Qui remettrait en cause l'appel pressant de la population oranaise à un troisième mandat présidentiel d'Abdelaziz Bouteflika ? Qui, à travers tout le territoire, faute d'arguments palpables et surtout sérieux, pourrait dénier au chef de l'Etat d'aller vers une réélection certaine parce que répondant à la seule volonté populaire de perpétuer une grande œuvre entamée depuis avril 1999 ? Toutes les questions pourraient être soulevées, ce qui, par ailleurs, ne serait que légitime dans un pays à la démocratie bel et bien… et définitivement ancrée. Sinon, par quoi pourrait être justifié l'avènement du multipartisme, des remous suscités et turbulences induites plus d'une dizaine d'années par son expression au sein de la société, de sacrifices des uns et des autres qui s'y sont investis parfois au détriment de leur confort personnel, voire leur personne, qui l'eût cru ? Mais c'est également pour tout cela que Abdelaziz Bouteflika s'est investi, il y a de cela près de dix ans, au cours d'une conjoncture difficile dans un pays à la limite du chaos. Autrement dit, dans des conditions qui, d'ailleurs, n'ont exhorté aucun autre homme politique, qu'il appartienne au sérail ou qu'il soit de l'opposition, à relever le défi par… déficit d'imagination mais aussi face à de grandes appréhensions d'échec. Une imagination donc à même de sortir le pays d'une crise presque au stade de non-retour et une sérénité qui le conforterait (le pays) dans une paix totale. Une mission pour laquelle personne ne se dévouera jusqu'à ce que le chemin soit tracé par le candidat Bouteflika. L'appel d'Oran coïncide avec la réunion extraordinaire de l'OPEP, un évènement dont la dimension, est-il honnête de le souligner, n'appartiendrait, une fois ceux (les événements) successifs remis dans leur contexte réel, qu'au président de la République, pour ne pas dire la personnalité d'Abdelaziz Bouteflika d'abord et bien avant celle de l'homme d'Etat qu'il incarne, une personnalité qui a eu l'heur de rassurer avant terme l'opinion politique internationale et les décideurs économiques de la planète… le jour où il a été élu. Ainsi, depuis avril 1999, le fait pour les Algériens d'avoir connu, vécu et participé à l'une des rares élections présidentielles démocratiques, l'esquisse au départ et la matérialisation à l'arrivée d'un retour à la paix, la reconstruction du pays, puis sa modernisation dans le cadre de projets pharaoniques incluant toutes ses régions, la réalité d'une solidarité nationale, la reconnaissance des valeurs et des compétences algériennes, l'ouverture à un investissement étranger porteur, passage obligé d'une mondialisation de laquelle l'Algérie ne pouvait s'exclure, le paiement définitif d'une dette extérieure sur laquelle tous les prédécesseurs de l'actuel chef d'Etat ont buté, ne peuvent qu'être autant d'éléments de nature à anticiper sur un appel à un troisième mandat de Abdelaziz Bouteflika. Ce sont ces aveux doux, les plus doux qui s'expriment à travers la ferveur générale imprimant ses passages dans toutes les wilayas et dans le cœur de chaque citoyen jaloux de son pays, confiant en des lendemains meilleurs malgré des difficultés qui ne seraient que ponctuelles pour qui sait faire preuve de patience et de compréhension et qui sait donc intérieurement qu'il (Bouteflika) est et demeure à l'heure actuelle le seul homme politique à même de garder l'Algérie dans la dynamique dans laquelle il l'a placée. A. L.