Héros du match face à l'Entente de Sétif, Sid Ahmed Aouedj est devenu une valeur sûre de cette équipe mouloudéenne. Dans cet entretien, l'ex-joueur de la JSK balaye d'un revers de la main cette rumeur de combine qui commence à l'user, lui et ses camarades. Cette semaine de repos a dû vous faire beaucoup de bien, avant de replonger dans l'ambiance du championnat... C'est extraordinaire de pouvoir bénéficier d'une semaine de repos. Cela nous a permis de passer un peu de temps avec nos familles et nos proches. Cette coupure ne pourra nous faire que du bien car nous avons vécu ces derniers mois des moments très difficiles. Tout le monde est sous pression à l'approche de chaque rencontre. Nous avons profité de cette trêve pour décompresser et surtout recharger nos batteries pour la suite de notre parcours qui s'annonce tout aussi difficile. Malgré cette victoire face à la JSK, avez-vous le sentiment d'être encore sous la menace de la relégation ? Nous le sommes toujours. Certes, grâce à cette victoire face à la JSK, on n'est plus en position de relégable. Mais le spectre de la rétrogradation est toujours là. Il faudra faire avec jusqu'à la fin de la saison. On sait qu'on n'est pas encore sorti d'affaire. Il faut qu'on gagne nos matches à domicile pour assurer notre survie. Vous avez dû être très touchés par les accusations d'avoir joué un match arrangé... C'est incroyable, on dirait qu'on n'a pas le droit de gagner un match. A chaque fois qu'on remporte une affiche, on nous sort ce refrain de match combiné. Le clasico a été retransmis en direct sur le petit écran et il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte que nous avons joué mieux que la JSK surtout en première mi-temps. Nous avons dominé les débats et cela s'est traduit par deux jolis buts. Notre succès ne souffre d'aucune contestation. Nous l'avons obtenu avec la sueur et l'abnégation de tout le monde. D'ailleurs, je ne veux plus prêter attention à ces ragots qui n'ont qu'un but, celui de chercher à déstabiliser le groupe. Nous sommes confiants car nous connaissons notre potentiel et on sait de quoi on est capable. Vous allez devoir préparer une autre affiche aussi compliquée, ce sera face au CRB ? Tous nos matches seront compliqués. Nous aurons tout le temps pour préparer ce rendez-vous qui s'annonce palpitant. On sait que notre mission sera difficile, mais on sait aussi que le maintien passe par une victoire. C'est clair, chez nous, on ne lâchera aucun point, que ce soit avec le CRB ou une autre équipe. C'est à ce prix qu'on pourra s'en sortir. Vous allez devoir composer sans le public ni Karaoui... Cela ne fera que compliquer la situation. Ce n'est pas du tout facile de jouer un derby sans public. Mais il faudra pourtant faire avec. Karaoui sera suspendu. C'est un coup dur pour nous mais on espère d'autre part récupérer Chita, Bachiri et Ouali. Depuis le match contre l'Entente de Sétif, vous avez repris confiance en vous... Je suis en train de revenir en force. C'est sûr que lorsqu'on enchaine les victoires, on parvient à se libérer sur le terrain, on se montre moins crispé. En d'autres termes, on tente plus et cela fini par payer. J'espère que je serais décisif contre le CRB et lors des prochaines affiches car derrière il y a l'USMA, l'USMH et le CSC, excusé du peu. Malgré la grosse concurrence devant, on imagine que vous avez envie d'être au coup d'envoi le 17 avril contre le CRB, non ? Tout le monde voudra prendre part à ce match qui reste un derby. Je vais vous faire une confidence, le coach Jorge m'a parlé et m'a fait savoir qu'il comptait sur moi contre le CRB. Pour ma part, je suis prêt à relever le défi. Maintenant, même si je reste sur le banc, le plus important, c'est qu'on gagne nos matches. Vous savez, lorsqu'on voit nos supporters quitter le stade avec les sourires vissés aux lèvres, cela n'a pas de prix. Nous avons tellement souffert ces derniers mois, qu'on n'a pas envie de revivre le goût amer de la défaite
