Mazouzi : «C'est la victoire de tout le groupe» Stade : Complexe Mohamed-V (Casablanca) Affluence : moyenne Arbitres : Salah, Grine, Ben Baba Buts : Ali-Guechi (2'), Sayah (90'+4) (Algérie) Avertissements : Aouadj (25'), Belkalem (45'), Meklouche (90') (Algérie) maroc : Maâtouf, Benaï, Hadraf, Kernas, Arfa, Cheradi, Saâdane (Noussir 85'), El Tarrabi, Nahiri, Mahboub, Rahili Entraîneur : Verbeek algérie : Mazouzi, Bedbouda, Belkalem, Ben Salem (Daoud 46'), Touahri (Amroune 54'), Bitam (Meghni 64'), Ali-Guechi, Meklouche, Belaili, Aouadj (Sayah 64'), Mesfar Entraîneur : Aït Djoudi Deux matchs deux victoires pour l'EN Olympique qui commence donc de fort belle manière ce tournoi de l'UNAF. Cette deuxième victoire est d'autant plus précieuse qu'elle a été acquise aux dépens du pays hôte, le Maroc. Une victoire nette et sans bavure par deux buts à zéro qui place donc la bande à Aït Djoudi dans la peau d'un favori au sacre. Il faut dire que les Algériens, en dépit d'une domination quasi-totale du Maroc après l'ouverture du score par Ali-Guechi (2'), ont su gérer le match à leur guise en faisant montre d'une grande solidité physique et mentale. Un peu grâce à une défense bien regroupée autour de son capitaine Belkalem, mais aussi à un grand Mazouzi qui a su répondre présent les quelques fois où il a été vraiment mis à contribution, comme sur ce coup franc de Lakhal des 20 mètres qu'il s'en ira chercher en pleine lucarne, rappelant du coup qu'il a de la graine d'un champion. Des actions comme celle-là se comptaient sur les doigts d'une seule main, même si le danger était permanent dans le camp algérien vu la grande pression maintenue par les attaquants marocains qui cherchaient coûte que coûte à revenir au score. Il aura fallu attendre le temps additionnel pour voir Sayah, qui a fait son entrée en jeu trente minutes plus tôt, libérer son équipe d'une frappe à ras de terre qui s'en ira mourir dans le petit filet de Maâtouf. Avec deux à zéro à quelques secondes du coup de sifflet final, la messe était dite. L'Algérie prend du coup la tête du groupe avec six points. Elle affrontera demain la Libye. Ces jeunots, grâve à cette belle victoire, ont montré la voie à leurs aînés appelés à jouer un match capital face aux Lions de l'Atlas pour les qualifications à la CAN 2012. -------------------------- Aït Djoudi : «C'est pour ce genre de matchs que nous sommes venus ici» «Le match fut très difficile. Mais ça, on le savait déjà. Nous avons fait en sorte de préparer les joueurs mentalement pour cette pression. Nous avons affronté aujourd'hui l'une des meilleures équipes du tournoi, vu la prestation qu'elle a réalisée. Nous avons joué de manière très organisée. On a su gérer les temps forts et les temps faibles de la rencontre. Le fait d'avoir marqué très tôt a engendré une pression supplémentaire sur nous, mais les garçons ont gardé leur sang-froid pour finir avec une victoire bien méritée. C'est justement pour ce genre de matchs que nous sommes venus. On a tiré beaucoup de leçons de cette rencontre.»
Verbeek : «Le ballon ne voulait pas rentrer» «Techniquement, je ne pense pas qu'on a démérité aujourd'hui. En gros, nous avons réalisé le match qu'il fallait, en dépit de la défaite. Avec un peu plus de réussite devant, on aurait pu prétendre à un meilleur score. On a frappé plusieurs fois au but, mais le ballon ne voulait pas entrer. C'est dommage, car il y avait de la place pour au moins un but. Il y a, malheureusement, des jours comme ça où rien ne vous réussit. Maintenant, il faut vite oublier ce match et penser à l'autre.» Algérie - Libye demain à 15h30 Les Verts à un point du bonheur L'Algérie jouera demain son troisième et dernier match de ce tournoi, qui la mettra aux prises avec la Libye au stade de Mohammadia, à 15h30. Un match qui devrait déterminer le champion de ce mini tournoi que l'Algérie domine jusqu'à présent de la tête et des épaules. Première du groupe avec six points, il suffira d'un match nul à l'équipe de Aït Djoudi pour remporter le tournoi. Chose qui ne va pas être facile bien que la Libye n'a, pour dire les choses crûment, rien montré de grand dans ce tournoi, avec seulement un petit point de pris jusqu'à maintenant. L'avantage est donc pour les coéquipiers de Belkalem, même s'il faudra quand même faire preuve de prudence, quand on sait qu'un match n'est jamais gagné d'avance.
