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5entraîneurs limogés, trois en sursis : La cote de l'entraîneur étranger en baisse
Publié dans Le Buteur le 26 - 09 - 2012

Michel : «Il est inadmissible de limoger un entraîneur après trois journées.» Boulhabib : «J'ai ramené Lemerre pour un projet et non pour gagner des matches.»
Le championnat de Ligue 1 entame sa troisième saison de professionnalisme, et le moins qu'on puisse dire, c'est que rien n'a changé au mode de fonctionnement de notre championnat, voire aux mentalités. On se dit professionnels, mais dans nos réactions et réflexions, on demeure toujours amateurs. Pire, des clubs sont pris en otage par des dirigeants irresponsables, lesquels font tout et n'importe quoi sans qu'ils rendent des comptes. Dans ce travail, on s'intéresse à la valse des entraîneurs qui prend une allure inquiétante en ce début de saison, au point où le meilleur d'entre eux n'est même pas sûr de diriger deux matches de suite. Cela se banalise au point de venir une mode. L'exemple le plus frappant est celui du Mouloudia qui vient de consommer son deuxième entraîneur, alors qu'on n'est qu'à la troisième journée du championnat, en installant le troisième technicien en deux mois. Record à battre.
Le phénomène prend de l'ampleur
Ce phénomène a tendance à prendre de l'ampleur, et la nouveauté, cette saison, c'est que des entraîneurs sont limogés avant même le début du championnat, à l'image de Patrick Liewig, démis de ses fonctions par Omar Ghrib au lendemain du stage de Tunisie, et du Belge Luc Eymael, qui n'a pas fait long feu à la barre technique du MCO, en faisant ses valises avant le début de l'exercice en cours. Il semblerait que cela touche surtout les entraîneurs étrangers, devenus les meilleurs fusibles quand la maison est en feu. Il paraît que c'est normal, car ils sont nombreux en Ligue 1, neuf au coup d'envoi du championnat. En plus de Liewig et Eymael, remerciés à l'intersaison, Christian Zermaten a démissionné de son poste à la tête de l'USMAn à la veille du match face au l'O Médéa, au moment où d'autres sont en suris, entre autres, l'entraîneur de la JSK, Enrico Fabbro, celui de l'USMA, Angel Gamondi, et le coach oranais, Raoul Savoy. En tout cas, le championnat de Ligue 1 a enregistré, cette saison, une présence en force des entraîneurs étrangers, la moitié des locaux, discrédités par nos dirigeants qui n'ont pas confiance en eux, et ce, pour diverses raisons. Mais au train où vont les choses, il se pourrait qu'un phénomène inverse se produise, suite à cette vague de limogeages des entraîneurs étrangers, tous menacés de rendre le tablier, alors que la saison vient de débuter.
Liewig n'a pas le diplôme requis, pas d'argent pour payer Zermaten et Eymael a fait une mauvaise préparation
Patrick Liewig était le premier entraîneur étranger à avoir fait les frais de la gestion anarchique de nos «clubs professionnels». Ainsi, la direction du Mouloudia a usé d'arguments peu convaincants en disant que cet entraîneur est constamment en conflit avec certains joueurs et quelques membres du staff technique. Mais réellement, Liewig, qui touchait presque le double de ce qu'il percevait en Tunisie, n'avait pas le diplôme exigé pour exercer en Ligue 1, comme le stipule la nouvelle réglementation de la FAF. Les Mouloudéens l'ont engagé sans vérifier s'il est titulaire dudit diplôme. Concernant Luc Eymael, la raison de son limogeage diffère carrément de la première. Apparemment, il a failli à la préparation d'intersaison. Ainsi, on a estimé que le travail effectué en Tunisie n'était pas à la hauteur d'une équipe d'élite, cet argument suffisait pour le mettre à la porte. Et le dernier à faire les frais de cette cascade de licenciements était Christian Zermaten, victime de la crise qui sévissait à l'USM Annaba. Officiellement, le Suisse a démissionné car il n'avait pas été payé. Effectivement, mais entre temps, les dirigeants bônois l'ont incité à rendre le tablier, parce qu'ils n'avaient pas de quoi le payer.
