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Halilhodzic : «Le terrain de Cabinda n'est pas fait pour les équipes techniques»
Publié dans Le Buteur le 17 - 01 - 2010


L'Algérie pourrait y jouer son quart de finale
Si les quatre stades où se déroule la Coupe d'Afrique des nations sont tous neufs et plus ou moins bien faits, il reste un point sur lequel toutes les sélections participantes affichent une quasi-unanimité : les terrains sont loin d'être en bon état. La pelouse utilisée est, paraît-il, spécifique à l'Afrique subsaharienne : pour éviter qu'elle soit desséchée par la chaleur, elle est plantée avec du sable. C'est ce qui la rend lourde. Les Algériens et les Maliens s'étaient plaints de l'état du terrain du stade du 11-Novembre de Luanda et voilà que ce sont désormais les joueurs des sélections du groupe B, basé à Cabinda, qui se joignent aux complaintes.
Le coach ivoirien s'est plaint de la pelouse par deux fois
Déjà, après le nul concédé face au Burkina Faso, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, le Franco-Bosniaque Vahid Halilhodzic, avait dénoncé l'état de la pelouse du stade Chiaza, mais les observateurs et les journalistes avaient mis cela sur le compte de la déception. Vendredi soir, bien que son équipe ait battu assez nettement le Ghana (3-1), en évoluant durant plus d'une demi-heure en infériorité numérique, Halilhodzic a réitéré ses critiques de la pelouse, donnant ainsi la preuve que ce que ce qu'il en avait dit après le match contre le Burkina Faso n'était pas un simple prétexte sorti pour justifier l'échec. «La pelouse n'est pas en bon état et on ne peut pas y développer un football de qualité», a-t-il insisté en conférence de presse.
«Il est impossible de faire rouler le ballon comme il faut»
Le coach de la Côte d'Ivoire, connu pour son franc-parler partout où il est passé, est même allé plus loin dans son appréciation des incidences du mauvais état du terrain du stade de Chiaza. «Ce sont les équipes techniques et offensives qui en souffriront le plus car il est impossible de faire rouler le ballon comme il faut», a-t-il souligné. Au coup de sifflet final du match Côte d'Ivoire-Ghana, il n'y avait qu'à voir le terrain pour voir qu'il n'avait pas tellement tort : la pelouse était, en de nombreux endroits, totalement retournée. Déjà, durant la première mi-temps du match, Didier Drogba a voulu botter un coup franc direct, mais son pied s'est écrasé sur une motte de terre et son tir a été raté. Durant plusieurs secondes, il avait regardé la motte en question, se demandant sans doute comme avait-elle pu se découler, puis il s'est borné à boucher le trou avec son pied, comme résigné sur le fait que la pelouse continuera à faire des siennes.
Le terrain ne convient pas au jeu de Ziani, Belhadj, Matmour et Saïfi
Lorsqu'on sait qu'il y a une forte probabilité que l'Algérie dispute son quart de finale au stade Chiaza de Cabinda (c'est dans le cas où elle terminerait deuxième de sa poule), les propos de Halilhodzic prennent toute leur valeur. Les Verts ne peuvent jouer à leur meilleur niveau que si la pelouse permet une bonne circulation du ballon. Si on y ajoute qu'ils renferment des éléments comme Ziani, Belhadj, Matmour ou encore Saïfi dont le jeu est très technique, on comprend que le type de terrain du stade de Chiaza ne leur convient pas du tout. Dans le cas où ils seraient appelés à y jouer, ils seront handicapés non seulement par le fait de découvrir un nouveau site, mais aussi par l'évolution sur un terrain qui ne convient pas du tout à leur jeu.
Rester à Luanda plutôt qu'affronter la Côte d'Ivoire à Cabinda
De ce qui précède, apparaît l'importance de rester à Luanda où les joueurs de la sélection nationale ont quand même l'avantage de s'être adaptés au climat et d'avoir désormais des repères sur le terrain du stade du 11-Novembre. Cela passe par une victoire demain face à l'Angola, en espérant que le Malawi ne gagne pas contre le Mali. Jouer à Luanda reste un moindre match dans les conditions présentes car c'est toujours dur d'aller vers l'inconnu. La difficulté de jouer à Cabinda sera accentuée dans le cas où ce serait la Côte d'Ivoire qui terminerait en tête de la poule car les Ivoiriens sont non seulement habitués à la pelouse du stade Chiaza pour y avoir livré deux matches, mais ils sont de plus au repos depuis vendredi soir jusqu'à dimanche prochain. 8 jours de repos, c'est mieux que 5, même si cela ne constitue pas un avantage décisif.
F. A-S.


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