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USMA : Agresser les joueurs, est-ce la bonne solution ?
Publié dans Le Buteur le 28 - 04 - 2011


Mekhazni, l'éternel bouc émissaire
Allik et Haddad invités au jubilé de Zitouni
Ce n'est pas la première fois que les supporters de l'USMA tentent d'agresser physiquement les joueurs. De pareilles scènes, l'équipe en avait connues auparavant. Le 16 décembre 1999, l'USMA, alors sous la houlette de Rabah Saâdane, essuie un cinglant revers à Batna face au CAB (4-0) lors de la 11e journée. A son retour, et à la reprise des entraînements, des supporters étaient venus en découdre avec les joueurs. Ils s'étaient regroupés sur le parking et avaient bloqué la sortie pendant toute l'après-midi, jusqu'à ce que les forces de l'ordre n'interviennent pour disperser la foule et permettre aux joueurs de quitter le stade. La même scène s'est reproduite le 17 mai 2000, lorsque les Rouge et Noir s'étaient inclinés à domicile face à l'USM Annaba (2-5) avec Noureddine Saâdi comme entraîneur. Des incidents se sont produits ce jour-là à la fin de la rencontre, et il a fallu des heures avant qu'on puisse évacuer toute l'équipe. En 2006, la défaite à Zioui face au NAHD, qui a coûté le titre à l'USMA, a failli tourner au drame. Un groupe de supporters, qui s'était accroché avec quelques joueurs juste après la rencontre, est revenu à la charge à la reprise des entraînements au 5-Juillet en allant s'expliquer avec quelques éléments, Zidane et Achiou notamment. Ce sont des choses qui peuvent arriver, à n'importe quel moment et dans n'importe quel club, mais qu'on ne cautionnera jamais. Mais ce qui s'est passé lundi dernier à l'USMA est plus que condamnable.
Des stadiers complices
Des supporters qui font irruption dans le vestiaire, munis d'armes blanches, cela ne s'est jamais vu, même au temps où la sécurité des lieux était réduite au minimum. Comment ces supporters ont-ils pu alors accéder au vestiaire alors que pour y arriver, il faudra franchir au moins deux portails et échapper en plus à la vigilance des stadiers et des agents de sécurité ? Nous n'avons pas tardé à obtenir une réponse. Les joueurs, qui étaient à la fois surpris et effrayés de voir une dizaine de furieux supporters faire irruption dans le vestiaire, ont pu reconnaître parmi eux des stadiers qui étaient censés les protéger et non les agresser. L'on comprend donc comment cette poignée de supporters a pu y accéder facilement. C'est grâce à la complicité des stadiers qui ont été identifiés par les joueurs. «On a pu reconnaître certains d'entre eux. Nous n'avons rien compris. Des stadiers qui vous agressent au lieu de vous protéger, cela n'est jamais arrivé», témoignent quelques joueurs qui ont tenu à garder l'anonymat, de peur de représailles. Des stadiers que le club emploie et paye pour veiller à la sécurité des lieux et celle des personnes agressent les joueurs ! Une première dans l'histoire de l'USMA, et peut-être au monde.
L'appel des joueurs
Cela étant, l'on se demande si cette façon de s'y prendre à chaque fois que l'équipe connaît une crise de résultats pourrait faire changer les choses. Bien au contraire, elle enfoncera davantage le groupe qui est déjà envahi par le doute. Des joueurs nous ont avoué d'ailleurs qu'ils jouent la peur au ventre à Bologhine, et qu'ils éprouvent d'énormes difficultés à se concentrer sur leur travail, tellement la tension est à son paroxysme. «Il y a des gestes faciles que les joueurs ne réussissent pas sur le terrain, parfois même devant le but. Vous savez pourquoi ? C'est parce qu'ils ont peur. Ils ont tellement peur de mal faire qu'ils finissent par perdre toute leur lucidité. Nous sommes beaucoup plus à l'aise en déplacement que sur notre terrain», expliquent quelques joueurs que nous avons tenté d'approcher pour en savoir plus sur ce mal qui ronge l'équipe. Un joueur, qui a voulu lancer un appel aux supporters, «aux vrais supporters», comme il a tenu à le préciser, s'est approché de nous : «Le nom de l'USMA commence par Union. Si les vrais supporters de l'USMA connaissent le sens de ce mot, c'est le moment de faire bloc autour de l'équipe et la soutenir à fond. Moi, je vous le dis, l'USMA ne descendra pas. J'ai vu récemment le match de Schalke 04 contre Manchester United. A cinq minutes de la fin, tout le stade s'est levé pour applaudir l'équipe allemande, alors qu'elle était menée sur son terrain par deux buts à zéro. J'avais la chair de poule et je me suis demandé si cela pouvait arriver un jour chez nous.» Sans commentaire ! Nous tenons à préciser, par ailleurs, que ces joueurs ont voulu garder l'anonymat de peur de représailles, mais aussi parce que la direction leur interdit toutes déclarations.
