A cours de la deuxième et dernière journée du 19ème congrès national de chirurgie (CNC), initié par la Société algérienne de chirurgie, qui déroulée à Oran, d'éminents spécialistes de la santé ont mis en relief l'importance de la chirurgie par cœlioscopie (coeliochirurgie). Une technique qui permet, selon eux, d'éviter la chirurgie lourde et les cicatrices disgracieuses, et qui éloigne, aussi, tout risque d'infection post-opératoire de même qu'elle réduit les durées d'hospitalisation, et donc les coûts d'hospitalisation des patients. A cet effet, les intervenants ont appelé à la généralisation de cette nouvelle technique dans tous les établissements hospitaliers du pays. Définissant la chirurgie comme étant une science «semi intellectuelle et semi professionnelle», Dr Bernard Boukobza, de l'établissement hospitalier du Havre (France), a indiqué que la cœliochirurgie, méthode faisant appel à un dispositif optique par l'introduction d'un endoscope (caméra miniature munie d'un système lumineux) dans la cavité abdominale à travers une petite incision, prend de l'ampleur grâce à la disponibilité d'équipements médicaux de haute technologie. Il a affirmé, dans ce contexte, que «ces techniques ne valent que par ceux qui savent les pratiquer avec grands soins», en insistant sur la formation impérative des futurs chirurgiens en cœlioscopie. Dr Boukobza a ajouté que cette technique «réduit considérablement les coûts d'hospitalisation des patients», estimant qu'une seule journée d'hospitalisation dans un établissement hospitalier en France est estimée à 1.200 euros. Le Pr Bijan Ghavami, spécialiste suisse en chirurgie générale, abonde dans le même sens indiquant que la chirurgie par cœlioscopie ou laparoscopie «est très esthétique, évite les complications et autres infections, coûte moins cher et permet une reprise fonctionnelle rapide pour le patient». Pour le Pr Mohamed Boubkeur, un des piliers de la coeliochirurgie en Algérie, cette technique chirurgicale est appliquée dans plusieurs hôpitaux du pays, en attendant sa généralisation. Les participants ont suivi par visioconférence deux interventions chirurgicales pratiquées par cœlioscopie au bloc opératoire de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) d'Oran. Plusieurs communications, ont été présentées lors des deux journées de cette rencontre qui a vu la participation de plus de 320 chirurgiens, traitant de thèmes inhérents notamment à «la transplantation hépatique», «les urgences chirurgicales» et «la chirurgie colique par voie laparoscopique».
