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Djabou «Le Borussia Dortmund m'avait envoyé un maillot en guise de bonne foi»
Publié dans Le Buteur le 30 - 09 - 2010

«Je prouverai à Benchikha qu'il n'a pas eu tort de me convoquer»
Petit, mais bagou quand il s'agit de dire ses vérités, Abdelmoumen Djabou nous raconte ici son train de vie de footballeur. Intime, très même. Entretien.
Pour commencer, quelles sont vos nouvelles ?
Je vais bien, merci.
Qu'est-ce qui a changé chez vous depuis que vous êtes sélectionné chez les A ?
En gros, rien. Je suis resté le même. Je crois que ce n'est pas le moment de prendre des airs ! Il me reste du chemin à faire. Je suis jeune. C'est vrai que ma joie est indescriptible, mais j'essaye, néanmoins, de rester lucide, car je sais que le plus dur est de durer dans ce groupe.
Qui vous a informé de votre sélection ?
Vous-même !
Qu'avez-vous ressenti ?
Je ne réalisais toujours pas. Les appels se succédaient. Je recevais des messages de félicitations, sans trop rien comprendre.
On dirait que vous aviez eu du mal à le croire ?
En effet.
Pourquoi ?
Je n'en sais rien. Peut-être que je ne m'attendais pas à être convoqué à ce moment précis. Pour moi, les changements allaient être apportés après Bangui. C'est du moins ce qui se disait dans les journaux. J'ai même oublié que le sélectionneur allait rendre publique sa liste ce jour-là.
N'est-ce pas grâce à l'Entente que vous êtes revenu en sélection ?
Oui. Je pense que mes prestations en Ligue des champions en sont la raison. C'est le haut niveau ! J'ai sorti quelques gros matchs et je pense que ceci a beaucoup pesé dans le choix du sélectionneur.
Reconnaissez, néanmoins, que vous n'avez pas encore retrouvé le niveau qui était le vôtre avec l'USMH la saison dernière ?
Je suis tout à fait d'accord. A El Harrach, j'ai atteint le sommet. Je jouais à chaque fois à fond. J'avais retrouvé des jambes. Du plaisir de jouer, aussi. Là, ce n'est pas encore le cas, mais il reste que je ne suis pas loin de mon meilleur niveau.
On vous connaît timide, cela ne risque-t-il pas de «saboter» votre intégration dans le groupe des Verts ?
J'ai toujours été comme ça. Je ne pense pas que cela soit un défaut. La présence de Ziaya et le retour de Lemmouchia vont faciliter mon intégration.
Connaissez-vous d'autres joueurs que ces deux que vous venez de citer ?
Non, pas spécialement. Ou peut-être, si, Bougherra ! Je lui ai parlé une fois au téléphone. Un ami commun me l'avait passé et on a échangé les salamalecs. Il m'a encouragé, aussi, à continuer à travailler pour progresser.
Ressentez-vous de la pression par rapport à cette convocation ?
Assurément. Je débarque dans un groupe où j'ai besoin de faire mes preuves. Je sais que je serai attendu. Tout le monde s'est mis à commenter mon arrivée chez les A. Je représente tous les joueurs locaux. Donc, forcément, il y a de la pression. Cela étant dit, j'essaye de gérer tout ça. Je ne me prends pas trop la tête.
Est-ce facile de remplacer un joueur comme Ziani ?
Pas du tout. C'est quand même le capitaine ! Un des piliers de cette équipe. Ce ne sera pas facile de le remplacer, c'est une certitude.
Et si on vous demandait de suppléer son absence ?
Je ferai tout pour être la hauteur. Je tâcherai de faire mon boulot et de répondre aux attentes, même si mon but ne serait pas de le remplacer ou de faire comme lui.
Benchikha vous a-t-il appelé depuis qu'il vous a convoqué ?
Non, je ne lui ai pas parlé personnellement. Seulement, je sais qu'il a appelé pour s'enquérir de mon état physique et de mes dispositions.
Ne vous dites-vous pas que sans Benchikha, vous ne sauriez jamais ce que c'est que de porter le maillot des A ?
