«Ils savaient très bien ce qu'ils faisaient». Raymond Domenech sort de son silence. Sept mois après le fiasco des Bleus au Mondial sud-africain, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France se livre dans L'Express : «Tout le monde parle à ma place. J'ai envie de rétablir ma vérité. Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit.» Raymond Domenech ne s'en cache pas. Lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, il s'est «planté». «Je n'ai pas dû choisir les bons joueurs ni trouver les mots qu'il fallait», confie l'ancien sélectionneur des Bleus. Mais droit dans ses bottes, il n'accepte toujours pas les critiques, qu'elles viennent «des politiques», ou «des anciens joueurs reconvertis dans le journalisme». Il affirme enfin que «cela ne (l') empêche pas de tirer (son) propre bilan.» «Ils savaient très bien ce qu'ils faisaient» Sur la fameuse grève des joueurs, Domenech ne mâche pas ses mots. Interrogé sur d'éventuels meneurs, il lâche : «S'il y en a, je ne les ai pas vus. A chaque fois que je remontais dans le bus, il n'y avait plus personne. A ce moment-là, je me dis qu'ils sont devenus fous et qu'ils ne se rendent pas compte. Aujourd'hui, je sais que j'avais tort : ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Ils ont même fermé les rideaux du bus pour se cacher des caméras. Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients.»