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Coup d'envoi du 1er colloque international sur la formation
Publié dans Le Buteur le 07 - 07 - 2013

«La France est parmi les meilleurs pays formateurs actuellement» «Je pense que si le joueur changeait de sélection à 18 ans, ça aurait été mieux qu'à 21 ans. C'est d'ailleurs ce qu'avait proposé Platini»
Le coup d'envoi du premier colloque international de la formation a été donné, hier matin, à l'hôtel Sheraton, par le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. Dans son allocution d'ouverture, le premier responsable du football algérien a insisté sur la nécessité de se baser beaucoup plus sur la formation. En voici un extrait : «La formation est quelque chose de très important. Il faut s'échanger les idées avec différentes structures pour améliorer la formation ici en Algérie. On a constaté qu'on n'a jamais possédé une véritable DTN depuis l'Indépendance, donc il faut travailler pour bien structurer notre football.» Par la suite, on a abordé le premier thème qui est la formation des joueurs de haut niveau. C'est Djamel Mohamed Ali, le DTN de la Fédération égyptienne, qui a pris la parole pour parler de la formation des joueurs en Egypte. Par la suite, Michel Bruynincky, entraîneur du Luxembourg, a pris le relais pour parler de l'intelligence dans la formation des joueurs développée par les Fédérations hollandaise et américaine, ainsi qu'au Real Madrid, Anderlecht et le Standard de Liège. Le deuxième thème abordé était la formation des entraîneurs. C'est le DTN de la Fédération française de football, François Blaquart, qui a parlé de la nouvelle vision de la formation des formateurs à la FFF. L'Algérien Saïd Haddouche a présenté un exposé sur une méthode de la formation au jeu, développé à l'ES Sahel et enfin Marc Van Geersom, instructeur de l'UEFA, a parlé de la formation des entraîneurs au niveau de l'UEFA. Avant de clore le premier jour de ce colloque, deux autres spécialistes étrangers sont intervenus. Il s'agit de l'Allemand Eric Rutemoller qui a évoqué la vision de la formation de la Fédération allemande de football, puis Roberto Olabe, directeur technique de l'Académie ASPIRE au Qatar, qui a insisté sur la philosophie de la formation des jeunes à l'Académie ASPIRE à Doha.
Blaquart évoque l'affaire des quotas : «On était gênés parce que nos jeunes partaient l'un après l'autre, alors qu'on avait un projet d'avenir»
François Blaquart, le DTN de la Fédération française de football, était l'invité de la FAF pour le Colloque sur la formation qui se déroule à Alger depuis hier et prendra fin aujourd'hui. Nous avons profité de cette occasion pour avoir son avis sur le sujet de la formation en France et même en Algérie, au vu de sa riche expérience. Mais le sujet le plus important aura été l'affaire des quotas. L'on se souvient que lorsque cette fameuse affaire avait éclaté, il y a plus d'un an, c'est le DTN français, Blaquart, qui a été accusé d'être l'artisan de la nouvelle règle. Hier, c'était l'occasion de connaître sa version.
M. Blaquart, que pouvez-vous nous dire sur cette initiative de la Fédération algérienne de football sur l'organisation de ce colloque et qui peut donner un plus au football algérien ?
Pour être honnête avec vous, je suis surpris par le travail et surtout l'organisation réalisée. C'est une très bonne chose. Je pense que ce colloque est vraiment intéressant, car ça nous permet de donner un avis et un aperçu sur ce qui se passe en Europe. Moi, j'aurais fait la même chose dans mon pays pour parler de la formation, car on n'en parle que rarement, alors que c'est le pilier pour réussir dans le football. Je pense que le temps n'est pas suffisant pour parler un peu de tout, mais c'est quand même une expérience très riche. On essaye d'aider les techniciens et même la Fédération algérienne. J'espère que ce genre d'initiative se répétera, car on a tous à apprendre des autres.
Comment avez-vous trouvé le modèle de formation ici en Algérie ?
Je ne vous cache pas, je n'ai pas vu le modèle de formation en Algérie. D'après ce que j'ai compris, après ma discussion avec les uns et les autres, il faut un plus pour que la formation soit performante ici en Algérie. Le football mondial est exigeant.
On sait que le modèle français constitue une réussite. Pensez-vous que l'Algérie va réussir au cas où elle le suivrait ?
Il ne faut surtout pas le copier, il faut prendre en considération tous les paramètres, le modèle constitutionnel, comment fonctionne le pays, la culture locale, le système scolaire et même social. C'est un tout. Donc, il ne faut surtout pas copier, par contre, les Allemands, les Français, les Espagnols ou même les Belges, on a presque tous la même vision, mais ça dépend de son application. Donc, ce sera un tort si on copie, mais on peut quand même s'en inspirer.
Beaucoup pensent que la formation ne fonctionne pas bien actuellement en France...
