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Halilhodzic est venu, a parlé et a séduit
Publié dans Le Buteur le 03 - 07 - 2011


«Je suis conscient que ce ne sera pas facile»
C'est avec un mélange de détermination et de curiosité que Vahid Halilhodzic est arrivé au stade du 5-Juillet pour sa première conférence de presse depuis sa nomination comme sélectionneur national, flanqué du Dr Hakim Chalabi, chef du staff médical qui l'a accompagné dans son voyage depuis Paris, et de Abdelkader Berdja, le chargé de communication de la FAF. Le pas lent, le visage placide, il a franchi la porte qui sépare le parking privé de la salle de presse du hall en esquissant un petit sourire. «Bonjour», a-t-il lancé poliment à l'adresse des nombreux photographes qui le «bombardaient» déjà de leurs flashes. En s'asseyant à la tribune, il considérait d'un regard circulaire ce parterre de journalistes et photographes qui a rempli la salle. A ce moment-là, c'est certain, il a été conforté dans le pressentiment qu'il avait avant de venir en Algérie : dans ce pays, le football est une affaire importante. Tellement importante qu'une cinquantaine de journalistes n'ont pas hésité à se déplacer, un 2 juillet, par une journée caniculaire, pour questionner le sélectionneur d'une équipe qui vient d'être balayée dans un match et qui ne sera probablement même pas présente au rassemblement biannuel des meilleures sélections du continent. La responsabilité est grande et beaucoup est attendu de lui. Il en est conscient, mais il ne semble pas en faire cas.
Un bon français, des digressions… et «Wallah» à la rescousse
Tout au long de la conférence de presse, Halilhodzic n'a esquivé aucune question, exceptée celle concernant le montant de son salaire (les journalistes étaient prévenus à l'avance qu'il ne dirait rien sur le sujet). Plus même : il a annoncé d'emblée qu'il répondra à tout le monde. Il l'a fait en étant très à l'aise, dans un français plus riche que son accent bosniaque pourrait faire penser. Il n'a jamais donné l'air de choisir ses mots, répondant avec détails et même assez longuement à certaines questions. Parfois, il se donnait quelques secondes de réflexion, non pas pour tenter une parade, mais pour bien choisir ses mots. Par deux fois, il a lancé un «Wallah». Difficile à savoir si c'était spontané, réflexe hérité de ses origines musulmanes, ou bien prémédité afin de séduire l'opinion publique algérienne, friande de ce genre de professions de foi. A plusieurs reprises, il s'est allé à des digressions quand il parlait d'un sujet, s'oubliant parfois et oubliant, dans la foulée, de répondre à la question initialement posée. En cela, il s'est montré très méditerranéen, faisant aussi appel à la gestuelle pour bien appuyer ses mots.
En attendant la mère des batailles : le terrain
L'impression qu'il a laissée a été plutôt positive. Loin de se présenter dans l'habit du sauveur, il a plutôt beaucoup parlé des difficultés, n'hésitant pas à se dire en sursis permanent. Il s'est adressé aux représentants des médias comme il se serait adressé à des joueurs, en essayant de les sensibiliser sur ce qui doit être entrepris tout en leur transmettant sa foi de gagneur. En somme, Halilhodzic a passé son «test oral» sans écueil. On ne sait pas s'il a séduit, mais il a certainement convaincu les présents de sa démarche. Il n'a quitté la salle qu'après qu'il eut répondu à toutes les questions. La bataille des médias a tourné relativement à son avantage puisqu'il a laissé un a priori plutôt favorable. Reste pour lui à gagner la mère de toutes les batailles, celle du terrain.
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«Je suis conscient que ce ne sera pas facile»
Avant de répondre aux questions des journalistes, Vahid Halilhodzic a prononcé une allocution dans laquelle il s'est expliqué sur les raisons qui l'ont amené à accepter la mission de sélectionneur de l'Algérie. «J'ai accepté la proposition alors que le football algérien vit un moment difficile et assez délicat. Je sais qu'il y a des objectifs très élevés qui ont été fixés, mais j'ai accepté quand même après avoir beaucoup réfléchi. J'ai signé un contrat de 3 ans et j'espère aller jusqu'au bout de mon contrat. J'ai commencé le travail ce matin en me réunissant avec les différents staffs. Certaines décisions ont été prises et d'autres attendent de l'être», a-t-il déclaré d'emblée.
«Après la Côte d'Ivoire, je n'ai jamais voulu faire ça»
Il explique la longue réflexion qu'il a eue par la mauvaise expérience qu'il a vécue en Côte d'Ivoire. «Après ce que j'avais enduré, je n'ai jamais voulu faire ça. Cependant, j'ai beaucoup d'amis algériens, parmi lesquels Dr Chalabi, qui m'ont encouragé à accepter cette mission. Ils m'ont manifesté tellement de chaleur que j'ai eu la volonté de venir travailler en Algérie, tout en étant parfaitement conscient que la tâche ne sera pas du tout facile. En tout cas, j'essayerai de donner tout ce que je peux», a-t-il expliqué.
