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Hafid au pays des merveilles !
Publié dans Le Buteur le 29 - 08 - 2009

Madame Derradji : «Hafid a même appris à faire les courses à Doha»
On aurait pu aller encore plus loin dans cet entretien long mais passionnant avec Hafid Derradji. L'ancien directeur général-adjoint de la télévision algérienne en avait gros sur le cœur. Mais à aucun moment, il ne nous avait donné l'impression de vouloir régler des comptes avec ceux qui l'ont poussé à partir. La sérénité qu'il a affichée tout au long de nos discussions ne laisse pas le moindre doute sur sa «métamorphose». Hafid nous a paru calme et reposé. Et c'est avec un réel plaisir qu'il nous a accueillis chez lui, en famille, autour d'une table bien garnie, à l'algérienne, pour nous montrer son nouvel univers.
Il vit à Beverly Hill avec un loyer de… 40 millions de centimes !
La famille Derradji occupe une agréable maison dans un compound (une sorte de lotissement réservé aux coopérants étrangers) qu'Al Jazeera Sports lui a allouée pour un loyer de… 4000 dollars (soit 40 millions de centimes de nos dinars). En fait, les journalistes de la chaîne qatarie peuvent choisir entre cette maison ou alors prendre cette la même somme et aller se chercher où se loger à loyer réduit, tout en gardant ce qui reste des 4000 dollars. «Je n'ai pas voulu faire des économies et avoir à gérer les factures diverses. Avec cette maison, tout est compris, y compris l'entretien intérieur », nous confie Hafid.
Une piscine, un sauna, une salle de sport… à sa disposition !
Le confort intérieur vaut celui de l'extérieur dans ce compound ultra sécurisé, dont l'accès est impossible sans badge ou invitation d'un locataire. Autour de la maison, le calme qui y règne fait rappeler celui d'un camp de vacances huppé. Un jardin pour enfants avec des jeux neufs et attrayants, est bizarrement inoccupé. Mais quelques mètres plus loin, l'on comprend le pourquoi de la chose. Un immense centre de loisir est mis gracieusement à la disposition des résidants privilégiés. Comptez avec nous : une gigantesque piscine, une salle de sports ultra équipée, un sauna, un jaccusi, un terrain de tennis, un autre de basket-ball qui ravit le cœur de Hafid, en sa qualité d'ancien basketteur (il a joué 7 ans à l'USMH), sans parler de la salle de billard ou du salon équipé d'une télé grand écran. Le confort est tellement grand qu'il vaut mieux ne pas tout dévoiler. Allah ibarek !
50 degrés et les semelles se décollent !
Dans cet univers qui rappelle celui d'Alice au pays des merveilles, la famille Derradji savoure sa nouvelle vie et profite pleinement du luxe qui l'entoure. Une vie de rêve que brise par moment, la forte canicule qui y règne dès le début de l'été avec une température insoutenable avoisinant régulièrement les… 50 degrés Celsius. En témoignent les semelles et les talons de nos chaussures décollées à cause de la chaleur (voir photo). Mais les Qataris ont réussi à trouver la parade à cette étouffante canicule. Il suffit de presser le pas à chaque fois pour pénétrer dans les espaces commerciaux, tous équipés de climatiseurs qui vous font passer de l'enfer au paradis, en quelques secondes de temps. Mais une fois dedans, la lourdeur de l'attraction terrestre s'annule pour laisser place à celle qu'exercent le luxe et le confort des installations hi-Tech sur les visiteurs.
Il est l'ami du directeur d'Al Jazeera et on l'appelle Captain Hafid !
Lorsqu'on demande aux journalistes algériens d'Al Jazeera si Hafid a réussi son adaptation au sein de l'équipe, ils sont tous unanimes à nous répondre qu'il est entré par la grande porte. «C'est un grand ami du directeur général ! », témoigne Aziz, un des proche de Derradji. Cela s'est confirmé tout de suite lorsque Hafid nous a invités à le suivre dans les couloirs des studios d'Al Jazeera Sports où on croisait une après l'autre, toutes les célébrités de la chaîne qui le saluaient par un très respectueux «Captain Hafid» bien mérité.