Je ne le sais pas. Nul ne sait de quoi est fait l'avenir. C'est vrai que je dois beaucoup à Benchikha pour sa confiance. Mais il était déjà question que je sois convoqué par Saâdane. C'est la preuve aussi, enfin je le crois, que je mérite une chance en sélection.
Que réponderiez-vous à ceux qui disent que le football algérien ne produit plus ?
Je ne suis pas d'accord. Il y a des joueurs de très bon niveau qui n'attendent qu'à exploser, pour peu qu'on mette à leur disposition tous les moyens. Je pense que le problème est d'ordre mental. Dès qu'un joueur voit qu'on parle un peu de lui et voit l'argent venir avec le succès, il oublie complètement qu'il a une carrière à défendre. C'est cette mentalité qu'il faudra bânir. Après, du point de vue qualité, il y en a vraiment des joueurs de niveau mondial.
Sincèrement, qui parmi les joueurs locaux mériterait d'être sélectionné chez les A ?
(Il réfléchit ) Hadj Aïssa incontestablement. Il y a aussi Tedjar et Naïli. Ils sont en train de réaliser un début de saison époustouflant !
Pourquoi, selon vous, le joueur algérien ne parvient pas à s'expatrier, hormis Halliche ?
La raison est toute simple. Les clubs algériens n'ont pas remporté de titres majeurs ces dernières années. La Ligue des champions et la Coupe de la CAF sont les deux compétitions les plus médiatisées. Les recruteurs s'y intéressent de près. Si un joueur avait émergé du lot, je suis certain qu'il aurait vite attiré l'attention vers lui.
Revenons à vous, est-ce vrai que vous avez reçu une proposition du Borussia Dortmund ?
Tout ce qui a été dit à ce sujet est réel. La manager de Deham (Zerzour, ndlr) avait fait visionner une de mes cassettes aux dirigeants du club allemand. Après quoi, ils lui ont demandé de s'occuper de ma venue. On s'était entendus sur tout. Après ma signature à l'Entente, j'avais informé le président Serrar de mes contacts. Je lui ai dit que si une offre concrète venait à m'être adressée, je m'en irais. Il était d'accord. Seulement voilà, les contacts se sont interrompus depuis.
Mais vous n'avez pas reçu d'offre concrète ?
Ecoutez, moi je ne comprenais pas un traître mot d'Allemand. J'ai donc demandé au manager de s'en occuper. J'avais entièrement confiance en lui. Mais il s'est passé un petit mot sans qu'il y ait du concret. J'ai donc, si vous voulez, cédé à la pression de l'Entente.
C'est dire que l'offre du Borussia Dortmund était concrète…
Absolument. Le club m'avait même envoyé un maillot du club en guise de preuve. Je l'ai toujours chez moi. Ils étaient en contact permanent avec le manager. C'est une question de destin. Il était écrit que je retourne à Sétif et je ne regrette pas ce choix.
Vous avez reçu plusieurs offres cet été, non ?
Oui, plusieurs. Il ne s'est pas passé un jour sans que je ne reçoive des appels de cinq voire dix agents de joueurs pour me faire des propositions.
Finalement, il n'y a eu aucune offre concrète ?
Non, il y a eu Lorient. J'avais parlé à des dirigeants. Ils ont beaucoup insisté pour m'avoir. Disons que je n'ai pas su dire non à Serrar. (Rires).
Et aujourd'hui ?
Aucune offre. Quoi que je reçoive quotidiennement des appels d'agents. Plus d'une cinquantaine, wallah ! (il rit franchement.)
Vous ne vous attendiez-vous pas à toute cette médiatisation, n'est-ce pas ?
Pas le moins du monde. Tout ce bruit, franchement, non !
Votre premier essai dans le professionnalisme a été un échec, pourquoi ?
Je ne le considère pas comme tel, mais une mésentente. Je ne voulais pas moisir à Sion. Moi, je voulais faire de ce club un tremplin, mais les dirigeants ont insisté pour me faire signer un contrat de trois ans, chose que j'ai refusé.
Vous avez plutôt pris la poudre d'escampette …
(Il rit franchement) J'avais demandé une autorisation pour aller ramener mes affaires, je n'y suis plus jamais retourné. Ils ont tout fait pour me récupérer. Ils m'appelaient plus d'une dizaine de fois par jour. Ils m'ont dit qu'ils acceptaient de me faire signer un contrat d'une année, mais j'ai refusé.
