Le Groupement sportif des pétroliers (GSP, ex-MC Alger), est parti favori face à la Rabita, lors de la 30e édition de la Ligue africaine des champions de handball qui s'est déroulée à Casablanca. Cela est tout à fait logique, vu que les Algériens ont plus de métier que leurs adversaires marocains Ces derniers ont conservé les cadres et ont rajeuni le reste de l'équipe. La finale du titre continental, c'est quelque chose d'honorable pour cette jeune et talentueuse équipe du GSP, qui termine fort l'année. C'est le moins que l'on puisse dire sur une équipe qui compte sur un groupe de joueurs complets et des réservistes courageux. Le Doyen prime par une culture de la victoire qui lui permet de gagner et de relever les épreuves l'une après l'autre, même sans être dominant ou spectaculaire. Pour revenir à l'équipe, posséder le plus grand palmarès du football africain, disposer d'un style, présenter une continuité, afficher des principes, il est rare qu'une équipe possède une identité aussi forte, ancrée dans ses convictions sportives immuables qui sont la source de son succès. Une équipe qui se construit à partir du terrain. Ce n'était pas une révolution certes, mais certainement une recomposition de l'effectif avec plus de jeunes et la présence également de joueurs expérimentés. Défendre, tenir le choc, ça fait partie du handball, du jeu du GSP, une équipe aux 72 titres, toutes compétitions confondues. Mais ce n'est pas ce qui réussit le mieux et le plus au MC Alger. Ce que l'équipe préfère vraiment… c'est s'ouvrir, ne pas rester confiné dans son petit handball continental. Forcément, c'est une équipe d'avenir, de durée, plus que de mode dans un monde de compétition où la civilisation de l'instant a relégué les valeurs traditionnelles au second rang. Seulement, la vérité est toujours sur le terrain et il faudrait toujours des équipes comme les Noir et Orange pour l'entretenir, la comprendre, l'interpréter… Des équipes qui incarnent des valeurs fortes, profondes et ne se soucient pas justement des modes. M. G.