Saphir Taïder a suivi le tirage au sort de la 31e édition de la CAN-2017, à l'instar de tous les Algériens. Joint au téléphone, le milieu de terrain du FC Bologne s'exprime sur le tirage au sort de la CAN. Pour lui, il ne s'agit pas d'un tirage au sort facile même si l'EN a évité de grosses cylindrées, comme le Cameroun ou des pays voisins, à l'instar du Maroc et de l'Egypte. Voici l'interview de Taïder. Bonsoir Saphir, sans aucun doute, vous avez suivi le tirage au sort de la 31e édition de la CAN. L'Algérie a hérité d'un groupe un peu facile avec la Tunisie, le Sénégal et le Zimbabwe. Quelles sont vos premières impressions ? Sincèrement, je ne suis pas d'accord avec vous. Dans une CAN, il n'y a pas de groupe facile. Tous les groupes sont difficiles. On affrontera la Tunisie qui est une nation de football, tout comme le Sénégal. Reste le Zimbabwe qu'on ne connaît pas bien. Mais avec les conditions de jeu et surtout les conditions climatiques, il faut s'attendre à ce que les choses soient difficiles. Le 15 janvier prochain, vous allez faire vos débuts dans cette CAN face à une équipe du Zimbabwe qui a été surprenante lors des éliminatoires. Avez-vous une idée sur cette équipe ? Honnêtement, non. On n'a pas d'idée sur cette équipe du Zimbabwe. On sait, par contre, qu'elle a fait un bon parcours durant les éliminatoires et c'est pour cela qu'elle est présente dans ce tournoi. Mais d'ici au match, on aura le temps de voir cette équipe et bien la décortiquer sur le plan technique. On notera ses points forts et ses points faibles. On aura aussi une idée sur son style de jeu pour aborder la rencontre comme il se doit. Pour votre second match, ce sera un derby maghrébin avec le pays voisin, la Tunisie. Ce sera un match serré... Oui, chacune des deux équipes essayera de gagner, c'est clair. Nous allons tout faire pour remporter cette rencontre. La Tunisie aura aussi la même envie. Et ce n'est pas uniquement ce match qui sera difficile. Je peux vous assurer que toutes les rencontres dans un tournoi final comme la CAN sont difficiles. C'est vrai, ce sera un match entre voisins. Beaucoup vont sans doute attendre cette rencontre car ce sera un match plaisant, j'espère seulement que l'état de la pelouse du stade sera en bon état, afin de permettre aux deux équipes de produire du beau jeu. Ce match face à la Tunisie sera un peu spécial pour vous... Spécial, non. Je suis concentré sur mon équipe. Je me donnerai à fond pour gagner, comme d'habitude. Ne craignez-vous pas cette équipe du Sénégal lors du troisième et dernier match du premier tour puisqu'elle a carburé lors des éliminatoires en réalisant un sans faute ? Non ! Aucune équipe ne nous fait peur. Le Sénégal est une équipe qui nous réussit bien. On l'a déjà battu lors de la précédente CAN (en 2015 en Guinée équatoriale) et même lors d'un match amical. On a une idée sur les Sénégalais. Maintenant d'ici au match, on aura une meilleure idée sur cette équipe. On va bien se préparer pour cette CAN. Dans l'ensemble, ne pensez-vous pas avoir hérité d'un tirage facile, en évitant les grosses cylindrées ? Je ne pense pas que ce tirage au sort soit facile. Sincèrement, dans une phase finale de la CAN, il n'y a pas de tirage facile. Pour moi, une CAN se prépare bien avant et c'est ce que nous allons faire. Il faut aussi être bien concentrés durant le tournoi pour essayer de réaliser de bons résultats. On aura deux bons adversaires qui jouent bien au ballon, la Tunisie et le Sénégal, notamment ce dernier qui a fait un bon parcours lors des éliminatoires. Le Zimbabwe est une équipe qu'on ne connaît pas bien. Cela dit, il faut être méfiants. Ne craignez-vous pas les conditions climatiques puisque le Gabon est un pays frontalier avec la Guinée équatoriale où vous avez souffert en 2015 lors de la précédente CAN ? Les conditions climatiques ! Oui, ça joue un peu, mais uniquement ça. Il y a aussi l'état de la pelouse, j'espère qu'elle sera bonne. Même la pelouse peut parfois être un handicap. Maintenant, je pense qu'on a une idée sur ça puisque nous l'avons vécu lors des éliminatoires en Ethiopie par exemple. On va essayer de bien se préparer pour surmonter ça. Vous rassurez le peuple algérien, vous allez tenter de faire mieux qu'en 2015 ? Oui, bien sûr que nous allons tenter de faire mieux qu'en 2015. Mais avant ça, nous avons un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde (le 12 novembre à Uyo face au Nigeria). On pense déjà à cette rencontre. Et c'est après ce match qu'on commencera à penser à la phase finale de la CAN. C'est sûr, nous allons faire le maximum pour atteindre nos objectifs. On va se donner à fond sur le terrain pour donner de la joie au peuple algérien qui croit en nous et qui nous a toujours encouragés. On veut faire un bon parcours dans cette CAN, j'espère que les conditions nous seront favorables.
