Gaouaoui : «Le coup est jouable.» Mokhtari : «Je suis un miraculé.» Le plus grand reproche fait par Iaïche à ses joueurs est le manque de combativité dont ils ont fait preuve lors de leurs derniers matchs. Il ne veut plus, par ailleurs, voir ce «football spectacle», tout à fait stérile qui fut le leur jusque-là. Ils auront à en avoir des arguments, ces joueurs de Blida pour espérer déstabiliser le bloc oranais qui, sûrement, fera le déplacement pour d'abord ne pas perdre et rester sur cette excellente série. Les joueurs de Blida n'ont plus droit à l'erreur et ils le savent parfaitement, eux qui ont sérieusement galéré ces derniers temps et lors des derniers matchs. Etre au rendez-vous En faisant des recoupements et certaines observations, on peut deviner dans quelle configuration, la formation blidéenne abordera le match de ce samedi face au MCO. Il n'est pas question pour Iaïche et ses joueurs de rater cet important rendez-vous. Tout le monde a en mémoire le dernier échec concédé, il y a près de deux semaines, contre l'ASK. Cette contre-performance a d'ailleurs été la cause de quelques tiraillements qui ont sérieusement ébranlé la maison blidéenne. Aucun des supporters n'avaient accordé les circonstances atténuantes à une équipe qui était sans âme. Les choses sont totalement différentes, Iaïche va devoir procéder à plusieurs changements dans l'équipe. L'objectif lors de la confrontation de ce samedi pour les Blidéens ne peut être que la victoire et tout autre résultat prendrait des allures d'une petite catastrophe, c'est dire que tout faux pas est interdit pour les camarades de Gaouaoui. Une attaque new look Le secteur offensif blidéen connaîtra quelques petits changements à l'occasion du match face au MCO. Le plus notable est la titularisation de Rouag à la pointe de l'attaque. L'ex-joueur d'Albi a travaillé d'arrache-pied depuis sa venue à Blida et il a, très vite, pris ses marques dans l'effectif. Il nous a dit vouloir jouer au plus vite et qu'il avait hâte de connaître le championnat national. Le coach blidéen n'a jamais caché son scepticisme en ce qui concerne la ligne avant de son équipe. «Il me manque un finisseur», a-t-il répété à maintes reprises. En ayant l'intention, lors des prochains matchs, de titulariser Rouag et cela au poste, ô combien sensible, d'avant-centre, le coach espère trouver la bonne formule. Il va, en effet, associer Rouag à Djemaoune … et ça ne peut que marcher ! La ligne offensive, avec cette composante, aura fière allure et on prie du côté de Blida que la réussite soit au rendez-vous. ------------------------------------------------ Belkheïr : «Ce sera du 50-50» «Cette rencontre se déroulera sur le terrain de notre adversaire, à Oran, mais à huis clos. Sinon, c'est du 50-50. Notre adversaire reste sur une bonne dynamique et va aborder la rencontre avec un gros mental et une grande confiance en lui. De notre côté, actuellement, nous n'arrivons à prendre des points en championnat que difficilement et j'ai peur qu'à terme, le doute s'installe. Nous comptons sur cette rencontre pour gagner de la confiance et arriver à relever la tête.» ------------------------------------------------ Gaouaoui : «Le coup est jouable» «Bien sûr, c'est l'un des matchs les plus compliqués de la saison. Le coup est tout de même jouable à condition de retrouver nos valeurs. Cela va un peu mieux en ce moment depuis notre dernier succès, et nous avons besoin de reprendre confiance en nous. Il faut prendre cette rencontre au sérieux et oublier l'écart au classement. A nous d'être présents sur tous les ballons.» ------------------------------------------------ Harizi : «C'est toujours difficile d'aller jouer à Oran» «Gagner la rencontre sera difficile, mais pas impossible. Nous sommes capables de relever le challenge. Pour le moment, nous restons concentrés sur le championnat et ce match contre le MCO. Nous préparerons ce match sérieusement et nous verrons le moment venu. Evidemment, il est toujours très difficile d'aller jouer à Oran, c'est connu.» ------------------------------------------------ Kherbache : «Nous verrons !» «A nous de prendre cette rencontre très au sérieux mais je n'ai pas d'inquiétudes sur ce plan. Après cela, un match est un match, nous verrons bien...» ------------------------------------------------ Du foncier au menu Iaïche a consacré, samedi dernier, un gros volume horaire au travail physique et les joueurs n'ont effectué des exercices avec ballon que lors la dernière demi-heure. Les visages étaient plutôt fermés et l'ambiance assez studieuse. Comme le travail était axé sur le foncier, Iaïche était assisté, pour la