Zemmamouche : «Nous serons prêts le 10 septembre» Aujourd'hui dimanche 29 août, c'est le dernier jour du stage d'intersaison des Rouge et Noir qui boucleront leur 22e jour au centre Léonard de Vinci de Lisses. Vingt-deux jours de travail intense ponctué par quatre matchs amicaux, respectivement contre l'US Créteil, Red Star FC, la sélection CFA de l'Essonne et l'équipe de l'UNFP. Globalement, le stage a été une grande réussite sur tous les plans. C'est l'une des rares fois, en effet, où le stage de l'USMA se déroule sans le moindre souci, avec un groupe au complet et sans déplorer la moindre blessure. Côté organisation, c'était digne d'un grand club professionnel au sens propre du terme, comme a tenu à le souligner Yacine Bezzaz qui n'a relevé aucune différence avec les clubs où il est passé en France. «Franchement, je suis agréablement surpris. La seule différence avec les clubs français, ce sont les stades et les terrains d'entraînement. En dehors de ça, je ne vois aucune différence», nous confiait-il il y a trois jours. Aux gros moyens mis à la disposition de l'équipe par la direction du club, s'est ajouté le sens du travail et la conscience professionnelle d'un staff technique compétent et rigoureux, qui ne badine pas avec la discipline en plus. Mais en vérité, Renard n'a pas eu à se disperser dans son travail en jouant au surveillant ou au professeur d'école. Dès le premier jour, le coach s'est rendu compte qu'il avait affaire à un groupe mûr et responsable. Contrairement aux appréhensions des uns et des autres et des préjugés, les joueurs ont fait preuve d'un grand sens de la responsabilité en respectant les règles et en appliquant, à la lettre, toutes les consignes du staff technique. Du coup, Hervé Renard et ses adjoints se sont penchés uniquement sur leur travail, et c'est avec un grand plaisir qu'ils se rendaient tous les jours à l'entraînement, avec le devoir de donner le meilleur d'eux-mêmes en prévision d'une saison qui constituera le grand virage de l'USMA. Renard, une revanche à prendre ? Pourtant, il y a quelques mois, Hervé Renard était sur le point de jeter l'éponge, n'était Ali Haddad qui a su trouver les mots pour l'en dissuader. Aujourd'hui, il n'est plus le même homme. Il est heureux et enthousiaste. Il a retrouvé l'envie de travailler et d'aller au bout de ses idées avec un groupe qu'il a choisi. Un groupe qui lui donne, jusque-là, entière satisfaction. Il sait toutefois qu'il n'y a que le travail qui paye, quand bien même l'équipe recèle des éléments talentueux parmi les meilleurs du championnat. Mardi dernier, comme ça, sans crier gare, il a décidé de prolonger le séjour de l'équipe d'une journée. Il était prévu, en effet, que les Usmistes rentrent aujourd'hui au pays, mais le retour a été finalement reporté à demain. Une journée de travail de plus, alors que rien ne l'obligeait à le faire. En plus, les joueurs n'auront que deux jours de repos, quel que soit le jour de l'Aïd. Les six longs mois qu'il a passés la saison passée avec l'USMA, il veut les oublier. ------- Zemmamouche : «Nous serons prêts le 10 septembre» Zemmamouche a quitté le stage de Lisses samedi matin pour rejoindre le camp des Verts à Sidi Moussa, avant de prendre la direction de la Tanzanie. La veille de son départ, le portier des Rouge et Noir nous a livré ses impressions. Vous quittez le stage de l'USMA pour réintégrer directement celui de la sélection nationale (entretien réalisé vendredi). Au moment où vos coéquipiers bénéficieront de deux jours de repos, vous prendrez la direction de la Tanzanie. Cela ne devient pas harassant à la longue ? Bon, il faut être honnête avec soi-même, j'aurais voulu rentrer chez moi, me reposer auprès de ma famille et passer l'Aïd avec mes proches, comme tout le monde. Mais à partir du moment où on a choisi de faire ce métier, on doit tout assumer. Vous voyez bien que le métier d'un footballeur n'est pas facile. C'est tout le temps des regroupements, des stages, des entraînements, des déplacements, et il faut faire avec. Cette fois-ci, c'est le devoir national qui m'appelle. Vous savez très bien que l'équipe nationale a besoin en ce moment de relever la tête, et pour qu'elle y parvienne, on doit se sacrifier pour elle. Vous croyez encore en