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Le «syndicat autonome» dresse une plate-forme de revendications
Publié dans Le Buteur le 04 - 01 - 2010

Des joueurs refusent qu'on leur impose des sponsors
Pourquoi être plus royaliste que le roi ?
Lorsque Rabah Saâdane avait interpellé ses joueurs à la fin de la séance d'entraînement de mardi passé en évoquant le «syndicat autonome», il ne croyait pas si bien dire. Plutôt, il le croyait si fort qu'il n'avait pas manqué de le dire, même si c'était sur le ton de la plaisanterie. C'est que le conflit qui couvait entre les joueurs (du moins une partie d'entre eux) et la tutelle, incarnée par la Fédération algérienne de football, et dont les contours ont été rapportés dans notre édition d'hier, a pris de nouvelles proportions samedi soir : la fronde a pris l'allure d'un mouvement de protestation syndical puisqu'une plate-forme de revendications a été rédigée pour être remise à Mohamed Raouraoua, le patron de FAF.
Les joueurs durcissent le ton
Pour rappel, certains joueurs ont refusé de signer le nouveau règlement intérieur que la FAF a mis au point à l'occasion de la nouvelle année. Motif du refus : des clauses y figurent contraignant tous les internationaux à ne pas signer des contrats de sponsoring et de publicité individuels sans l'aval de la tutelle. Ces clauses sont complètement rejetées par les joueurs qui sont déjà sous contrat avec des sponsors ou bien sont en passe de l'être. Les frondeurs estiment que les contrats individuels devraient être dissociés des contrats de sélection, comme cela se fait partout dans le monde. Le mouvement de protestation avait commencé timidement, mais il s'est sensiblement durci dimanche soir lorsque des joueurs cadres ont décidé d'adresser carrément une plate-forme de revendications à Raouraoua.
Pas touche au sponsoring individuel !
La plate-forme de revendications comporte plusieurs points. D'abord, il y a la liberté de signer des contrats de publicité individuels, à charge pour les joueurs de respecter leurs obligations vis-à-vis des sponsors officiels de la FAF lorsqu'il y a stage ou match de la sélection nationale. Ils ne veulent pas, en effet, renier leurs engagements contractuels et ne tiennent pas à ce qu'on s'immisce dans ce qu'ils considèrent relève du domaine personnel. La surprise des joueurs devant ces restrictions est d'autant plus grande que, affirment-ils, même leurs clubs, qui sont pourtant leurs employeurs, leur laissent une certaine liberté en matière de sponsoring individuel.
Les 100 000 euros de Bouteflika revendiqués
Les joueurs tiennent au respect des promesses faites en matière de primes, récompenses et cadeaux à l'occasion de la qualification à la Coupe du monde de football. Déjà, la question des voitures offertes par Nedjma, l'un des sponsors de la sélection, pose problème. Alors que l'opérateur de téléphonie mobile déclare avoir offert 30 véhicules, seuls 25 devraient être distribués, selon des sources proches du staff administratif de la FAF. Où sont passées les 5 autres ? C'est la question que les suspicieux sont en train de poser. Autre revendication des joueurs : les 100 000 euros (soit 1 milliard de centimes) que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait octroyés à chaque joueur comme récompense pour la qualification. «Puisqu'ils veulent parler argent en évoquant les sponsors, qu'ils commencent d'abord par nous donner notre dû !» Ainsi pourrait-on résumer le sentiment prévalant parmi les joueurs.
Mêmes des membres des staffs se mettent à protester
Un autre élément est venu démontrer que les tensions sont devenues vives au sein de la sélection : des membres des staffs technique et administratif revendiquent à leur tour leur part du gâteau. Il y en a même parmi eux qui réclament une voiture, arguant qu'ils ont pris une part prépondérante dans la qualification et qu'ils méritent également une récompense. Le «syndicat autonome» des joueurs risque donc d'inspirer même les fonctionnaires. Devant ce mouvement de protestation, le sélectionneur Rabah Saâdane se trouve impuissant puisque les revendications des joueurs portent sur des questions qui ne relèvent pas de ses prérogatives, mais plutôt de celles de la Fédération algérienne de football.