Moi, je pense le contraire. La France est le pays qui produit plus de joueurs à l'étranger, notamment en Ligue des champions ou en Ligue européenne. Il y a d'ailleurs, pour votre information, plus de 300 joueurs qui évoluent à l'étranger. En plus, le joueur est réputé être adaptable et facile à s'intégrer. En revanche, nous regrettons qu'il ne soit pas resté un peu en Ligue 1 française, afin d'avoir un championnat plus fort. Puis, les sélections jeunes sont aussi bonnes, elles réalisent d'excellents résultats. En ce moment, je viens d'apprendre que l'équipe de France des moins de 20 ans vient de se qualifier en demi-finale de la Coupe du monde en battant l'Ouzbékistan (4-0), après avoir réussi à battre la Turquie chez elle (4-1). Donc, je pense que la formation en France se porte très bien. Nos équipes jeunes sont toujours sur le podium européen. Par la suite, chez les clubs, l'utilisation des joueurs est une autre histoire.
Le fait de former des joueurs dès leur jeune âge pour qu'ils rejoignent leur pays par la suite, comme Moussa Sow, Feghouli et les autres, ne constitue-t-il pas un casse-tête pour vous ?
C'est un casse-tête, effectivement, dans la mesure où on s'engage avec des joueurs et des entraîneurs pour un projet sportif. Donc, on aimerait les garder surtout qu'ils partent à un certain âge alors que le projet concerne justement l'âge. Jusqu'à maintenant, les plus grands talents ne sont pas tous partis. On a quand même gardé certains. Cela est dû au fait que la formation se fait chez les clubs et ces derniers sont des structures libres, c'est bien d'ailleurs. Après, je connais pas mal de joueurs qui sont allés jouer pour leur pays d'origine, comme Antar Yahia, par exemple, que j'ai eu sous ma coupe. Il est allé rejoindre l'équipe d'Algérie et j'étais content pour lui. Je l'ai même rencontré dernièrement. On n'était pas très gênés. Il faut qu'il y a aussi un équilibre. C'est aussi l'occasion pour certains joueurs d'être des internationaux, ce qui pourrait ne pas être le cas avec la France. Pour revenir à l'équilibre, lorsque les pays formeront d'eux-mêmes, ce que je souhaite pour la Fédération algérienne dans sa nouvelle politique, ils utiliseront moins de joueurs formés ailleurs.
Mais le fait d'investir sur des jeunes qui rejoignent leur pays d'origine ne constitue-t-il pas pour la France une perte de temps, même sur le plan financier ?
Effectivement, on perd du temps, de l'argent et même du sens, mais aussi le rôle de la France, il ne faut pas se tromper. On aide certains pays amis. Après, c'est le règlement de la FIFA, il faut l'appliquer tel qu'il est. Le règlement de la FIFA est libéralisé, il faut le respecter. En plus, rien n'indique qu'un jour, nous les Français, nous prendrons des joueurs d'autres pays, comme c'est le cas dans certaines disciplines du sport. Je pense que c'est une sortie de collaboration pour nous, ça va commencer à nous inquiéter si les jeunes des U16 ou U17 partaient. A ce moment, on sera embarrassés.
Qu'est-ce qui vous gêne alors ?
Ce qui gêne, c'est qu'ils jouent dans les différentes catégories de l'équipe de France et parfois des joueurs émergent, mais ils rejoignent par la suite leur pays d'origine. Là, c'est à 21 ans qu'ils peuvent changer de nationalité, alors que c'est le moment de miser sur eux. Je pense que si cela se faisait à l'âge de 18 ans, ça aurait été meilleur pour nous et pour toutes les équipes. Mais bon, comme je vous l'ai dit, c'est une collaboration avec les autres fédérations. Il y a beaucoup de jeunes, notamment Africains, qui émigrent en France, donc c'est un cas un peu spécial. En tout cas, ça ne nous gêne pas d'aider certains pays.
Vous pensez qu'à l'âge de 18 ans, ça aurait été l'idéal pour un footballeur de changer de nationalité ?
Je pense que oui. D'ailleurs même Michel Platini avait fait cette proposition. Mais bon, on doit s'adapter. Ça dynamise un peu le football international. La France est la plus touchée parce que c'est un pays formateur. Il ne faut pas oublier que beaucoup de pays amis viennent s'installer en France.
La France est-elle perdante dans cette affaire ?
Non, je pense que la France n'est pas perdante, mais j'estime qu'il s'agit d'une frustration, surtout pour les entraîneurs. Je sais qu'on aimerait garder les joueurs le plus longtemps possible, mais bon...
Il y a eu cette affaire de quotas. Justement, on aimerait avoir votre explication sur ce sujet. Est-ce que c'était un point de vue de votre part, qu'on respecte bien sûr, ou ça été mal interprété car elle a provoqué toute une polémique ?
C'était une fausse affaire. Cette histoire a concerné les joueurs nationaux. On voyait les joueurs des équipes jeunes de l'équipe de France qui partaient l'un après l'autre, alors qu'on avait un projet à long terme. Il y a eu une forme d'inquiétude, probablement à tort. Ce sujet a été amplifié à un point très exagéré et surtout dévié de son but. Je suis désolé, je ne peux rien vous dire de plus, car j'ai une obligation de réserve vis-à-vis de ma fédération.


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