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Reynald Denoueix : «Le meilleur entraîneur est celui qui gagne»
Publié dans Le Buteur le 04 - 07 - 2010

«Un sélectionneur local ou étranger, c'est pareil. Il suffit que les joueurs soient bons sur le terrain»
L'avis de Reynald Denoueix est toujours bon à prendre en matière de football. La sagesse qui se dégage de ses propos n'a d'égale que sa franchise et sa gentillesse. «Le succès n'est pas l'objectif, mais la conséquence», avait lancé un jour ce philosophe du football moderne. D'une simple phrase lourde de sens, on comprend toute la profondeur de la pensée de cet entraîneur, pas comme les autres. Aujourd'hui, Reynald Denoueix a préféré mettre son intelligence au service des abonnés de Canal +, la chaîne cryptée française, dans laquelle il décortique, en compagnie de Christophe Josse, le championnat espagnol qu'il a connu de près de 2002 à 2004, lorsqu'il avait emmené le Real Sociadad à la deuxième place derrière le grand Real Madrid.
Meilleur entraîneur de la Liga en 2003 et formateur de Dessailly, Deschamps, Karembeu et Makele,
ce qui lui avait valu, en 2003, le Prix Don Balón du meilleur entraîneur de la Liga (Premio Don Balón en espagnol est une récompense de prestige décernée annuellement depuis 1976 par l'hebdomadaire espagnol Don Balón aux meilleurs joueur, entraîneur et arbitre du championnat d'Espagne de football). Ce qui n'est pas rien. A son actif aussi, la formation au FC Nantes, de plusieurs footballeurs qui ont fait le bonheur de l'équipe de France, comme Marcel Dessailly, Didier Deschamps, Christian Kareumbeu ou Claude Makelele. Nous l'avons rencontré au stade Soccer City de Johannesburg, juste après l'élimination du Ghana aux tirs au but face à l'Uruguay. Toujours aussi aimable et précis qu'il n'y paraît à l'antenne de Canal +, le grand Reynald Denoueix a bien voulu décortiquer aux lecteurs du Buteur la Coupe du monde 2010. Régalez-vous !
Sans club malgré les nombreuses approches dont il fait régulièrement l'objet, Raynald Denoueix collabore en qualité de consultant avec Canal+, chaîne pour laquelle il commente notamment les rencontres du championnat espagnol et participe à l'émission de lundi «Les spécialistes» sur Canal+ Sport. Il commente le grand match de Champion's League diffusé sur Canal+ avec Christophe Josse.
Quel est votre avis sur la défaite du Ghana, ce soir ?
C'est dommage, mais c'est ça le football. Dans un match de ce tour, il faut un vainqueur et un vaincu. Cette rencontre a été très équilibrée et chaque équipe a eu ses moments forts. On a surtout vu un beau match, avec toutes les sensations que peut générer le football. Il y avait aussi de la qualité dans le jeu des deux côtés. L'émotion a été très forte du début jusqu'à la fin. C'est ce qu'on peut appeler un match plein. C'est un match qui nous a fait rentrer vraiment dans la Coupe du monde, comme nous l'espérions. Ce fut vraiment très, très intéressant.
Comment peut-on se permettre de rater un penalty à la dernière seconde ? Qu'est-ce qui peut se passer dans la tête du dernier tireur lorsqu'il se permet une Panenka ?
On ne peut pas se mettre dans la tête du joueur à ce moment-là. Gyan avait une très lourde responsabilité. Il a préféré tirer en force en levant le pied. Soit ça passait admirablement, soit ça partait en l'air et ça emmenait les espoirs de toute l'Afrique avec. C'est ce qui s'est produit à son grand malheur. Quant à Jonas Abreu, je crois qu'on le surnomme «El Loco», c'est un vrai fou et il vient de le prouver encore une fois avec cette Panenka, incroyablement audacieuse. Les tirs au but, c'est un peu du poker, ça passe ou ça casse. Il faut être fort dans sa tête pour ne pas rater son tir. C'est un duel entre le gardien de but et le tireur et c'est le plus fort des deux mentalement qui gagne. Et là, Abreu a été vraiment très, très fort.