Pourquoi ?
Je ne me sentais pas à mon aise.
En Suisse !
Oui. J'y suis allé pour jouer et non pour décompresser. Et puis, le niveau du championnat n'est pas très relevé. Au bout d'un match d'essai, j'ai laissé tout le monde bouche bée ! Ils m'ont tout de suite proposé de signer un contrat ! (Rires).
Vous avez connu, lors de votre passage à Sion, Issam Al Hadary, le gardien de la sélection égyptienne, vous étiez très proches, n'est-ce pas ?
On a passé de bons moments. On était inséparables. C'était l'un de mes plus proches amis à Sion.
Votre amitié n'a-t-elle pas souffert des derniers événements survenus après le match Egypte-Algérie du Caire ?
Non ! Non ! C'est un type très sympa. Il m'appréciait beaucoup et me le faisait comprendre à chaque fois. Il s'est comporté comme un grand frère avec moi pendant tout ce temps. Un type super, vraiment.
Qu'avez-vous appris de votre passage à l'USMH ?
Beaucoup de choses. J'ai connu des hommes là-bas, de vrais. Ils m'on soutenu, aidé. Je n'oublierai jamais ça.
Vous avez été prêté à l'USMH pour 18 mois, mais au bout vous découvrez que vous êtes lié au club pour deux ans, qu'est-ce qui s'est passé ?
Je n'ai rien compris. C'est sûr, il y a eu falsification de documents. Je ne sais pas qui en est l'auteur. L'essentiel est que les choses ont été réglées et que personne n'a souffert lors de cette affaire.
Pourquoi avoir choisi l'USMH ?
Comme ça. J'avais l'opportunité de jouer ailleurs, mais j'ai refusé. J'étais prêt à jouer pour ce club gratuitement. Je vous jure qu'une fois rentré de Suisse, j'avais reçu cinq offres en cinq minutes. Mais j'ai dit à des amis que je ne jouerai que pour l'USMH. On a essayé de m'en dissuader en me disant que son public est difficile, qu'ils n'ont pas les moyens, mais j'ai fait fi de tout ça. J'étais prêt à jouer gratuitement. Pourtant, j'aurais pu signer dans n'importe quel club en Algérie.
Est-ce vrai que vous avez failli arrêter le football ?
Oui, après mon retour de Sion. Je ne me suis pas entendu avec les dirigeants de l'Entente. Dieu merci, il y a eu cette offre de l'USMH qui a tout changé.
Vous avez sans doute reçu plusieurs marques de soutien dans ces moments-là ?
Oui. Spécialement de la part de Mourad Adjas et de son fils Kamel. Merza Rachid et Hamoudi Tribache aussi. Je n'oublierai jamais leur soutien.
Avez-vous souffert de la petitesse de votre taille ?
Pas du tout. Je me plais comme je suis. Ma taille n'a jamais été un problème pour moi.
Où est-ce que vous avez appris vos dribbles ?
Dans le quartier de Tendja, à Sétif. On jouait pieds nus avec les copains. C'est là que je me suis formé.
C'est quoi l'origine de votre surnom Memouche ?
C'est mon père, que Dieu ait son âme, qui m'avait surnommé Memouche. Ça me suit jusqu'à maintenant.
Vous êtes plutôt Real ou Barça ?
Barça. Et puis j'adore Maradona et Ronaldinho.
Votre autre club préféré ?
El Harrach !
De qui vous êtes le plus proche ?
Ici à Sétif, de Delhoum. A l'USMH, d'Hanister et Hendou, on était inséparables !
Votre plus beau souvenir ?
Lorsque j'ai remporté la Coupe arabe avec l'Entente. C'était fou ! Un souvenir incommensurable. Il y a eu aussi ma promotion chez les seniors. C'est El Cheikh Kermali qui était derrière. J'avais joué dix minutes lors d'un match important pour le maintien de l'équipe en D1.
Qu'avait fait Fellahi lors de ce match ?
Il m'avait tendu le brassard de capitaine. J'avais failli pleurer tellement j'étais ému.
Le plus mauvais souvenir ?
La période qui a suivi mon retour de Suisse. J'étais perdu !


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