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Mekhazni, l'éternel bouc émissaire
Décidément, l'USMA de cette saison est une équipe à part. Dans tous les clubs du monde, on limoge l'entraîneur en chef ou tout le staff au lendemain d'une contre-performance, mais chez les Rouge et Noir, on préfère s'attaquer à l'adjoint après, tenez-vous bien, un briefing succinct exposé par des joueurs. Cela s'est passé juste après la défaite de Béjaïa lorsque sur «conseil» de trois soi-disant cadres qui étaient sûrs que le problème de l'USMA c'est son adjoint. Renard a fait circuler une pétition pour savoir si tout le monde pensait la même chose. La pétition sera déchirée avant même d'être signée par tout le monde. Appelés à venir crever l'abcès, les yeux dans les yeux avec Mekhazni, les nouveaux conseillers de Renard se sont dégonflés allant jusqu'à faire leur mea culpa. «Les vrais responsables de la mauvaise passe du club, c'est nous», ont-ils dit. Ils n'avaient pas tort car on a encore vu que le problème de l'USMA, c'est le recrutement réalisé l'été dernier et le renforcement du mercato.
Club pro cherche joueurs
Ceux qui suivent de près l'USMA version Haddad vous le diront : tout est professionnel dans ce club sauf… les joueurs. A part trois ou quatre éléments, tous les autres n'ont pas le niveau pour jouer dans cette équipe. Haddad l'a dit : 80% de l'effectif sera libéré l'été prochain. Cela veut tout dire. Pourquoi donc certains joueurs veulent tout mettre sur le dos de l'entraîneur adjoint ? La raison est simple : ils veulent évacuer la pression de leurs épaules pour la mettre sur le dos de l'adjoint. Que peut-on logiquement reprocher à ce dernier ? Son rôle, c'est d'aider Renard, c'est tout. Les grandes décisions, c'est le Français qui les prend, le choix des joueurs, c'est Renard qui les fait. C'est dire que sa responsabilité dans les résultats de l'équipe actuellement est très limitée. On ne pouvait pas dire autant au lendemain de Saâdi lorsqu'il avait dirigé seul l'USMA. Mais, on ne pouvait rien lui reprocher non plus à l'époque car au cours des trois rencontres où il était seul sur le banc, l'USMA a sans doute développé son meilleur football cette saison.
Les dirigeants et Renard rassurent Mekhazni
Les Usmistes ont passé une sale soirée après le nul sans gloire face à El Harrach. C'était l'occasion pour certains joueurs de revenir à la charge en montrant du doigt leur entraîneur adjoint. Les dirigeants qui savent très bien où se situe le mal de l'USMA n'ont pas prêté attention aux mégères fantomatiques sur le terrain et très efficaces dans les coulisses. La preuve, la séance d'hier a été dirigée par Renard et Mekhazni. Mieux, les dirigeants et Renard ont tenu à rassurer Mekhazni en lui rappelant que l'heure est à l'union.
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Rebouh Haddad réunit les joueurs
Consciente de la nécessité de remobiliser le groupe, la direction du club a tenu à réunir hier les joueurs à l'occasion de la reprise des entraînements afin de les rassurer et de leur remonter le moral, après tout ce qui s'est passé lundi dernier à l'issue du match face à l'USMH. En l'absence du président Haddad, c'est son frère Rebouh qui a réuni tout le monde dans le but de tourner la page de ce malheureux incident, «qui n'aurait jamais dû avoir lieu». C'est un discours rassurant qu'a prononcé le frère du président, en tenant en premier lieu à démentir toutes les «rumeurs» qui ont circulé avec insistance ces dernières semaines, et qui faisaient état d'un grand ménage à la fin de la saison dans la maison rouge et noir. «Ce sont des racontars, n'en croyez pas un mot. On a laissé entendre qu'on n'allait libérer pas moins de dix joueurs et en recruter autant. C'est du n'importe quoi. Tout cela est faux. Avez-vous vu un jour une équipe qui libère dix joueurs ou qui en recrute dix ? Vous savez tous que le recrutement de l'intersaison ne dépasse pas les cinq ou six éléments au maximum, idem pour les joueurs à libérer. Soyez tranquilles de ce côté, nous n'avons pas l'intention de tout refaire à zéro. Il y a de la qualité dans cette équipe, nous le savons tous, il suffit juste de réunir les conditions pour la mettre en évidence», dira Rebouh Haddad en s'adressant aux joueurs.