C'était une chance énorme pour une équipe africaine d'aller en demi-finale, mais le sort en a voulu autrement…
C'est vrai qu'on est tous tristes pour le Ghana et pour l'Afrique. On aurait vraiment aimé voir le Ghana aller au bout dans cette Coupe du monde en terre africaine. Cela aurait été beau pour le spectacle et pour l'engouement de tout le continent africain qui était derrière le Ghana. Dommage pour eux et pour le football. Ils n'y sont pas parvenus, mais on peut tout de même dire qu'ils ont fait honneur à l'Afrique.
Et que pensez-vous de cette incroyable élimination du Brésil ?
Dommage que je n'aie pas vu tout le match, car on était pris dans les embouteillages de la ville. Et pourtant, on était partis très tôt. Cette élimination est vraiment surprenante, car on s'attend toujours à voir le Brésil en finale. Mais il faut dire que quand ça ne va pas bien dans le mental des Brésiliens, ils perdent leurs atouts et on les voit subir le jeu. Ce qui est rare chez les équipes brésiliennes. Face aux Hollandais, les Brésiliens ont été acculés et le fait d'avoir été bousculés leur a fait perdre leur football. Ils ne savent pas jouer lorsqu'ils sont bousculés. C'est pour cela que les Hollandais ont paru supérieurs en seconde mi-temps. Mais je crois qu'ils n'ont pas volé leur victoire. Au vu de leur prestation d'ensemble, ils méritent bien d'aller en demi-finale, il n'y a pas le moindre doute.
Junior, l'ancien international brésilien, nous a dit récemment que sans Kakà et Robinho, le Brésil devenait une équipe quelconque, êtes-vous d'accord avec cela ?
Oui, je partage un peu cela aussi. C'est vrai que Kakà et Robinho ont un rôle très important dans l'équipe du Brésil et quand ils ne sont pas dans leur jour, l'équipe du Brésil n'a pas le même rendement. C'est le cas de toutes les équipes qui renferment des joueurs de ce calibre. Mais je pense qu'il a manqué à Robinho et Kakà cette dimension mentale qui permet à un grand joueur de redresser le jeu de son équipe et d'emmener ses camarades vers la victoire. Il leur a manqué d'être plus forts psychologiquement, mentalement pour inverser la tendance dans les moments importants de la rencontre, afin d'éviter au Brésil cette triste élimination. C'est ce caractère fort qui a manqué à ces joueurs pour gagner cette Coupe du monde.
En tant qu'Algériens, on ne peut s'empêcher de vous soutirer un mot sur la prestation de l'équipe d'Algérie dans ce Mondial. Qu'en avez-vous pensé au juste ?
Malheureusement, je n'ai pas très bien suivi les matchs de l'équipe d'Algérie, parce que j'avais d'autres matchs à commenter au même moment. Mais je me souviens plutôt très bien de ces matchs que votre sélection a livrés lors des éliminatoires de la Coupe du monde, notamment les deux derniers face à l'Egypte. Surtout celui de la qualification au Soudan. C'était vraiment sensationnel à tous points de vue, d'ailleurs.
Faire un match nul face à l'Angleterre, c'était pas mal, non ?
Effectivement. Je pense que le football de haut niveau, ça se joue vraiment à très peu de choses. Ils auraient pu créer l'exploit. Mais tout le monde a vu que cette équipe d'Algérie avait vraiment de la qualité. Il lui a manqué juste un peu de réussite pour pouvoir passer au second tour.
En Algérie, le débat fait rage ente deux pôles : les partisans de l'option d'un sélectionneur national local et ceux qui veulent pousser la fédération à ramener un étranger. Quel est votre point de vue sur la question ?
Vous savez, l'expérience nous a appris que des locaux peuvent réussir autant que les étrangers et des fois, aussi, les deux se plantent dans leurs missions. Je n'ai vraiment aucune préférence particulière. Le plus important, c'est qu'il y ait un groupe soudé qui se crée autour de l'entraîneur pour donner cette osmose et là, je crois que c'est une question de personnalité. Ça ne se joue plus que là-dessus. A mon avis, ça peut fonctionner dans les deux sens pour le local comme pour l'étranger.
A votre avis, comment reconnaît-on un grand entraîneur ?
Aujourd'hui, c'est assez simple : un grand entraîneur, c'est celui qui gagne !
Peut-on espérer vous voir reprendre votre métier d'entraîneur la saison prochaine ?
Non, actuellement, je n'ai pas la tête à entraîner un club, ni une sélection nationale. Peut-être plus tard, mais pas pour l'instant.
Entretien réalisé à Johannesburg par


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