«Tu gagnes le derby ou tu dégages»
Ce qui est drôle et triste à la fois, c'est que le sort d'un entraîneur en Algérie est lié au résultat d'un seul match. Le cas le plus édifiant est le dernier derby de la capitale entre l'USMA et le Mouloudia. D'ailleurs, on le savait dès le départ, l'entraîneur qui perdra le derby devra faire ses valises. Les pronostics donnaient Gamondi comme future cible, suite aux deux contre-performances enregistrées par l'USMA et sa stratégie de jeu n'était pas convaincante. Mais, à présent, on se demande pour quelles raisons Jean-Paul Rabier, qui est revenu avec une victoire éclatante de Tlemcen (0-3), puis en enchaînant avec une autre, quoi que difficilement, en battant la JS Saoura (1-0) dans son fief, jouait sa tête. Une simple action de Gacemi, un contrôle de la poitrine, suivi d'une maîtrise orientée de l'extérieur du pied et d'une frappe ont suffi pour le mettre à la porte lui aussi. Entre temps, Gacemi venait de sauver Gamondi, qui n'est pas encore à l'abri d'une mauvaise surprise, faut-il le dire. Tous ces scénarios nous paraissent burlesques, mais le professionnalisme ne pardonne pas.
Fabbro et Savoy risquent d'emboîter le pas à Alvès
Et l'on s'attend à ce que d'autres entraîneurs étrangers, en sursis, fassent leurs valisent dans les semaines à venir, voire ces jours-ci. A présent, l'Italien Enrico Fabbro est dans le collimateur, car il a mal débuté le championnat avec la JSK, en concédant deux défaites en trois journées, respectivement face à l'USMH (1-0) et la JSS (2-1). Raoul Savoy est sur la liste des partants, lui aussi a enregistré un autre échec à domicile face au nouveau promu, l'USMBA (1-1), après avoir perdu at home lors de la première journée face à la JSMB (0-2). En effet, Fabbro et Savoy risquent d'emboîter le pas au Brésilien, Joao Alvès, qui vient d'être remercié par les dirigeants du MOC, suite à la lourde défaite essuyée contre l'USM Blida (0-5), ce qui a précipité son départ.
Lemerre, Alain Michel et Velud tranquilles
Contrairement aux techniciens qu'on vient de citer, d'autres entraîneurs étrangers ne sont pas inquiétés en ce début du championnat, et sont bien partis pour faire long feu avec leurs clubs respectifs. On citera, entre autres, Alain Michel. Ce dernier a enregistré de bons résultats jusque-là, et a l'intention de jouer les premiers rôles pour la deuxième saison consécutive avec la JSMB. Hubert Velud n'est pas du reste. Le Français a réussi un bon début de saison avec l'ESS en jouissant de la confiance de ses dirigeants. Il ne faut pas oublier l'entraîneur le mieux payé du championnat, le champion d'Europe des nations, Roger Lemerre, qui s'est fixé pour but de mettre sur rails les Sanafir, un projet ambitieux. Si la majorité des présidents ont opté pour des solutions faciles en recrutant des techniciens au chômage, pas très cotés sur le marché, pour les limoger en moins d'un mois, Boulhabib a préféré investir sur un technicien de renom pour le long terme. Les résultats vont certainement suivre, sauf si le président constantinois hérite des mauvaises habitudes de ses homologues.
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Michel : «Il est inadmissible de limoger un entraîneur après trois journées»
Alain Michel est tranquille en ce début de saison, mais il n'est pas insensible à ce qui se passe ailleurs. Il nous en parle.
Il semble que tout va bien pour vous à la JSMB, n'est-ce pas ?
Tant que les résultats sont là, tout va bien.
Ce n'est, malheureusement, pas le cas pour vos collègues, en particulier les entraîneurs étrangers qui se font limoger l'un après l'autre. Que pensez-vous de cette situation ?
C'est une situation à laquelle nous nous sommes habitués, malheureusement. Ce problème doit être bien réglé en réfléchissant avant d'engager un quelconque entraîneur. Celui-ci doit imposer ses idées tout en prenant en considération les idées des autres. Je dis qu'il est inadmissible de limoger un entraîneur après trois journées seulement, comme ce fut le cas avec Rabier, qui est un entraîneur compétent. Il faut cesser d'utiliser l'entraîneur comme bouc émissaire pour absorber la colère des supporters.
En revanche, certains pensent que les entraîneurs étrangers qui exercent en Algérie sont de moins en moins compétents. Quel est votre avis ?
Chaque entraîneur a ses spécificités. Il n'y a pas de règle générale en ce qui concerne la compétence des entraîneurs. Il y a ceux qui utilisent l'entraîneur étranger comme un moyen de cacher ses propres incompétences et le manque de moyens, et il y a des entraîneurs qui préparent leurs équipes durant deux mois avec le même volume qu'en France. Après, un dirigeant ou un joueur vient se plaindre en disant qu'il a les jambes lourdes. Cela suffit, malheureusement, pour justifier l'échec.
