Des mesures pour améliorer le cadre de vie dans les cités AADL

Le ministre de l'Habitat déplore les pannes d'ascenseurs et le manque d'hygiène et de sécurité

La situation dans les cités Aadl est lamentable. Pannes d'ascenseurs récurrentes, absence d'hygiène et délaissement total de ces cités. Depuis 2005, date de l'attribution des logements Aadl, ces problèmes perdurent, les locataires vivent un calvaire quasi quotidien. L'intervention des autorités à ce sujet tarde à se concrétiser malgré le malaise des citoyens qui ne cessent de réclamer un cadre de vie meilleur et digne. A cet effet, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé mardi à Alger, lors d'une réunion avec les gestionnaires des cités relevant de la société Gest Immo, filiale de l'Agence de l'amélioration et de développement du logement (Aadl), que des nouvelles mesures visant à améliorer la gestion ainsi que le cadre de vie dans les cités construites par l'agence Aadl à travers le territoire national seront prises.
M. Tebboune, qui a déploré l'état lamentable de nombreuses cités Aadl en raison notamment des pannes récurrentes des ascenseurs et du manque d'hygiène, a annoncé que son département allait tenter l'expérience de «la gestion par concession». Et d'ajouter que «ces mesures sont à même de remettre de l'ordre dans les cités, améliorer l'image de nos villes en plus d'assurer le confort du citoyen». Le ministre de l'Habitat a aussi annoncé que les travaux d'entretien et le nettoyage de ces cités seront confiés à des entreprises spécialisée créées dans le cadre de l'Ansej. L'état dans laquelle vivent les habitants de ces cités n'est plus à présenter. L'un des problèmes qui envenime le quotidien des occupants, en particulier les plus âgés, reste évidemment le problème des pannes d'ascenseurs. Certains habitants pointent du doigt les techniciens de l'agence qui, pour réparer des ascenseurs en panne, se contentent de bricolages rapides et approximatifs en réutilisant parfois des pièces de rechange extraites d'ascenseurs déjà en panne. Au cours du mois de juillet dernier, au moins 1 200 pannes ont été recensées, des immeubles de 20 étages restent sans ascenseur pendant plusieurs jours. Par ailleurs, l'opération de réparation des ascenseurs a coûté près de 56 millions de dinars au budget de l'agence en 2012 et 60 millions de dinars les six premiers mois de l'année en cours. S'exprimant à ce sujet, M. Tebboune a ordonné qu'un diagnostic général soit effectué sur ces équipements au niveau de tous les sites de l'agence. «De nombreux ascenseurs restent en panne pour de longues périodes, pénalisant les habitants notamment les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques», a-t-il dit avant de poursuivre : «Je sais que la qualité de certains ascenseurs est médiocre, d'autres n'ont pas fonctionné depuis leur installation. Il faut que les concierges veillent à la bonne utilisation de ces ascenseurs.» Les habitants dénoncent aussi le paiement sans retour des charges estimées à 2 400 DA, sans bénéficier d'aucun service en retour comme le stipule la convention qui s'attache au jardinage, l'hygiène, l'éclairage, la réparation des ascenseurs et la mise en place d'un dispositif de sécurité, tandis que le coût du loyer est qualifié d'«excessif». Au cours de cette réunion tenue en présence du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd,
M. Tebboune a également affirmé qu'une société spécialisée dans la gestion immobilière sera retenue pour prendre en charge la gestion d'un site pilote à Alger. La situation «infrahumaine» dans les cités Aadl ne doit pas durer. Les efforts des citoyens ainsi que ceux des responsables doivent être déployés pour définir le rôle de chaque partie, et les exigences de chaque membre faisant partie de ces cités afin de trouver un point d'entente et pour redonner une belle image à ces cités qui abritent des centaines d'habitants mais aussi pour redonner une belle image à nos villes pour un cadre de vie meilleur et digne pour chacun.
A. K.