Raouraoua «wanted» pour circonscrire le conflit
Face à la montée au créneau du «syndicat autonome», un seul interlocuteur est habilité à négocier avec lui : le patron. Mohamed Raouraoua, attendu officiellement pour demain, devrait arriver plus tôt afin de régler le problème. Il devra faire preuve de beaucoup de persuasion pour convaincre les joueurs. Sa présence est devenue d'autant plus nécessaire pour circonscrire le conflit avant le départ pour Luanda qu'il en est devenu presque «wanted» (recherché). Il tentera d'expliquer aux joueurs que les sponsors officiels de la FAF les payeront individuellement, les droits d'exploitation exclusive de leurs droits d'image, comme c'est le cas de Nedjma qui a réservé une enveloppe de 18 milliards de centimes à distribuer aux joueurs après négociations individuelles avec chacun d'eux.
L'argument du patriotisme ne prend plus
Les joueurs frondeurs, convaincus qu'ils sont dans leur bon droit, ne comptent pas céder cette fois-ci. Ils savent qu'ils peuvent monnayer leur image chèrement et le montant proposé par Nedjma est infime par rapport à la somme qu'ils peuvent amasser à travers des contrats individuels avec des opérateurs différents. Ils savent qu'ils auront l'opinion publique à leurs côtés, vu qu'ils ont démontré leur patriotisme à maintes reprises et qu'ils n'ont pas de leçons à recevoir en la matière. Ils réclameront simplement leur liberté à gérer leur image comme bon leur semble en dehors des périodes où ils seront convoqués en sélection nationale.
F. A-S.
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Pourquoi être plus royaliste que le roi ?
Si la FAF exige des joueurs de la sélection de ne signer aucun contrat publicitaire sans son aval, c'est dans le but de prévenir tout engagement avec des entreprises concurrentes de ses sponsors officiels. Or, dans tous les grands pays de football, les footballeurs sont libres de signer des contrats publicitaires individuels, même avec des entreprises concurrentes de celles de leurs clubs ou de leurs sélections, à condition qu'ils respectent l'usage de chaque contrat dans son contexte individuel. Il existe plusieurs exemples dans le monde du football où des joueurs de très haut niveau ont des sponsors personnels différents des sponsors du club ou de la sélection.
Maldini a été sponsorisé en même temps par Adidas, Puma et Nike !
L'exemple le plus édifiant est celui de la légende du football italien, Paolo Maldini. Alors qu'il était encore en sélection, la Squadra Azzura était habillée par Puma alors son club, le Milan AC, était habillé par Adidas. Cela ne l'a pas empêché d'avoir comme sponsor individuel un équipementier concurrent des deux autres, à savoir Nike. De même, Kaka a comme sponsor individuel Adidas, alors que la sélection du Brésil est sponsorisée par Nike. Même chose pour l'Anglais Steven Gerrard dont la sélection est habillée par Umbro, mais qui a comme sponsor individuel Adidas.
Des Mondialistes ont tourné avec Pepsi avant le Mondial de Coca
Bien plus : il y a eu des cas où des joueurs ont tourné des spots publicitaires avec des sponsors concurrents de ceux d'une grande compétition. Ainsi, en 2006, avant la Coupe du monde dont l'un des sponsors est Coca Cola, d'illustres Mondialistes, dont David Beckham, Gennaro Gattuso, Ronaldinho et Thierry Henry, avaient tourné une publicité pour Pepsi Cola parodiant une bataille ancestrale contre les Bavarois sans que Coca Cola ou la FIFA ne s'en offusque. C'est dire que, lorsque les règles sont claires et qu'il n'y a pas d'empiètement d'un domaine sur un autre, il peut y avoir cohabitation loyale. Voilà ce qui se passe ailleurs, dans des pays où le sport et le business sont hyper développés. Pourquoi faire les choses autrement chez nous ? Une question posée à ceux qui veulent être plus royalistes que le roi…
F. A-S.


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