«La sécurité sera renforcée au stade»
Revenant sur les incidents qui ont eu lieu lundi passé, le responsable usmiste a déploré ce qui s'est passé et a tenu à s'en excuser auprès des joueurs de n'avoir pas pu les protéger suffisamment. «Mais à l'avenir, la sécurité sera renforcée davantage, cela, je vous le promets. Cet incident ne se reproduira plus», promet-il. Ce sujet a été celui qui a été débattu le plus car, pour les joueurs, ils ne souhaitent plus vivre ce qu'ils ont vécu il y a trois jours. «Si on n'est pas en sécurité chez nous, si on vient jouer un match avec la peur d'être agressé, mieux vaut aller jouer ailleurs », ont laissé entendre les joueurs.
«C'est le moment de nous unir tous pour le seul intérêt de l'USMA»
A la fin, Rebouh Haddad a tenu à renouveler aux joueurs la confiance de la direction en leur promettant de les mettre dans les meilleures conditions possibles, pour qu'ils puissent remonter la pente. «La situation n'est pas facile certes, mais nous avons confiance en vous. Nous serons là à vous soutenir quoi qu'il en soit. Il faut vous ressaisir et oublier ce qui s'est passé. Concentrez-vous sur votre sujet et ne pensez pas à tout ce qui se dit ça et là. C'est le moment de nous unir tous pour un seul intérêt, celui de l'USMA», aurait-il essayé de faire comprendre aux joueurs qui auraient été réconfortés par ce discours qui, selon eux, leur a fait beaucoup de bien.
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Allik et Haddad invités au jubilé de Zitouni
Comme nous l'avons déjà annoncé, le jubilé de l'ex-défenseur du Mouloudia Abderrahmane Zitouni dit «Pépéto» aura lieu demain vendredi à partir de 15h au stade Omar-Hamadi de Bologhine. Au programme, un match d'ouverture entre la sélection des avocats et la sélection de la presse qui débutera à 16h. Il est prévu la participation de plusieurs anciens joueurs de l'USMA et du Mouloudia débutera. Le match débutera vers 17h30. Et l'on apprend que les organisateurs ont adressé des invitations à Saïd Allik, l'actuel président du CSA/USMA, et Ali Haddad, le président de la SSPA/USMA. Le premier a confirmé sa présence, et selon son entourage, il pourrait même prendre part au match entre les anciens du MCA et ceux de l'USMA. Le second n'aurait pas vu d'inconvénient pour y assister si son emploi du temps le lui permet. En tout cas, il est fort probable qu'il soit présent, et ce sera peut-être l'occasion pour les deux hommes de se rencontrer et d'en profiter pour discuter de l'USMA.
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Changements dans le staff technique
Les deux sons de cloche
Nous avons indiqué hier qu'après la réunion qui avait regroupé Ali Haddad et Hervé Renard, à laquelle ont assisté quelques membres du conseil d'administration, il a été décidé d'intégrer Billel Dziri dans le staff technique, pendant qu'une autre proposition eut été faite, celle de reconduire Mehieddine Meftah, actuellement membre de la commission technique. Nous avions fait part aussi de la probabilité de mettre fin aux fonctions de Mohamed Mekhazni dans le staff technique de l'équipe première pour le reverser dans les jeunes catégories. Selon le porte-parole de l'USMA, Hakim Boughadou, «aucune décision n'a été prise dans ce sens. Une réunion a été tenue ce matin où il a été décidé de s'unir autour de l'équipe, car ce n'est pas le moment de procéder à ce genre de changements». Toutefois, selon une autre source proche de la direction, la question d'apporter du sang neuf au staff technique demeure d'actualité, et il n'est pas à écarter que des changements dans ce sens puissent avoir lieu dans les heures qui viennent. On apprend aussi qu'il y a possibilité de nommer un autre adjoint à Renard, autre que Dziri, Meftah ou Mekhazni.
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La conférence de presse annulée
La conférence de presse que devaient animer aujourd'hui l'entraîneur de l'USMA Hervé Renard et le nouveau DAG, David Ducci, a été annulée. L'on apprend qu'elle sera tenue ultérieurement, probablement après le match en retard que disputeront les Rouge et Noir ce samedi à Sétif face à l'Entente.


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