Une nouvelle opération de déstockage de la pomme de terre a été lancée récemment à travers six wilayas dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), indique jeudi le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette opération, qui intervient à la suite de la hausse sensible des prix de la pomme de terre à la veille de la fête de l'Aïd El Fitr, a été entamée à partir de la deuxième décade du mois en cours par le Conseil national interprofessionnel de la pomme de terre en collaboration avec la SGP-Proda (Société de gestion des participations-Productions animales), précise le ministère dans un communiqué. Touchant six wilayas (Alger, Tipaza, Chlef, Mascara, Mostaganem et Oran), cette opération de déstockage vise à «approvisionner le marché en ce produit, répondre à la demande en cette période et éviter ainsi l'augmentation des prix qui se fera au détriment à la fois des producteurs et des consommateurs», ajoute t-on. La pomme de terre déstockée est vendue aux grossistes à un prix allant de 27 à 29 dinars le kilogramme, selon la qualité, alors que le prix de vente chez les détaillants devrait se situer entre 35 et 40 DA/kg. De même, cette opération est menée parallèlement avec la campagne de récolte de pomme de terre de saison, entamée en mai dernier et qui se poursuit actuellement dans certaines wilayas du nord notamment à Mila, Saïda et El Bayadh. Le prix de la pomme de terre fraîche (de saison) devra se situer entre 45 et 50 DA/kg, a noté la même source. Mis en place dans le cadre de la Politique du renouveau agricole et rural, le Syrpalac est destiné à «éponger les surplus de production et à mettre sur le marché des quantités stockées à des périodes étudiées, protégeant ainsi les revenus des agriculteurs et le pouvoir d'achat des consommateurs», rappelle-t-on de même source. La production de la pomme de terre est passée à 3,8 millions de tonnes en 2011 contre 3,2 millions de tonnes en 2010, 2,67 millions de tonnes en 2009 et 2,2 millions de tonnes en 2008, selon le ministère. Le seuil de 4 millions de tonnes est l'objectif à court terme assigné à la filière.
