Dans une longue interview accordée au magazine So Foot, le défenseur espagnol Gérard Piqué a évoqué de nombreux sujets qui l'ont marqué durant sa carrière... Meilleurs extraits : Dans une longue interview accordée au magazine So Foot, le défenseur espagnol Gérard Piqué a évoqué de nombreux sujets qui l'ont marqué durant sa carrière... Meilleurs extraits : S'il loue la capacité du Barça à former des joueurs talentueux, le défenseur Piqué, n'est nullement un grand fan du style de jeu imposé à la Masia, en comparant cela avec le grand rival Merengue : « La réalité, c'est que si on peut rivaliser avec eux (le Real Madrid) en ce moment, c'est uniquement parce que nous avons tous ces joueurs qui ne nous ont pas coûtés un euro : Andres, Leo, Xavi, Victor, Puyol, Pedro. Le boulot fait à la Masia est vraiment bon, sans aucun doute. Il faut voir que le joueur qui sort de la Masia est parfait pour jouer au Barça, mais qu'il aura des problèmes ailleurs. Je pense que nous sommes esclaves de notre style. Dans une équipe qui n'a pas la même identité, une équipe qui n'aime pas avoir le ballon par exemple, là, le joueur formé à la Masia va avoir des problèmes. En comparaison, le joueur formé au Real est plus individualiste. Et ce n'est pas une mauvaise chose, parce que cela veut dire qu'il peut s'adapter partout. Si tu regardes les grands championnats, tu verras qu'il y a toujours plus d'anciens joueurs du Real que du Barça. Des joueurs comme Esteban Granero, Roberto Soldado, Alvaro Negredo, Juan Mata... » «Guardiola a été le meilleur coach que j'aie jamais eu» En n'ayant pas toujours de très bonnes relations avec Pep Guardiola, le roc défensif est revenu sur sa relation avec l'actuel entraîneur du Bayern Munich : « J'ai toujours dit que Pep a été le meilleur coach que j'aie jamais eu, et de loin. La plupart des coaches vont te dire de faire ceci ou cela. Pep, lui, il va t'expliquer pourquoi. Et alors, tu comprends. Il analyse l'adversaire mieux que n'importe qui. Il passe ses journées à regarder des vidéos. Il vient te voir le vendredi avant le match et te dit : ‘'Regarde, ils attaquent comme ça, ou comme ça, ou comme ça... On doit faire pencher leur défense vers la droite, ou vers la gauche, et on va les attaquer comme ça.'' Après, forcément, quand tu commences un match en sachant comment les autres vont attaquer, ça te rend plus confiant, donc meilleur. Enfin, Pep est quelqu'un qui a une identité et qui croit vraiment en ce qu'il fait : avec lui, on jouait de la même façon à Malaga que sur un terrain gorgé d'eau, partout. Guardiola a un caractère bien trempé. S'il croit en quelque chose, il y va, sans jamais hésiter. Et il parlait si bien que, même si tu n'en étais pas vraiment conscient, il finissait par te transmettre ses convictions. Ce qui te donnait encore un peu plus de sécurité. » «J'ai toujours admiré Ronaldo... C'est une machine» Coéquipier de Cristiano Ronaldo à Manchester United de 2004 à 2008, Gerard Piqué garde un excellent souvenir du Portugais qu'il considère comme l'un des meilleurs joueurs du monde : « C'est un joueur que j'admire toujours parce que c'est un bosseur qui en veut plus, toujours plus. C'est une machine. Et il est tellement ambitieux. Pour moi, il est dans le top 2 ou 3 mondial. Certains disent qu'il est le meilleur. Et pourtant, il cherche encore à progresser. Je pense aussi que sa rivalité avec Leo Messi l'a aidé à aller toujours plus haut. Il y a une rivalité très forte avec Madrid, mais pour la plupart d'entre nous, c'est une rivalité saine. Cela dit, c'est vrai qu'à certains moments, il y a eu des facteurs externes, ou même internes, qui ont tenté de faire de cette rivalité quelque chose de plus intense qu'elle ne l'est, ou de la faire déborder hors du terrain. C'est parfois difficile de ne pas être influencé par tout ce qui se passe autour de nous (...) Parfois, ça peut vraiment t'amener à penser des choses comme : ‘'Ces joueurs du Real, ce sont des bâtards'', ou je ne sais quoi. » «Figo n'était pas Catalan, mais son départ au Real était vraiment terrible» Après une pige à Manchester United, Piqué, qui est toujours le premier à envoyer des piques au grand rival Merengue, a évoqué le départ de Luis Figo au Real Madrid en 2000 : « Le pire moment, ça a été quand Figo nous a quittés pour le Real Madrid (en 2000, ndlr). C'était vraiment terrible pour tout le monde : les fans, le club lui-même... J'imagine qu'il doit en avoir marre de tous ces gens qui lui rappellent cet épisode. Et puis, bon, Figo n'était pas Catalan, il n'avait pas été élevé par le Barça, tout ce qu'il voulait, c'était ce qui lui semblait être le mieux pour sa carrière pro. Il n'a sans doute pas mesuré à quel point, ici, les gens l'aimaient : il était capitaine, c'était un emblème, la star de l'équipe. La déception était donc d'autant plus grande. Surtout que, quelques jours avant de signer au Real, il disait encore qu'il ne partirait pas... Les fans ont considéré ça comme un acte de traîtrise. Je me rappelle très bien ce jour où il est revenu jouer pour la première fois au Camp Nou en tant que joueur du Real. Les supporters étaient vraiment vindicatifs. Ils se sentaient blessés au plus profond de leur être. Je me suis dit : ‘'Pfff, wow !'' » «Roy Keane était très effrayant !» Toujours côté souvenir, le champion du monde espagnol, qui est devenu un vrai athlète de haut niveau après son expérience à United, ne garde pas que des bons souvenirs de son passage chez les Red Devils, et notamment de l'ancien capitaine d'équipe Roy Keane : « Il était très effrayant ! Je me souviens d'un jour, dans le vestiaire, juste avant un match. Il était assis juste en dessous de là où j'avais accroché mon pantalon. Soudain mon téléphone, qui était dans la poche de mon pantalon, s'est mis à vibrer. Sans faire de bruit, hein, j'avais coupé la sonnerie. Il a juste vibré. Mais Roy Keane est devenu fou. » What the fuck ! « Il s'est mis à hurler et à gueuler partout. Terrifiant ! »