conduite des exercices par Abdelaziz et Saâdaoui, l'entraîneur des gardiens de but. Ce dernier ne s'occupera de Gaouaoui et de Boukacem, qu'en toute fin de séance. Cette séance a surtout été mise à profit par Bennemra qui met les bouchées doubles pour retrouver au plus vite sa forme optimale. ------------------------------------------------ Sortir le grand jeu à Oran Le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne feront pas dans la facilité les joueurs de Blida. En effet, ils ne seront pas gâtés, car c'est le MCO qui aura à recevoir les poulains de Iaïche, dans son fief à Zabana. Les Defnoun, Gaouaoui et consorts doivent sortir le grand jeu pour espérer négocier ce choc sans encombre. Dans ce cas, la difficulté sera encore une fois au rendez-vous, car ils auront à en découdre avec une équipe qui a le vent en poupe. Pour ce qui est de cette rencontre, les réactions de l'entraîneur et des joueurs de l'USMB se rejoignent sur un point : il faudra la prendre très au sérieux cette équipe du MCO. ------------------------------------------------ Des absences de marque L'infirmerie blideéenne ne s'est pas encore vidée et il reste des joueurs aux soins. Il s'agit de Yaghni, Chebira et Oussad. Ce dernier s'est vu prescrire un repos de dix jours après sa blessure au genou. ------------------------------------------------ Victime d'une mauvaise chute vendredi passé Mokhtari : «Je suis un miraculé» Dix-neuf ans et du talent à en revendre, le jeune attaquant de Blida qui nous a accordé cet entretien le lendemain de la très mauvaise chute qu'il a fait sur le tartan du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Tout le long de l'entretien, il n'arrêtera pas de remercier Dieu car, selon ses propres termes, il a vu la mort de près. Avant toute chose, nous sommes sincèrement très heureux que les choses aillent bien pour vous… Je vous remercie. Croyez-moi à l'heure où je vous parle, je suis encore sous le choc et je n'arrête pas de remercier Dieu, car je suis passé très près de la mort et je n'exagère pas. Vous rappelez-vous des circonstances de votre chute ? Je crois que c'était sur un corner et que je me suis détendu pour reprendre le ballon de la tête. On m'a expliqué que je suis tombé à la renverse et que je me suis mal réceptionné. Je n'ai repris mes esprits que tard dans la soirée à l'hôpital de Tizi Ouzou. Que vous ont dit les médecins ? Ils ne m'ont pas caché que je suis revenu de loin, car mon cœur s'est arrêté de battre pendant un long moment. Il m'ont, par ailleurs, appris que j'ai perdu connaissance et qu'à mon réveil, j'avais perdu la mémoire. Quel a été le diagnostic qui a été effectué ? Je dois vous avouer qu'aucun effort n'a été ménagé de la part des médecins et du personnel paramédical pour que ma prise en charge soit parfaite. On a effectué plusieurs examens dont un scanner. Dieu merci, c'est surtout un ébranlement du cerveau sans qu'il y ait eu de lésion. On croit savoir que vous avez totalement perdu la mémoire pendant un moment. Qu'en est-il au juste ? C'est exact. C'est ce que m'ont dit les médecins après que j'eus repris mes esprits. On m'a posé des questions bien précises me concernant et j'étais incapable d'y répondre. J'ai retrouvé mes esprits graduellement. Nous en sommes témoins, cet accident a beaucoup ému les gens qui vous connaissent. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Je sais. Les supporters, les dirigeants, mes coéquipiers et même des gens que je ne connais absolument pas m'ont appelé pour m'encourager et s'enquérir de mon état de santé. Cela fait chaud au cœur et c'est très important de savoir qu'on est entouré. Après avoir repris vos esprits, avez-vous songé à arrêter le football ? Oui, c'est la première pensée qui a traversé mon esprit. Après cela, je me suis dit que tous les métiers du monde comportent une part de danger et le plus important est de croire très fort en Dieu. Qu'allez-vous faire maintenant ? Je suis à Blida et dès demain, je demanderais à mon entraîneur et au président de m'accorder quelques jours de repos et aussi la permission de me rendre chez moi. Cela me fera le plus grand bien. Je ne pense pas être moralement prêt pour jouer le match de ce samedi. De toutes les façons, je n'en ai pas encore parlé avec mon entraîneur. Par quoi voulez-vous conclure ? Nul ne sait ce que peut nous réserver le destin. Vous voyez, je ne me suis pas blessé avec les seniors où l'engagement est total, mais lors d'un match juniors. Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont soutenu dans ces moments très difficiles. Je suis quelque part un miraculé et cela je ne l'oublierais jamais.
