, tout comme d'améliorer son intervention en matière de croissance inclusive, d'économie verte, d'agriculture et sécurité alimentaire, de genre et d'appui aux Etats fragiles. Le FAD-12 prend fin en 2013 et le cycle de la reconstitution du FAD-13 a commencé en février dernier. Face aux nombreux défis socio-économiques et au besoin d'allocation de ressources plus importantes en faveur des pays, le Groupe de la BAD devrait avoir besoin d'un financement approprié pour le FAD-13. Une condition essentielle pour espérer continuer son apport à la transformation économique de l'Afrique.


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