Il ne sait pas dire non à ses enfants et leur achète tout ce qu'ils demandent
En réalité, Hafid ne travaille pas beaucoup à Al Jazeera Sports. Ce qui lui laisse largement le temps d'accompagner ses enfants à l'école, au manège ou à la piscine et profiter pleinement de sa vie de famille. Nous l'avons même accompagné dans un immense centre commercial avec sa femme Faiza et leurs deux enfants où ils sont allés acheter tout ce qu'il leur plaisait. Quand ce n'est pas Djamil qui réclame un jouet, c'est sa sœur Nour qui demande à son papa chéri de lui acheter ce qui lui plait. Et Hafid, en papa gâteau, ne sait absolument rien leur refuser. «Il a toujours été comme ça avec ses enfants, même à Alger. Surtout avec Nour qui l'a réveillé un jour à 4 heures du matin aux Club des Pins pour faire une balade dehors, en plein hiver de surcroît» nous confie madame Derradji, l'air résigné.
Il a tout, mais il lui manque l'essentiel : l'Algérie !
Manifestement, Hafid est heureux dans sa nouvelle vie. Il a tout pour être heureux. Ses enfants vont dans la meilleure école de Doha, il habite dans l'un des compounds les plus luxueux, il a un 4X4 à sa disposition, il vit dans la sécurité la plus absolue, il a un très bon salaire (l'un des plus élevés, dit-on) et ses responsables hiérarchiques n'arrêtent pas de louer ses compétences professionnelles en plus de son comportement exemplaire. Que veut de plus le peuple ! Mais, par moment, il lui arrive d'oublier tout ce confort pour fixer son regard sur un endroit insignifiant de cette terre qatarie et se perdre dans des pensées profondes. Il n'a pas besoin de nous avouer que son cœur a voyagé furtivement vers son Algérie chérie et tout ce qu'il a laissé là-bas.
De notre envoyé spécial à Doha (Qatar) :
Nacym Djender
Madame Derradji : «Hafid a même appris à faire les courses à Doha»
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Qui partage la vie de Hafid Derradji ?
Je m'appelle Faïza Tolbi, fille de Nadir Tolbi, ancien moudjahid et l'un des fondateurs du journal Achaâb en 1962. Et moi aussi je suis journaliste de métier. J'ai travaillé avec Assabah el Djadid, Achaâb et Al massa. J'ai aussi été journaliste à la radio Mitidja et la chaîne Une.
On voulait m'accorder un contrat à durée indéterminée mais je l'ai refusé par respect aux copines qui m'avaient devancée à la radio et qui n'avaient pas alors obtenu leur titularisation. Je voulais éviter de bénéficier des faveurs qu'on me faisait par rapport à mon père et à Hafid. Seulement, j'ai dû le regretter par la suite car je suis restée quelques années avec ce statut sans qu'on me propose mieux. J'ai galéré à cause de mon nif ! (elle rigole).
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Et ici à Doha, vous ne voulez pas bénéficier des faveurs de Hafid pour intégrer Al Jazeera ?
Pour le moment je ne peux pas travailler puisque je suis enceinte de six mois passé.
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Koulchi mabrouk. C'est un garçon ou une fille ?
Allah yesselmak. Je ne peux rien dire pour le moment. Même Hafid ne le sait pas encore. On verra dans quelques semaines in cha Allah.
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Il parait que Hafid a longtemps patienté avant de gagner votre cœur. C'est vrai cela ?
C'est vrai. Mais ce qui me plait dans la confidence qu'il vous fait, c'est qu'il ne cache pas cette frustration comme le font certains hommes chez nous. Hafid est quelqu'un d'entier et c'est ce qui m'a séduit chez lui.
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Quelle est votre version à propos de votre rencontre. Où l'avez-vous vu pour la première fois ?
C'était lors d'une soirée musicale qu'avait animé le chanteur irakien Kadim Assahir à la coupole du stade du 5-Juillet. On s'était croisés, mais sans plus. La deuxième fois, c'était lors du mariage de nos amis communs. Il a fait sa petite enquête, puis il a tenté une première approche pour me séduire, en vain.
