Résultats ■ Les 16 pays participants à la CAN 2015 ont appris à quelle sauce ils allaient manger ou seraient mangés. La première impression qui se dégage est celle d'un grand équilibre de chacun des groupes. Le groupe A réunit la Guinée Equatoriale, pays organisateur, le Burkina Faso, finaliste malheureux mais inattendu de la dernière édition de la CAN, le Gabon qui sera tout proche de sa frontière et le Congo, tombeur du champion en titre. Hormis le pays hôte, qui possède peu de références ces derniers mois, les trois autres pays semblent proches les uns des autres. Le Burkina Faso et le Gabon étaient dans la même poule de qualification. La Tunisie, deuxième pays maghrébin engagé, trouvera sur son chemin la Zambie, détenteur du trophée en 2012, le Cap Vert et la RD Congo. Comme pour le groupe précédent, la Zambie et le Cap Vert étaient dans la même poule qualificative. La Tunisie, une habituée des grands rendez-vous continentaux, est souvent plus à l'aise dans la phase préliminaire que dans le tournoi final. La RD Congo a arraché sa qualification en qualité de meilleur troisième. L'équipe, contrairement à son passé, compte aujourd'hui davantage sur ses joueurs locaux que sur ses expatriés. La participation de l'AS Vita Club à la finale de la Ligue des champions, perdue face à l'ES Sétif, semble donner raison au sélectionneur Florent Ibenge, qui cumule ses fonctions nationales avec celles d'entraîneur du club en question. Le Groupe C, où se trouve l'Algérie, sera attrayant en la présence de l'Afrique du Sud, le Ghana et le Sénégal. Dans le groupe D, aussi très difficile, le Cameroun sera opposé à l'Afrique de l'Ouest. Car outre le quadruple champion d'Afrique, on trouve la Côte d'Ivoire, le Mali et la Guinée. Cameroun – Côte d'Ivoire aura comme un parfum de revanche pour les Eléphants, dominés à Yaoundé (4-1) pendant la phase de poules et tenus en échecs ensuite à Abidjan (1-1) par les Lions Indomptables. Pour ce qui est du Mali, il n'a pas été brillant lors de la phase des Eliminatoires, mais reste sur deux places de troisième lors des CAN précédentes. Enfin la Guinée, qui a peiné pour valider son billet pour ce tournoi, aura fort à faire face aux autres sélections, mais veut croire en ses chances jusqu'au bout. Une poule à forte densité émotionnelle avec trois derbies de l'Ouest et les Lions Indomptables qui ont redressé leurs crinières depuis la catastrophique Coupe du monde brésilienne. Ce tirage au sort est de ceux dont on sort en se disant : «Il va y avoir des surprises !». M. B. / R. S. L'organisation Raouraoua : «Impossible d'organiser un déplacement pour nos supporters» A l'issue du tirage au sort de la CAN 2015, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a été clair en indiquant que l'organisation du déplacement des supporters algériens sera «impossible». «Déjà, dans deux grandes villes comme Malabo et Bata, les infrastructures hôtelières sont minimes, ce qui rend notre tâche d'héberger nos supporters, des plus ardues. Alors que quand on voit la ville de Mongomo, on s'aperçoit que cela sera quasi- impossible. C'est pour vous dire qu'il sera impossible d'organiser ce déplacement», a déclaré Raouraoua. M. B. La difficulté Belkalem: «ça va être chaud» Dans une déclaration au site internet spécialisé, la Gazette du Fennec, Essaïd Belkalem a reconnu la difficulté et la tâche qui attendent les Verts dans cette 30e édition de la CAN. «A nous de démonter ce dont nous sommes capables. On doit faire honneur à notre statut de meilleure équipe africaine. La tendance a changé. Aujourd'hui, nous sommes craints par les autres sélections. C'est une vérité qu'il ne faudra pas occulter», a lancé le pensionnaire de Trabazonspor. M. B. La confiance Taïder : «Je suis très optimiste» Le milieu de terrain des Verts, Saphir Taïder, se montre confiant malgré l'identité des sélections que l'Algérie devra rencontrer en Guinée-Equatoriale. «C'est un groupe difficile mais on fera du mieux possible pour se qualifier. Tout le monde parle du groupe de la mort. Je ne sais pas si on peut dire ça, mais disons plutôt un groupe difficile oui. A nous de jouer comme on sait le faire pour ne pas avoir de regrets. On doit se focaliser sur nous-mêmes avant tout et rester concentrer sur notre sujet. On a trois matchs à jouer à fond. Honnêtement je suis très confiant. On a un groupe de