Zidane : «C'est très beau». En parfait maître de cérémonie, Ali Fergani, président de l'Amicale des anciens internationaux algériens, a été au four et au moulin durant l'événement. Cela lui a permis, entre autres, de côtoyer Zinédine Zidane durant toute cette journée-là. «Je peux témoigner d'une chose : Zidane était ému et heureux, que ce soit lorsqu'il était sur le terrain ou bien en dehors. Je l'ai bien senti. Visiblement, il a apprécié d'être là et, surtout, d'avoir été chaleureusement accueilli», nous a déclaré l'ancien capitaine des Verts. «Même sur le terrain, on a vu du vrai Zizou» Ce bonheur ressenti de se trouver en Algérie s'est manifesté, entre autres, par une prestation remarquable sur le terrain, dans les deux matches auxquels il a participé. «Même sur le terrain, on a vu du vrai Zizou, avec des gestes techniques de grande qualité, une large participation dans le jeu et une belle communion avec le public. C'est clair qu'il était entier et sincère durant cet événement.»
A cause de la feinte de Zidane Drid chambré par tout le monde Durant les premières minutes de ce premier match entre l'équipe de France 1998 et la sélection algérienne des années 80/90, tout le monde suivait avec curiosité les premiers gestes de Zidane qui avait, deux minutes après le coup d'envoi, défié Drid. Sans se gêner, il a mis dans le vent notre Drid international. Une action qui a fait vibrer les présents à la Coupole, mais aussi réagir ceux qui connaissent l'ancien portier du Mouloudia d'Oran. En effet, dès qu'il a commencé à prendre sa douche après ce tournoi d'Amitié, Drid a constaté que son téléphone sonnait déjà. «Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner» C'est en effet les amis et les membres de sa famille qui commençaient à le taquiner. «J'ai passé tout mon temps à répondre au téléphone. Même ceux qui ne m'ont pas appelé pendant des années m'ont contacté pour évoquer spécialement cette action. Il y en a même ceux qui ont demandé mon numéro de téléphone rien que pour me chambrer», a dit Drid. «Mon frère m'a appelé juste après la douche» Le premier à avoir appelé Drid Nasreddine, juste après le match, était son jeune frère qui n'a pas cessé de le chambrer. «Il m'a dit ‘‘qu'est-ce que cette bourde ?'' Il s'attendait à que je n'encaisse pas le moindre but face aux champions du monde ou quoi ! En tous les cas, j'ai eu plus d'une centaine d'appels pour un simple geste technique de Zidane.» «Zidane m'a dribblé, et alors !» L'ex-portier de la sélection nationale estime que le fait d'avoir joué contre l'une des figures du football mondial est avant tout un honneur pour lui, avant d'ajouter : «Zidane est un joueur hors pair. Le fait de lui donner la réplique nous a fait plaisir. S'il m'a dribblé, il faut dire qu'il l'a fait à des gardiens de but plus compétitifs et moins âgés que moi. Mais il n'a pas marqué sur cette action.» Drid a enchaîné avec beaucoup d'humour : «Tout le monde m'a appelé. Heureusement qu'il n'a pas inscrit ce but sur la talonnade qui était passée au-dessus de la transversale. J'ai soufflé un grand ouf.»
Kouici force l'admiration de Jacquet Le dernier tournoi de l'Amitié, qui s'est déroulé pour la première fois à Alger, aura été une réussite totale sur tous les plans. En effet, l'engouement populaire engendré par la présence de plusieurs champions du monde français, qui ont donné la réplique aux anciennes figures emblématiques du football national, a donné de l'envergure à cet événement. Par ailleurs, d'anciens joueurs de l'équipe nationale algérienne ont marqué ce tournoi de leur empreinte. C'est le cas de l'ex-international Mustapha Kouici, qui s'est distingué par son rendement remarquable. Très actif comme à son habitude, et surtout technique, Kouici a forcé l'admiration de l'entraîneur champion du monde avec les Bleus, Aimé Jacquet. Ce dernier, impressionné par les aptitudes physiques de Kouici, s'est adressé à l'ex-joueur du Chabab, laissé au repos après la fin de la première période, afin de lui demander de reprendre sa place. «Mais tu devrais reprendre ta place», disait Jacquet à Kouici. Ce dernier rétorquait : «Mais je n'ai plus 20 ans. Je dois me reposer un peu, j'ai 56 ans, coach.» Ce à quoi Jacquet, admiratif, répond : «Oui, mais tu étais le meilleur sur le terrain, tu ne devais pas quitter tes camarades.»
Tutu (Thuram) le titille Que ce soit sur un terrain de football ou dans sa vie de tous les jours, l'ex-défenseur latéral gauche du CRB est très agréable à vivre au point d'attirer la sympathie de tous. Ainsi, sur une action de jeu, Kouici, qui avait demandé gentiment à Lilian Thuram de lui remettre une balle sortie en touche, a reçu un niet catégorique du Français. Lorsqu'il lui avait demandé la raison de cette attitude, le Français a répondu : «On est dans un match de Coupe du monde, je dois gagner du temps pour finir vainqueur. Alors va la chercher toi-même.» Une réaction qui a fait marrer Kouici et ses coéquipiers.
Une maison kabyle pour Zizou Le très beau tableau que le président de l'Amicale des anciens internationaux algériens, Ali Fergani, a remis à Zinédine Zidane lundi soir, lors du dîner offert en l'honneur des participants au tournoi de l'Amitié, était loin d'être banal. En effet, il représente l'intérieur d'une maison kabyle. Ce cadeau n'a donc pas été choisi au hasard et c'est un clin d'œil évident aux origines kabyles de Zizou.
Zidane : «C'est très beau» En voyant le tableau qui lui a été offert, Zidane a affiché un large sourire, et, les yeux brillants, il a murmuré à Fergani : «C'est très beau. Je vous en remercie.» Murmurer est bien le mot car la star de l'équipe de France de 1998 s'était distinguée par une forte discrétion lors du dîner, s'interdisant toute déclaration publique.
Un cadeau attendait les joueurs français dans leur chambre Lorsque les joueurs français de France 98 ont ouvert les chambres qui leur avaient été affectées à leur arrivée à l'hôtel Sofitel, ils ont trouvé chacun un cadeau de l'Amicale des anciens internationaux algériens et un mot de bienvenue et de remerciements pour avoir accepté l'invitation.
La finale a été d'un haut niveau, selon les confrères français A la fin du tournoi de l'Amitié, les journalistes français venus pour l'événement ont été unanimes à déclarer que la finale, qui a opposé France 98 à une sélection algérienne des années 90, comportant entre autres plusieurs joueurs vainqueurs de la CAN-90, a été d'un très haut niveau, avec une volonté clairement affichée de chacune des deux équipes de gagner. D'ailleurs, le match a été indécis jusqu'au bout et le score final (5-4 en faveur de France 98) démontre bien l'âpreté de la confrontation.
Haddou : «Zidane donnait l'impression d'être toujours compétitif» Auteur d'une prestation de tout premier ordre, Haddou Moulay a aussi fait preuve de son sens du but au cours de ces deux matchs à la Coupole. Mais ce ne sont pas les buts qu'il a marqués qui lui ont le plus fait plaisir, mais plutôt la façon avec laquelle Zizou évolue au sixte. «Il est toujours compétitif. Il joue avec une facilité déconcertante. C'est vraiment impressionnant de jouer contre lui, que ce soit sur un terrain de football où dans une salle», dira Haddou Moulay qui a déjà affronté Zidane au Stade de France en 2001.