Les présidents exigent des résultats. C'est leur droit, non ?
Oui, c'est sûr. La saison passée, Geiger et moi avons terminé à la tête du championnat. Cela prouve que l'entraîneur étranger est compétent et qu'il participe à l'évolution du football algérien. Les résultats sont les seuls critères pour juger les entraîneurs, qu'ils soient étrangers ou non. Mais en même temps, il faut respecter les contrats, car le limogeage d'un entraîneur oblige les clubs à lui payer une année de salaire. Il faut bien réfléchir avant de faire quoi que ce soit.
Si l'on comprend bien, un entraîneur ne doit pas rendre des comptes en début de championnat, c'est cela ?
Oui. Il faut fixer les objectifs dès le départ. A partir de là, chaque partie doit assumer ses responsabilités. A mon avis, on ne doit pas évaluer le travail d'un entraîneur avant la fin de la phase aller.
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Boulhabib : «J'ai ramené Lemerre pour un projet et non pour gagner des matches»
Pour le président du CSC, les résultats ne l'intéressent pas dans l'immédiat. «Nous avons un grand projet sportif, et pour le mettre en place, nous avons préféré investir sur un entraîneur de renom et de classe mondiale. C'est un projet à moyen et à long termes que nous avons confié à ce grand technicien, compte tenu de ses connaissances et de son expérience, même si sa touche est déjà là. Mais nous n'allons pas lui mettre la pression en lui exigeant des victoires, car notre objectif cette saison est le maintien. Même nos supporters avaient compris cela à travers une compagne de sensibilisation que nous avons lancée à l'intersaison», a indiqué le président du CSC.
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Zekri : «Les présidents n'ont pas les compétences pour bien choisir un entraîneur»
L'ex-entraîneur de l'ESS et du MCA, Zekri, estime que «le problème réside dans les présidents de club, lesquels n'ont pas les compétences nécessaires pour choisir un bon technicien étranger. Ils sont incapables d'étudier le CV d'un technicien et son parcours. Il y a des présidents qui ne cherchent même pas à savoir si c'est un bon entraîneur ou non. La preuve, il y a des entraîneurs étrangers qui ont exercé en Algérie sans avoir entraîné auparavant une équipe seniors. Il y a même un entraîneur et un préparateur physique qui ont exercé en Algérie sans diplôme. Je ne suis pas contre l'entraîneur étranger, et je sais que nos dirigeants ont perdu confiance en l'entraîneur local, mais il est important de bien faire le choix avant de ramener X ou Y. La réalité montre que 90 % des entraîneurs étrangers n'ont pas le niveau requis, et la preuve nous l'avons eue au cours du derby USMA-MCA où seuls les supporters méritent d'être félicités car, sur le terrain, nous n'avons rien vu», déplore-t-il.
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Medouar «C'est la faute des présidents, ils font souvent le mauvais choix»
Parmi les rares présidents qui préfèrent faire confiance à l'entraîneur local plutôt que de faire appel à un technicien étranger, Abdelkrim Medouar en est un, lequel effectue ce choix par rapport à la mentalité du joueur algérien. «D'abord, je ne suis pas d'accord avec le fait de vouloir donner tous les droits à un entraîneur étranger pour gérer nos équipes, c'est inconcevable. Moi, je préfère travailler avec un entraîneur algérien courageux et qui connaît la mentalité du joueur algérien. Cela nous fait gagner du temps, en plus. Car un entraîneur étranger a besoin de temps pour s'acclimater et s'adapter. En plus, les présidents de club font souvent les mauvais choix en engageant un entraîneur étranger, c'est ce qui explique tous ces limogeages», a-t-il expliqué.
«Aucun club ne possède un projet sportif»
Concernant l'investissement du CSC sur Roger Lemerre, le président de l'ASO, Medouar, a été catégorique : «Aucun club ne possède un projet sportif comme on est en train de le laisser entendre. Cela exige de gros moyens et beaucoup d'argent. Or, on connaît tous la situation de nos clubs. Mais je ne vais pas, pour autant, remettre en question les compétences de Roger Lemerre. C'est un grand tacticien et il l'a prouvé face à l'ASO, en étant même en infériorité numérique, contrairement à notre entraîneur qui n'a pas su profiter de cet avantage.»


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