qualité, on se connait maintenant depuis deux ans. On est conscient de nos qualités on l'a déjà démontré jusque-là, on a un gros potentiel», a lâché Taïder sur le site spécialisé, la Gazette du Fennec. R. S. L'adversaire Alain Giresse : «Ce sera très compliqué» La tâche des Sénégalais, versés dans le groupe C, en compagnie de l'Algérie, le Ghana et l'Afrique du Sud, sera très compliquée, juge le sélectionneur des «Lions de la Tiranga», Alain Giresse. Dans une déclaration à l'issue de la cérémonie du tirage au sort, hier, le technicien français avoue que le groupe C est «sérieux, solide et très compliqué». «Tous nos adversaires sont très bons et face à ces équipes, il faudra être au mieux de nos possibilités. On tombe dans le groupe de (la ville de) Mongomo. Quelles seront les conditions d'hébergement, d'entraînement ? On part dans l'inconnu», a-t-il ajouté. M. B. Les chances Maxwell Konadu : «Nous ne devons sous-estimer personne» Pour Maxwell Konadu, sélectionneur adjoint du Ghana, le groupe C sera très dur, et que les quatre équipes le composant partent à chances égales. «C'est une poule très très dure. Les autres équipes ont dit que notre poule était le «groupe de la mort» et je suis d'accord avec elles. Nous savons que l'équipe d'Afrique du Sud dispose d'une équipe assez jeune mais celle-ci joue très bien. Donc, nous ne devons sous-estimer personne. L'Algérie joue très bien, comme l'Afrique du Sud. Quant au Sénégal, c'est une puissance en Afrique», a-t-il déclaré à l'issue du tirage au sort. M. B. La domiciliation La ville de Mongomo inquiète La sélection nationale algérienne disputera ces deux premiers matchs, face à l'Afrique du Sud et le Ghana, dans la ville de Mongomo, avant d'affronter le Sénégal à Malabo. Si pour ce qui concerne ce dernier match, aucun problème ne sera posé, au vu des infrastructures installées à Malabo, c'est Mongomo, la ville natale du président de la Guinée-Equatoriale, qui donne de grands soucis. Ceci, en raison de la qualité des hôtels et des stades dans cette ville, ce qui est le résultat de la désignation tardive à la Guinée-Equatoriale pour l'organisation de ce tournoi. Le stade devant abriter les rencontres de Groupe C, ne peut accueillir que... 4 000 spectateurs. C'est, en effet, le plus petit stade des 4 enceintes de la compétition. D'ailleurs, le sélectionneur du Sénégal, Alain Giresse, n'a pas caché ses appréhensions quant aux conditions dans lesquelles va se dérouler le tournoi continental. Le SG de la CAF, le Marocain El-Amrani, a essayé de rassurer, en estimant que les conditions dans ces deux villes, Mongomo et Ebebiyin, «ne sont pas catastrophiques contrairement à ce qu'on peut entendre». Il a indiqué, par ailleurs, que les stades des deux villes sont en pleines mises aux normes internationales, surtout celui de Mongomo. «A Mongomo et à Ebebiyín, les équipes auront la chance de jouer sur des pelouses totalement neuves. Ça peut être un avantage par rapport à celles qui seront basées à Bata et à Malabo. Donc, n'allez pas penser que les équipes d'Ebebiyin et de Mongomo seront les parents pauvres de cette CAN», a déclaré pour sa part le chargé de communication de la CAF, Junior Binyam. Aujourd'hui, la question est donc dans toutes les têtes : Ces deux petites villes, Ebebiyín et Mongomo, situées près de la frontière gabonaise, seront-elles à la hauteur de l'événement ? Mohamed B. Les préventions Une campagne «Unis pour l'Afrique» contre Ebola La CAF s'est joint mercredi aux stars du football, célébrités et organisations internationales pour annoncer le lancement de la campagne «Unis pour l'Afrique», une campagne de santé mondiale visant à endiguer la propagation du virus Ebola en Afrique de l'Ouest.Le lancement de cette campagne, le jour même du tirage au sort de la CAN2015, vise à soutenir et restaurer la confiance envers les prestataires de santé grâce à la mise en commun de ressources et d'informations vitales diffusées à travers la sous-région ouest-africaine, y compris le spot TV «On est ensemble». La campagne, financée par la Fondation du Centre américain pour la lutte et la prévention des maladies (U.S Center for Disease Control and Prevention, CDC) et fondée par l'acteur Idris Elba, vise aussi à fournir des informations vitales tout comme des ressources financières aux pays touchés par le virus Ebola en Afrique de l'Ouest.