«J'ai eu Ziani à ses 18 ans au Racing de Paris» «Medouar m'a contacté, il y a deux ans, pour que je prenne en main l'ASO, mais il n'y a pas eu de suite» Kamel Djabour est un entraîneur franco-algérien. Joueur, il a évolué en tant que défenseur, notamment au Racing de Paris, où il a fait par la suite ses premiers pas comme entraîneur et formé des joueurs à l'image de Ziani, les frères Cheyrou et Ciani. La saison dernière, il a drivé le Stade Malien, avec lequel il a remporté la Super Coupe du Mali. Depuis octobre dernier, il est l'adjoint du technicien français, Jean-Guy Wallemme, à la tête de la sélection du Congo-Brazzaville. Vous avez mis un terme à votre collaboration avec le Stade Malien, c'est bien ça ? Oui, j'ai quitté mon poste d'entraîneur en chef du Stade Malien pour me lancer dans un nouveau challenge avec la sélection congolaise. Vous occupez quel poste précisément ? Je suis entraîneur-adjoint, l'assistant de Jean-Guy Wallemme, l'ancien coach du RC Lens. Ça fait quelque temps qu'on a pris l'équipe, et pour l'instant tout se passe bien. Vous êtes présent ici au Gabon et en Guinée équatoriale pour quelle raison au juste ? Avec le Congo, on doit entamer prochainement les éliminatoires du Mondial 2014 et on a dans notre groupe les équipes du Gabon, le Burkina Faso et aussi le Niger. Je suis venu donc pour les superviser et étudier leur jeu. Aussi, je suis là pour détecter quelques bons jeunes joueurs pour un club français. Malgré vos connaissances en football et votre vécu sur le terrain, on ne vous connaît pas beaucoup en Algérie … A vrai dire, j'ai beaucoup plus travaillé en France, dans des clubs formateurs comme l'Entente Sannois Saint- Gratien ou le Racing de Paris où j'avais pris en main les U18. J'aurais aimé apporter mon savoir et mon expérience en Algérie, dans un club du pays, mais je n'ai pas eu de sollicitation concrète, sinon j'aurais répondu favorablement. A un certain moment, votre nom a circulé du côté de la JSK, avant qu'Ighil ne soit finalement désigné. Aviez-vous des contacts avec les responsables kabyles ? Oui, il y a eu comme ça des approches, mais rien de sérieux. Je n'ai jamais eu de contacts avec les responsables de la JSK. Cela dit, avec l'ASO Chlef oui. Son président, Medouar, m'avait contacté, il y a deux ans de cela, mais il n'y a pas eu de suite. Vous, qui aviez beaucoup travaillé avec les jeunes, une expérience à la tête des sélections de jeunes en Algérie, ça vous aurait intéressé ? Oui, bien évidemment. Récemment, on a désigné Jean-Marc Nobilo à la tête des U20 algériens. C'est une bonne nouvelle, car je connais bien Nobilo, c'est un gentil garçon, qui a beaucoup de qualités. Il a été au Havre. Moi, je sors d'une grande structure à Paris. J'ai vu passer les Ziani, les Benoit et Bruno Cheyrou entre autres. Ils sont passés par ma catégorie des U18. J'aurais aimé qu'on me fasse confiance dans mon pays d'origine, mais c'est comme ça, il y a des gens qui font des choix et il faut les respecter. Vous avez-eu donc Ziani lorsqu'il était jeune… Oui, tout à fait. N'oubliez pas qu'il est de la région parisienne, et il a fait ses débuts au Racing de Paris. Il a eu une trajectoire assez surprenante. A cette époque, on ne pensait pas qu'il allait avoir cette belle carrière, sachant qu'il n'avait pas vraiment le gabarit adéquat. Heureusement que son talent a fait démentir tout ça. En tout cas, j'étais content pour lui. Quel regard portez-vous sur la sélection algérienne ? Je ne vous cache pas que j'étais quelque peu déçu par la prestation de l'Algérie lors du Mondial. C'est dommage ! l'équipe a du talent. Aujourd'hui, il y a un nouveau groupe avec un nouveau coach, une nouvelle dynamique. Je suis confiant pour l'avenir, car on a le potentiel, il faut juste bien encadrer les choses. Pensez-vous que Halilhodzic saura relancer la machine ? Halilhodzic est un entraîneur connu. Il a