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Algérie-UE : un partenariat à revoir
Publié dans Le Financier le 15 - 06 - 2009

Pour chaque dollar exporté, notre pays importe 20 dollars
Rachida T.
L'Algérie veut renégocier l'accord d'association avec l'Union Européenne. Le quatrième conseil d'association Algérie-Union européenne, qui se tiendra aujourd'hui, au Grand Duché du Luxembourg, en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE, en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sera l'occasion propice pour une réévaluation de cet accord entré en vigueur en septembre 2005. L'Algérie n'a finalement rien gagné de l'accord d'association avec l'Union européenne bien au contraire, elle cumule les pertes en devises ces dernières années. Pour chaque dollar exporté vers le vieux continent, notre pays importe 20 dollars. Autre fait préoccupant est l'explosion des importations algériennes en 2008. Elles avaient frôlé le seuil des 40 milliards de dollars, une vraie aubaine pour l'Europe, considérée comme premier fournisseur de l'Algérie. Le fait que l'UE reste le premier partenaire commercial de l'Algérie, avec 53,23% des importations et 51% des exportations, n'a pas eu d'effet sur nos exportations. L'Algérie occupe le 21e rang des partenaires commerciaux de l'UE, le Maroc et la Tunisie étant classés respectivement à la 28e et 30e places. Notre pays est en réalité triplement pénalisé par cet accord d'association.
Les raisons d'un échec
Primo: le démantèlement tarifaire coûte au pays 1,1 milliard de dollars. Secundo: la levée des taxes douanières a causé une explosion pour la facture des importations. Et tertio: les exportations algériennes hors hydrocarbures n'arrivent pas à percer un marché européen en dépit des grands efforts consentis. La cause: des obstacles d'ordres technique, commercial et administratif imposées par la Communauté européenne aux exportateurs algériens. Pour passer à une coopération «plus concrète», les deux parties se pencheront sur des domaines définis comme prioritaires, à savoir le soutien aux réformes économiques, les questions commerciales, l'énergie, la circulation des personnes et le terrorisme. L'Algérie revendique une «évaluation sérieuse» en vue de trouver les moyens qui permettent aux deux parties de «progresser davantage et de réaliser la coopération» à laquelle elles aspirent. Le gouvernement espère «relancer une coopération bilatérale dans le cadre du respect des relations équilibrées dans les échanges commerciaux entre les deux parties». La première problématique qui sera posée par la partie algérienne, lors de ce rendez-vous, concernera le déficit commercial qui ne cesse d'«augmenter en faveur de l'Europe». En 2008, le déficit de la balance commerciale hors hydrocarbures avec l'UE s'est accentué. La structure globale des exportations hors hydrocarbures vers l'UE reste marquée par une «faiblesse structurelle» et ce, malgré une légère progression des exportations des produits agricoles et de la pêche de 3,39 % et des produits industriels avec + 38,52%. Globalement, les exportations hors hydrocarbures vers l'UE ont enregistré une hausse de 200 millions de dollars, alors que le montant des importations algériennes de l'UE était en hausse de 4,335 milliards de dollars.
Des hommes d'affaires européens en Algérie
Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette hausse, dont, entre autres, le renforcement de l'euro face au dollar, la hausse des prix des matières premières et des produits alimentaires au niveau des marchés mondiaux, ainsi que l'entrée en vigueur de la 2e phase du démantèlement tarifaire dans le cadre de l'Accord de l'association. Depuis l'entrée en vigueur de l'AA en 2005, l'impact budgétaire du démantèlement tarifaire est évalué par les Douanes algériennes à 1,1 milliard de dollars de manque à gagner. D'ailleurs, à titre d'exemple, sur les 17 contingents ouverts par l'UE pour les produits agricoles transformés, 11 contingents ont connu un taux de consommation de 0%, alors que du côté européen, sur les 76 contingents ouverts, 43 ont été totalement épuisés. Quant aux négociations relatives au volet «services», l'Accord d'association prévoit une clause de rendez-vous à partir du 1er septembre 2010, «aucune évolution n'est enregistrée sur ce dossier depuis février 2008», l'Algérie n'envisageant aucune négociation avec l'UE sur ce dossier avant son accession à l'OMC. Saisissant un climat économique défavorable, l'UE a introduit de nouvelles demandes d'ouverture de services et de garanties juridiques supplémentaires dans différents domaines dont celui de l'énergie. Les deux parties devraient également évoquer la question des investissements directs étrangers. La partie algérienne estime que les investissements européens dans son pays sont «en deçà de ses attentes» et va, donc, demander à l'UE un «effort supplémentaire». Une demande qui risque de ne pas trouver une réponse satisfaisante de la part l'UE, du fait qu'il est difficile de relancer l'investissement en période de crise économique. «En dépit de la récession en Europe, qui fait que les investisseurs restent en retrait, l'Algérie demeure un pays qui recèle des avantages comparatifs par rapport à d'autres pays, surtout en matière des prix de l'énergie et de sa situation géographique stratégique», explique-t-on. Dans le volet énergie, les deux parties poursuivront les discussions dans un contexte où l'UE presse l'Algérie d'accélérer la conclusion d'une nouvelle mouture du Mémorandum d'entente dans le domaine de l'énergie (Mou). Ce Mémorandum constitue notamment un instrument politique «important» pour l'Algérie dans le cadre d'une négociation globale en relation avec son adhésion à l'OMC. Pour sa part, l'UE va interpeller l'Algérie sur plusieurs questions et en particulier sa «préoccupation» quant aux dernières mesures relatives à l'investissement et le commerce extérieur. D'ailleurs, cette question coïncide avec l'organisation, avant la fin de l'année, d'un forum d'hommes d'affaires européens en Algérie. S'agissant de la gestion des flux migratoires, la question de la réadmission sera également posée sur la table des négociations par l'UE qui demande à l'Algérie la conclusion d'un accord global basé sur sa politique de l'Approche globale sur les migrations. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie refusent de signer un tel accord. L'Algérie préfère appliquer les accords bilatéraux qu'elle a conclus avec les pays européens les plus concernés.


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