Le premier responsable du club d'El Hamri a fini par céder à la pression de certains supporters et des actionnaires qui réclament la venue de Naftal et le départ de toute la direction actuelle du club. Pas satisfaits des résultats réalisés par l'équipe qui a raté le podium et surtout la façon avec laquelle Baba dirige le club, ses opposants parmi les supporters et les actionnaires ont fini par avoir le dernier mot, c'est-à-dire pousser Baba à la sortie. «J'ai vu le sit-in des supporters qui ont réclamé mon départ et la venue de Naftal. Je tiens à les rassurer que j'ai pris l'irrévocable décision de quitter les affaires du club après le match contre la JSK», prévient le président du Mouloudia. «Je ne sais pas ce qu'on me reproche au juste» Le président du MCO, Ahmed Belhadj, se demande comment il se fait qu'on lui reproche la régression de l'équipe au classement cette saison alors qu'il prétend avoir mis toutes les conditions en faveur des joueurs et du staff technique. «À chaque mauvais résultat, on me tient comme responsable alors que je ne suis ni le joueur ni l'entraîneur. Au contraire, j'ai mis dans les meilleures conditions possibles l'équipe notamment sur le plan financier. Je ne pense pas que je mérite toutes ces critiques», enchaîne Baba. «J'étais et je serai le premier à vouloir voir Natfal au Mouloudia» Le patron du club d'El Hamri affirme qu'il est le premier à réclamer Naftal. «Les gens doivent savoir que j'étais parmi les premiers actionnaires à réclamer la venue de Naftal et accélérer le processus du contrat de protocole signé en 2012. Je précise encore et toujours que le Mouloudia est un grand club, il doit être parrainé par une grande société nationale», précise encore le président. «J'ai signé mon engagement pour Naftal, il est chez le DJS» Pour confirmer ses dires et ses intentions, Baba a rédigé et signé un écrit dans lequel il soutient la démarche des supporters et aussi celle des actionnaires. Le document se trouve selon lui entre les mains du directeur de la Jeunesse et des Sports. «Pour montrer ma bonne foi, j'ai transmis un document que j'ai signé moi-même au DJS dans lequel je soutiens noir sur blanc la venue de Naftal. Personne ne peut prouver le contraire», affirme-t-il. «Quand j'ai promis une équipe de rêve, je ne savais pas que les dettes s'élevaient à 22 milliards» Baba affirme avoir promis de monter une équipe de rêve lors de son élection par les actionnaires de la société en 2014 mais reconnaît avoir trouvé des entraves. «J'avoue bien avoir promis de construire une grande équipe qui rendra au MCO son lustre d'antan mais en revanche, je ne savais pas que les dettes s'élevaient à vingt-deux milliards. J'étais partagés entre la gestion et le paiement des dettes durant mes premières années», explique-t-il. «J'organiserai l'AG quand et où veulent les actionnaires» Notre interlocuteur a mis au défi les actionnaires lesquels réclament une tenue de l'AG dans un endroit sûr. «Comme le sait tout le monde, j'ai convoqué en vain plusieurs AG qui ont été marquées par l'absence de la quasi-totalité des actionnaires. Me concernant, je suis prêt à organiser l'AG là où ils veulent. Même au domicile d'un de ces actionnaires», lance-t-il avant d'ajouter : «Même si les autorités locales décident la tenue de l'AG dans un endroit particulier comme le siège de la Wilaya ou la DJS, je serai d'accord, pourvu que les actionnaires se présentent tous.» «J'ai eu l'honneur de permettre au MCO de renouer avec l'aventure africaine» Le dirigeant numéro 1 du club oranais pense que son passage à la tête du club a été positif. «Mon passage a connu des moments forts comme le podium en 2015 et le fait de permettre au MCO de renouer avec l'aventure africaine après une absence qui a duré onze ans. Ça reste quand même une lueur d'espoir pour ce club qui a tourné la page du maintien et de la peur au ventre», indique Baba. «Le wali et les autorités locales ont toujours été à l'écoute de l'équipe» Ahmed Belhadj pense que l'avantage qu'il a eu durant son passage a certainement été l'aide indéfectible des autorités locales de la ville d'Oran à leur tête le wali. «Je ne nie pas que c'est au aussi grâce aux pouvoirs publics qu'on a réussi à assurer la bonne marche de l'équipe sur tous les plans que ce soit le wali qui a toujours veillé sur l'équipe mais aussi les autorités locales et sportives. On est navrés que l'équipe n'a pas réussi à aller au bout de ses convictions», ajoute Baba. «Les joueurs m'ont déçu moi et les supporters» Le président accuse les joueurs de la nette régression de l'équipe durant cette phase retour. «Je pense que les joueurs endossent la grande part de responsabilité de ce relâchement au cours de la deuxième moitié de la phase retour car ils ne manquaient de rien. Ils m'ont déçu moi en premier et les supporters qui les ont soutenus de la plus belle des manières», souligne Baba. «Ils seront payés après qu'ils auront rendu des comptes» Pour ce qui est du paiement du reste des salaires des joueurs, Baba va conditionner cette opération. «Il est clair que je procèderai au paiement des joueurs mais cette opération sera soumise à des conditions puisqu'on va aussi demander des comptes aux joueurs. Des ponctions seront faites à l'encontre des absences, des retards et du rendement mais aussi des objectifs non atteints. Chacun touchera son argent en fonction de ces données», affirme le président. «Je résilierai à l'amiable le contrat de Badou Zaki» Après son retrait des affaires de l'équipe, Baba est appelé par correction à résilier le contrat du futur entraîneur de l'équipe, Badou Zaki. «Je pensais que le MCO avait besoin d'un grand entraîneur, c'est la raison pour laquelle j'ai engagé Zaki Badou. Mais maintenant que je quitte la présidence, je dois trouver un terrain d'entente pour que je résilie le contrat de cet entraîneur qui a touché une partie de son argent», explique Baba. «Non, je n'ai pas poignardé Bououkaz» Le président du Mouloudia se dit surpris par la réaction de Bououkaz qui pense avoir été poignardé par son employeur. «Je me demande pourquoi Bououkaz a réagi de la sorte alors que son contrat d'une année va expirer en fin de saison. Il était de mon droit de penser à l'avenir de l'équipe en engageant un nouvel entraîneur. De toutes les façons, je remercie Bououkaz pour le travail accompli cette saison avec nous», termine-t-il.