de l'expérience et il a réussi avec la Côte d'Ivoire. Il a su ramener la sérénité en sélection. Il faut lui donner du temps et le laisser travailler tranquillement. On fera le bilan après. Toutefois, je pense qu'on ne doit pas aussi se concentrer uniquement sur l'Equipe nationale. Il faut aussi penser à structurer les autres catégories et lancer une base solide pour nos jeunes. ------------- Mali : Giresse : «On jouera sans calcul» Après l'entraînement des Aigles du Mali, lundi soir sur la pelouse du stade de l'Amitié, le sélectionneur Alain Giresse a répondu aux questions de la presse. Le coach entend jouer la victoire sans calculer, mercredi face au Botswana : «C'est à nous d'aller chercher le résultat face au Botswana», a estimé Alain Giresse, lundi soir à Libreville, en conférence de presse. «Je me préoccupe de mon équipe, de ce qu'elle peut réussir et de ce qu'elle doit faire. Sans trembler, il faut qu'on puise dans notre détermination pour prendre ce match à notre compte, parce que c'est nous qui devons chercher le résultat», a-t-il ajouté, avant d'insister sur le fait que chaque rencontre a sa vérité. «La prudence que vous avez pu observer lors de notre match contre le Ghana n'était pas préméditée mais imposée par les circonstances. Mais il y a eu des faits qui auraient pu changer le cours de la rencontre.» Et de conclure au sujet de l'éventuel adversaire des Aigles en cas de qualification pour les quarts de finale. «Notre principale préoccupation, c'est de passer ce match. Après, on verra bien qui est notre adversaire», a conclu Alain Giresse. Coup d'envoi de la rencontre Mali-Botswana mercredi (19h). Dans le même temps, le Ghana sera aux prises avec la Guinée, également candidate à un ticket pour le tour suivant. Diakité ménagé Seulement 21 Aigles sur 23 sont sortis de leur nid hier lundi soir pour la reconnaissance de l'aire de jeu du stade de l'Amitié de Libreville. «Il y a effectivement deux joueurs qui ne se sont pas entraînés. Un a un problème musculaire et le second, le gardien de but Diakité, a pris un choc contre le Ghana. On espère les récupérer avant le troisième match de mercredi contre le Botswana», a expliqué Alain Giresse, le sélectionneur de l'équipe nationale du Mali. Ce mercredi justement, les Aigles jouent leur avenir dans cette 28e phase finale de CAN. Ils devront absolument gagner pour espérer une qualification au second tour. -------------- Soudan : Med «Mazda» Abdallah : «C'était notre meilleur match» Qualifiés pour le second tour de la CAN depuis 1970, les Soudanais sont montés en puissance depuis le début de la compétition, comme le dit leur sélectionneur Mohamed «Mazda» Abdallah qui qualifie la rencontre de ce lundi comme la meilleure depuis leur arrivée en Guinée équatoriale. «Je suis très heureux qu'on soit en quart de finale. Nous avons progressé au fil des matchs après une défaite, un nul et enfin une victoire. C'était notre meilleur match contre une très organisée équipe du Burkina Faso. C'était difficile. Nous avons profité à fond de nos opportunités et nos défenseurs et notre gardien de but ont été très concentrés dans le match. Nous avions besoin de gagner. Je suis content de mes joueurs qui ont prouvé qu'ils pouvaient jouer à un haut niveau, car ils évoluent en majorité dans le championnat soudanais. La Zambie ? Une bonne équipe très organisée. J'ai confiance en mon équipe. C'est une compétition et on verra bien le match face à la Zambie.» ------------- Le Gabon en tête du groupe C Dans le groupe C, celui que l'on a surnommé le «groupe de la mort», le Gabon s'est qualifié aux quarts de finale après avoir terminé à la première place, grâce à son succès sur la Tunisie (1-0) qui, elle, a fini juste derrière et qui a décroché son billet pour le tour suivant. Dans l'autre match, le Maroc s'est imposé sur le même score face au Niger, dans une rencontre sans enjeu.