ses chances ? Je suis de ceux qui ne baissent jamais les bras et qui croient jusqu'au bout en leurs chances. Il est vrai qu'elles sont minimes, mais elles sont là et on se doit de les saisir. Et puis, même si on doit sortir de la course pour la CAN, autant le faire avec honneur. Nous allons chercher la victoire en Tanzanie, au moins pour retaper le moral des troupes en prévision des prochaines échéances. Parlons maintenant de l'USMA. Le stage tire à sa fin, quel bilan en faites-vous ? Vous êtes ici avec nous et vous avez dû constater que tout s'est bien déroulé sans le moindre pépin. La chose la plus importante, c'est qu'il n'y a pas eu de blessés. Nous terminons ce stage avec notre effectif épargné des blessures, c'est déjà une satisfaction. Physiquement, nous avons fait un grand travail et on sent une nette progression ces jours-ci. Nous nous sommes penchés durant cette dernière semaine sur les plans tactique et technique où un grand travail a été fait. Globalement, je dirais que ce stage a été une réussite. De par votre poste de gardien de but, vous devez avoir une idée sur la cohésion de l'équipe, vous qui suivez l'évolution du jeu de derrière. Où en sont les choses sur ce plan ? Je ne peux pas dire qu'on est déjà une machine et que tout est réglé, mais le jeu de l'équipe s'améliore de jour en jour et d'une façon remarquable. La cohésion est déjà là, reste à la travailler davantage. Il y a un quatrième match à disputer encore, et il ne faut pas oublier qu'il nous reste encore une dizaine de jours de travail à Alger, et avec quelques matchs de championnat, les choses seront au point. Le plus important maintenant est d'être au rendez-vous le 10 septembre. En parlant de ce quatrième match, vous oubliez peut-être que vous n'allez pas le jouer (entretien réalisé la veille du match contre l'UNFP). Non, je n'ai pas oublié. J'aurais voulu le jouer, mais je dois aller rejoindre l'Equipe nationale. J'espère qu'on progressera encore dans le jeu et surtout qu'il n'y ait pas de blessés. Pourquoi vos coéquipiers vous chambrent tout le temps à l'entraînement et tiennent à vous énerver ? C'est plutôt moi qui les chambre et qui les énerve. Ils n'aiment pas quand j'arrête leurs tirs et quand ils ne me marquent pas de buts, surtout quand je pousse le bouchon trop loin en repoussant leurs tirs de la tête. Cela les met dans un tel état qu'ils veulent toujours se venger à la fin de l'entraînement. Je leur lance alors des défis et je gagne souvent. Mais ils refusent de faire des pompes, ce sont de mauvais perdants (rires). -------- Le staff technique ne relâche pas la pression Même si on arrive à la fin de ce stage d'intersaison, le staff technique de l'USMA ne relâche pas la pression. On continue de travailler dur et on ne fait aucune concession aux joueurs. Pour preuve, vendredi, la veille du match face à l'UNFP, les deux séances d'entraînement ont été très chargées en volume de travail. Ça ne rigole pas, en effet. Biquotidien aujourd'hui Ce n'est certainement pas pour rien qu'Hervé Renard a décidé de prolonger le séjour de son équipe à Lisses d'une journée. C'est sans doute pour travailler, et on apprend que le biquotidien sera maintenu même pour ce dernier jour. Comme d'habitude, deux séances seront au menu. Entraînement sous une pluie battante La chaleur suffocante de la semaine passée a laissé place, ce week-end, à un froid glacial et un temps pluvieux. La température a baissé sensiblement avec des averses tout au long du week-end où une alerte de vigilance orange a été donnée dans quelques départements français. Vendredi dernier, les Rouge et Noir, alors qu'ils allaient entamer l'entraînement du soir, ont été surpris pas des pluies subites et abondantes. Heureusement qu'ils avaient pris leurs précautions en enfilant des sweet-shirts et des K-way. Au même moment, il faisait plus de 34° à Alger Il a fait très froid vendredi soir au point où on se croyait en hiver, mais cela n'a pas semblé perturber les joueurs qui se sont entraînés comme si de rien n'était. En fait, ils savaient qu'au même moment, on étouffait à Alger puisqu'il a fait près de 38° durant la journée et environ 34° le soir. Alors, autant profiter de cette fraîcheur qu'ils vont bientôt quitter et certainement regretter.
