La visite du ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, prévue dimanche à Alger vise à approfondir le dialogue et marquer l'engagement des deux pays pour la construction d'un «partenariat d'exception». La visite, la première de M. Fabius au Maghreb et dans le monde arabe, est destinée à faire notamment «le point sur l'état d'avancement des différents dossiers constitutifs de la relation bilatérale que les deux pays se sont engagés à inscrire dans le cadre de la construction d'un partenariat d'exception dont le principe a été confirmé par les présidents des deux pays, MM. Abdelaziz Bouteflika et François Hollande», a souligné le ministère des Affaires étrangères. Elle permettra également de «procéder à un échange de vues et d'analyses sur un certain nombre de thèmes de l'actualité régionale et internationale, notamment le processus de relance de la construction maghrébine, la situation au Sahel, les développements dans l'espace euro-méditerranéen et d'autres questions d'intérêt commun», a-t-on précisé. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika avait exprimé dans un message de félicitations lors de l'élection de M. Hollande, sa «pleine disponibilité» à oeuvrer en faveur d'une coopération algéro-française «qui soit à la hauteur des potentialités des deux pays». Le chef de l'Etat avait également plaidé à ce que cette coopération soit «en adéquation avec la dimension humaine de nos relations et du partenariat d'exception que nous ambitionnons de construire». «Les défis auxquels est confrontée la communauté internationale, aujourd'hui, nous invitent à approfondir le dialogue politique entre nos deux pays et à conjuguer nos efforts pour réaliser les objectifs de paix, de stabilité et de progrès auxquels nous aspirons, dans l'espace méditerranéen qui est le nôtre et à travers le monde», indiqué le président Bouteflika. De son coté, le président français avait également exprimé son vœu pour le «renforcement de l'amitié» entre l'Algérie et la France dans un message de félicitations adressé au président Bouteflika à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance. Longue histoire commune «Notre longue histoire commune a tissé entre la France et l'Algérie des liens d'une densité exceptionnelle. Nous devons aller ensemble au-delà pour construire ce partenariat que vous appelez de vos vœux», avait notamment souligné M. Hollande. «Dans ce cadre, nous devons approfondir notre politique sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun et pour affronter les défis en Méditerranée. Nous devons aussi être capables de développer des projets ambitieux qui bénéficient à nos deux peuples», avait encore expliqué M. Hollande. Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué, pour sa part, que la visite de M. Fabius, la première du chef de la diplomatie française au Maghreb et dans le monde arabe, marque l'»importance» attachée aux relations entre la France et l'Algérie, qualifiées d'»exceptionnelles par leur profondeur et leur intensité». Ce déplacement intervient «dans un contexte particulier pour nos relations bilatérales, marqué notamment par la célébration du cinquantenaire de l'indépendance algérienne», a-t-il relevé. «Il s'inscrit dans une séquence qui a débuté avec l'entretien téléphonique entre les deux présidents français et algérien (...), s'est poursuivi avec l'appel téléphonique du ministre avec son homologue algérien le 15 juin, puis le message adressé par notre président à son homologue le 5 juillet pour le cinquantième anniversaire de l'indépendance», a-t-il rappelé. Cette visite offrira l'occasion d'évoquer «l'ensemble des nombreux sujets qui sont au cœur de notre relation qu'ils soient bilatéraux ou d'intérêt régional et international et d'entamer la préparation de la visite que le président de la République (française) doit effectuer en Algérie», a poursuivi le ministère. Qualifiant ces entretiens de «très importants», il a souligné qu'en ce qui concerne la France, il s'agit de «la volonté de renforcer la qualité de notre dialogue politique sur les grandes questions internationales avec nos partenaires algériens», ajoutant que «ce sont des volontés et des ambitions partagées».