Cameroun 0 - Libye 0 Dans l'autre match, la Libye et le Cameroun se sont quittés sur un score de parité de zéro partout. Les deux adversaires du jour partagent ainsi la dernière place au classement, avec un point chacun. Meklouche, un vrai messamaâ ! Le jeune et prometteur joueur de l'USMA, Mouaouia Meklouche, a prouvé aussi qu'il avait la graine d'un messamaâ, à l'image des supporters usmistes capables de mettre le feu dans les gradins par leurs chants hors du commun. Meklouche a montré dans les vestiaires, à la fin du match, qu'il savait aussi pousser la chansonnette autant que manier le ballon, fêtant ainsi dans une ambiance bon enfant cette victoire face au Maroc.
Ambiance festive au retour La pression qui pesait sur les joueurs avant le match s'est vite dissipée pour laisser place à une véritable fête dans le vestiaire, le bus, et même à l'hôtel que les coéquipiers de Belkalem ont fait vibrer avec les one …two…three, viva l'Algérie qui faisait sourire certains et étonner d'autres qui ne comprenaient pas trop les raisons de ces chants endiablés.
Amroune, on ne provoque pas un Chenoui ! Au moment où les remplaçants se sont levés sur ordre d'Aït Djoudi pour s'échauffer, une partie du public s'est mise à bombarder Boulainceur et ses coéquipiers de bouteilles d'eau. Cela a fait réagir l'attaquant du Mouloudia, Amroune, lequel saisira une des bouteilles pour la renvoyer dans les gradins. Ceci n'a bien évidemment pas plu aux supporters marocains qui ont essayé de pénétrer sur le terrain. D'où l'intervention du commissaire au match qui a demandé aux remplaçants algériens d'aller sur l'autre partie du terrain pour s'échauffer.
L'hymne national sifflé Les joueurs des Verts n'ont presque pas entendu l'hymne national algérien en raison des sifflets qui fusaient des tribunes occupées par les supporters marocains. En effet, les locaux ont étrangement manifesté une animosité envers les Algériens avant et pendant le match.
Mazouzi : «C'est la victoire de tout le groupe» Le gardien usmiste de l'EN olympique, Mazouzi, refuse d'être qualifié de héros face au Maroc, en dépit de ses nombreux arrêts décisifs qui ont permis à l'Algérie de l'emporter par deux buts à zéro.
Vous avez battu aujourd'hui le pays hôte et l'un des favoris de ce tournoi, en l'occurrence le Maroc, quel est votre sentiment ? Je suis naturellement très content de cette victoire. Nous avons fait une belle prestation, et à partir de là, ç'aurait été vraiment injuste de ne pas l'emporter. Cette deuxième victoire confirme nos intentions de laisser une bonne image du football algérien dans ce tournoi. Le match a été très serré, voire même indécis à un certain moment, non ? Non, pas indécis, du moment que nous menions au score d'entrée de jeu. Après, c'est vrai qu'ils nous ont mis beaucoup de pression. Ils voulaient vraiment égaliser, mais nous sommes restés solides. Nous avons bien géré les débats grâce au concours de tout le monde. Surtout vous, eu égard aux nombreux arrêts que vous avez effectués… Je ne veux pas tirer la couverture à moi ; cette victoire est le fruit d'un effort collectif. Dans l'absolu, je n'ai fait que mon boulot, comme l'a fait Ali-Guechi et Sayah, tous deux buteurs aujourd'hui. Ça vous fait quand même plaisir d'être reconnu en tant que tel aujourd'hui… Bien sûr. C'est très motivant. Gratifiant aussi. Ça me met en confiance pour la suite du parcours. Apparemment, le fait de ne pas jouer en club avec l'USMA n'a pas du tout affecté votre rendement aujourd'hui ? Non, non, ça va ; même si j'avais émis quelques appréhensions. La confiance du coach m'a réconforté. J'ai essayé de jouer sur ma réelle valeur. Pour le moment, ça se passe plutôt bien. J'espère que ça continuera ainsi.
Quels sont vos objectifs pour la suite ? Continuer à jouer comme ça, pour durer en sélection et décrocher une place de titulaire en club. C'est important, sinon j'irai voir ailleurs.