«J'ai mon idée sur la manière d'améliorer le jeu de l'équipe»
Son appréhension était d'autant plus grande qu'il s'agira d'entraîner une sélection en disposant de peu de temps. «Entraîner une équipe de club et une sélection, ce n'est pas la même chose. Avec une sélection, il faut faire le travail en très peu de jours, ce qui n'est pas évident.» Cela sera d'autant plus problématique que l'orateur, après avoir dressé un état sportif des lieux, s'attend déjà à avoir beaucoup de travail : «J'ai visionné quelques cassettes de matches et j'ai une idée sur la manière d'améliorer le jeu de l'équipe. J'ai vu des matches très décevants et je suis convaincu que l'équipe est capable de mieux faire.»
«Je suis un gagneur et chaque défaite me rend malade»
Le premier rendez-vous de Halilhodzic avec les joueurs sera à l'occasion d'un stage qui aura lieu en France, «probablement à Paris», a-t-il précisé. «J'ai discuté avec le président (Mohamed Raouraoua, ndlr) et nous avons convenu que, pour les qualifications pour la CAN-2012, c'est presque terminé. Il faudra donc penser à l'avenir. Il y avait un match amical prévu le 10 août, mais j'ai demandé à ce qu'il soit annulé car, dans l'état actuel des choses, un match amical ne constitue pas une priorité. Je préfère profiter de ce regroupement pour se parler et mieux se connaître. Je dirai aux joueurs ce que j'attends d'eux», annonce-t-il. Et de conclure : «Après chaque défaite, je suis malade. Je suis un gagneur et je veux inculquer à mes joueurs la culture de la gagne. Déjà, nous allons essayer de gagner le match de la Tanzanie pour commencer.»
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Les staffs en sursis jusqu'en décembre
Après que l'identité du nouveau sélectionneur eut été révélée et officialisée, il y avait un petit suspense qui demeurait concernant la composante du staff technique qui aidera Vahid Halilhodzic dans sa tâche. Au sortir de la conférence de presse que le nouveau sélectionneur a animée hier, on n'en est pas plus avancé, rien n'a été officialisé puisque «le staff technique n'a pas encore été défini».
«Kourichi est en train de discuter de son contrat»
Alors qu'il était attendu que Nordine Kourichi, que Halilhodzic a proposé à la FAF pour qu'il soit son adjoint, participe à la conférence de presse, cela n'a pas été le cas. Explication donnée par le nouveau sélectionneur : «Kourichi est en train discuter de son contrat avec la FAF.» En clair, l'ancien défenseur international de Bordeaux n'est pas intégré officiellement dans le staff tant qu'il ne se sera pas entendu avec Mohamed Raouraoua sur les modalités pratiques, en particulier financières, de sa future collaboration.
Moine «donnera même un coup de main à la sélection Olympique»
Cependant, cela ne semble qu'une simple formalité puisque Halilhodzic a indiqué que «l'adjoint sera essentiellement basé en France pour suivre les sélectionnés et faire de la prospection puisque 85 % de la composante de la sélection évolue en Europe». Le préparateur physique sera bel et bien Cyril Moine. Halilhodzic a parlé de lui, même s'il n'a pas cité son nom durant la conférence de presse. «Il travaillera avec nous à chaque regroupement sur le volet physique. Il va même donner un coup de main aux autres sélections d'Algérie, notamment la sélection Olympique», a-t-il assuré.
«L'entraîneur local ? On a encore le temps»
Au sujet du deuxième adjoint, qui serait vraisemblablement local, Halilhodzic n'a pas semblé très chaud à ce qui est sûrement une proposition de la FAF et non pas de l'intéressé. «On a le temps. On va voir si cela pourra se faire prochainement», s'est-il contenté de répondre, non sans donner quelques indications sur le profil qu'il recherche : «S'il y aura un entraîneur local, j'aimerais que ce soit quelqu'un qui a de l'expérience, qui connaît le football algérien et qui a évolué dans le passé en milieu de terrain offensif ou comme attaquant, car pour l'application du travail défensif, il y a déjà Kourichi». Ce qui est certain, c'est que «le staff technique n'est pas encore définitivement défini».
«On m'a dit que Kaoua et Hassen travaillaient bien ensemble»
La question des entraineurs des gardiens de but a également été évoquée par le nouveau coach national. «Kaoua s'occupera de ce volet, en compagnie de Hassen (Benhadji, ndlr)», a-t-il confirmé. Pourquoi deux entraîneurs de gardiens de but ? «Parce qu'on m'a dit qu'ils travaillaient bien ensemble. Je maintiendrai le staff tel qu'il est et je verrai comment ça marche d'ici décembre», a-t-il expliqué. Par ailleurs, Halilhodzic aimerait que Tasfaout prenne plus de responsabilités dans le staff en sa qualité de manager.
«En décembre, je déciderai s'il faudra changer ou pas»
En fait, Halilhodzic, sûrement en accord avec Mohamed Raouraoua, a opté pour le maintien de l'ensemble des staffs (administratif, médical, sécuritaire) dans leur composante actuelle jusqu'au mois de décembre. «J'observerai le fonctionnement des staffs et je déciderai, à ce moment-là, s'il faudra apporter des changements ou faire carrément un renouvellement». Il a précisé que, tout comme pour les joueurs, il sera sans complaisance avec les membres des staffs. «Je sais qu'il y a des sélections où chacun fait ce qu'il veut. Ça ne marche pas avec moi. Si je constaterai une défaillance, je prendrai des décisions.» Comme quoi, tout le monde est en «observation» jusqu'en décembre…


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