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Vous avez refusé le grand Hafid Derradji ! Vous ne saviez pas qui il était ?
(Elle rigole). Non, ce n'est pas ça. Je savais très bien qui il était, mais le problème c'est que je ne voulais pas épouser un journaliste. Je voulais vivre une vie moins médiatisée, moins agitée si vous voulez. Loin des regards des gens et des médias. J'aspirais toujours à une vie tranquille.
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Ce n'est pas ce que vous avez eu avec Hafid ?
Non, al hamdoullah, on a une vie assez tranquille dans l'ensemble, surtout aujourd'hui à Doha. Mais c'est vrai que lorsqu'on était à Alger, on ne passait pas inaperçus. Par exemple, lorsqu'on allait au restaurant, on ne restait pas longtemps seuls. Il y avait tout le temps des interruptions de nos discussions par des fans qui venaient prendre une photo avec lui ou lui dire un mot gentil.
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Cela vous dérangeait à ce point ?
Non, pas tant que ça. Je comprenais très bien que les gens voulaient l'approcher. Au contraire, c'est toujours un honneur de voir un proche aimé par le public. Ce que je voulais dire, c'est que ce n'est pas une vie «normale» entre guillemets. Vous voyez ce que je veux dire ? En fait, ce n'est pas comme ça que je voyais ma vie de couple. Maintenant je ne dis pas que c'est gênant de vivre avec quelqu'un de célèbre. Au contraire, il y a plus d'avantages que d'inconvénients, ça c'est sûr. Dieu merci, je suis consciente de mon privilège. C'est même une fierté de voir les gens venir vers lui pour le saluer.
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Cela ne vous gênait pas de voir de jolies filles s'approcher de lui ?
Franchement non, car je sais que l'intention est saine. Maintenant si une fille veut l'approcher de lui avec d'autres intentions, ne vous inquiétez pas, je saurais défendre ce qui m'appartient comme toutes les femmes. Mais je ne suis pas sur la défensive à longueur de journée. Ça devient pénible en fin de compte.
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Vous n'êtes pas jalouse donc ?
Non, pas du tout. Ce n'est pas parce qu'une fille vient lui faire la bise que je vais piquer une crise de jalousie. Pour moi, la jalousie se déclenche lorsque c'est mon mari qui veut s'éloigner de moi.
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Comment vivez-vous cette nouvelle vie à Doha avec Hafid et vos enfants ?
C'est une nouvelle vie qu'on est en train de vivre. Ça n'a rien à voir avec celle qu'on menait à Alger. Hafid a largement plus de temps aujourd'hui. Il a un emploi du temps très régulier. On le voit beaucoup plus qu'avant.
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Que fait-il de nouveau à Doha ?
Beaucoup de choses. Par exemple, il fait les courses volontiers. Il va au marché sans problème. Il a même appris à faire les courses. Il connaît la qualité des produits et leurs prix. Il sort sans se soucier de la foule. A Alger, cela relevait de l'impensable. Ici, on le connaît beaucoup moins et cela lui facilite la vie tout comme à nous tous. Hafid se plait aussi à aller ramener les enfants de l'école, comme tous les papas. Il fait du sport. En bref, il travaille pour vivre et non pas l'inverse comme en Algérie.
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Le sentez-vous plus serein qu'à Alger ?
De loin même. A Alger, même lorsqu'il mangeait, je suis sûre qu'il ne savait pas ce qu'il y avait dans son assiette. Il était tout le temps sous pression. Mais malgré tout, l'Algérie lui manque. Son amour pour l'Algérie est incommensurable.
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Cette vie de princesse que vous vivez à Doha ne va pas vous manquer le jour où votre mari décidera de rentrer au pays ?
Je le suivrai sans hésitation. Bien au contraire, le jour où Dieu décidera de notre retour, je ferai nos valises avec un immense plaisir, car l'Algérie et notre famille nous manquent énormément.
Entretien réalisé à Doha par : Nacym Djender


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