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Bilan de l'année 2011
Publié dans Le Financier le 25 - 08 - 2012

Alors que 2011 a été une année turbulente pour de nombreux pays africains, une augmentation des recettes d'exportations générées par les hydrocarbures ainsi que d'importantes réserves financières ont permis d'épargner à l'Algérie les nombreuses incertitudes qui ont secoué la région.
Le PIB a progressé de 2,9% en 2011 grâce à la hausse internationale des prix du pétrole qui a alimenté un ambitieux programme d'investissement public dans les infrastructures et l'industrie locale. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une poursuite de la croissance du PIB algérien de l'ordre de 3,3% pour 2012 et jusqu'à 4% pour 2013. En 2011, le gouvernement a cherché à tirer profit de la hausse des recettes des hydrocarbures pour diversifier l'économie et améliorer le niveau de vie de la population. Le plan d'investissement quinquennal pour la période 2009-2014 prévoit une enveloppe de 222 milliards d'euros visant à encourager le développement des entreprises locales, notamment à travers des aides accordées aux petites et moyennes entreprises (PME), une amélioration des infrastructures de transport et de distribution d'eau ainsi que des projets dans le secteur de l'éducation et des logements sociaux. Au mois de mai, le gouvernement a revu son budget pour l'année 2011 et a fait part d'une hausse de 25% des dépenses publiques qui sont passées de 6,6 billions de dinars (64 milliards d'euros) à 8,3 billions de dinars (80,5 milliards d'euros) dans le but d'apporter plus d'aides aux PME et de développer des formations destinées à faire baisser le chômage des jeunes. Parmi ces nouvelles dépenses on trouve aussi des subventions sur les produits de base tels que le sucre, l'huile et le blé afin d'apaiser la tension sociale. L'inflation a connu ces dernières années une tendance haussière, passant de 4,9% en 2008 à un pic de 5,7% en 2009. Tandis que l'inflation des prix à la consommation s'est maintenue à 3,9% en 2010-2011, la flambée des prix des denrées alimentaires a déclenché des manifestations dans les rues algériennes en janvier dernier. Dans un contexte de printemps arabe, le gouvernement déploie ses efforts pour assurer la sécurité alimentaire et stimuler le pouvoir d'achat de la population. En plus des subventions, l'Algérie a importé 6,35 millions de tonnes de blé entre janvier et octobre 2011 : des importations record, en hausse de 40% par rapport à la même période en 2010.
En raison du niveau élevé continu des dépenses publiques, l'inflation demeure un risque potentiel en 2012. Selon les estimations publiées par le FMI en septembre, l'inflation serait de 4,3% en 2012.
En dépit de la hausse des dépenses publiques, le gouvernement a toutefois réussi à compenser son déficit budgétaire grâce à la hausse internationale des prix du pétrole qui ont atteint environ le double des estimations sur lesquelles s'était basé le budget, à savoir un baril à 28,50 euros. Le baril de Brent a atteint les 84 euros à la mi-décembre. La hausse des prix a stimulé l'excédent commercial algérien qui a atteint 12,82 milliards d'euros entre janvier et septembre 2011 contre 10,64 milliards à la même période en 2010, soit une hausse de 20,4%. Durant les trois premiers trimestres, les exportations de gaz et de pétrole ont enregistré une hausse de 17,9% en glissement annuel, atteignant 38,56 milliards d'euros contre 32,71 milliards d'euros l'année précédente.
Le gouvernement a fait part de ses espoirs d'augmenter de 50% les exportations de gaz d'ici cinq ans pour atteindre les 250 millions de mètres cube. Plusieurs nouveaux projets d'exploration et d'infrastructures laissent présager un avenir prometteur à ce secteur. Le gazoduc Medgaz, un investissement d'1 milliard d'euros reliant l'Algérie à l'Espagne, a été mis en service en avril. Le gazoduc acheminera 8 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an pendant les 20 prochaines années. La compagnie nationale d'énergie Sonatrach est majoritaire dans le projet avec 36% des actions. Les entreprises espagnoles Cepsa et Iberdrola en détiennent 20% chacune tandis qu'Endesa (Espagne) et GDF Suez (France) disposent de 12% chacune. Medgaz est la troisième route d'exportation de gaz naturel algérien vers les marchés européens après le Transmed et le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), portant la capacité annuelle totale à 32 milliards de mètres cubes.
La mise en service d'un quatrième gazoduc, le Galsi, qui reliera l'Algérie à l'Italie en passant par la Sardaigne, est prévu pour 2014. La première grande découverte de pétrole et de gaz de l'année en Algérie a eu lieu au mois de novembre suite au forage d'un puits d'exploration dans le périmètre Rhourde Yacoub par E.ON Ruhrgas. Un développement conjoint avec Sonatrach devrait débuter une fois l'étendue des réserves établie. De plus, le pays verra bientôt l'entrée en service de deux nouveaux complexes de gaz naturel liquéfié (GNL). Selon des responsables de Sonatrach, une unité avec une production annuelle estimée à 5,4 millions de tonnes serait opérationnelle à Skikda en 2012. Une deuxième unité devrait voir le jour en 2013 à Arzew avec une production annuelle estimée à 7,4 millions de tonnes.
Le pays compte également explorer ses réserves de gaz de schiste grâce aux nouvelles technologies qui rendent possible l'accès à des réserves de gaz dont l'extraction était auparavant trop difficile. Sonatrach prévoit le lancement d'un projet pilote d'exploration dans le sud-ouest du pays début 2012 dans lequel des associés étrangers pourraient avoir un rôle clé. Sonatrach a signé début 2011 un accord de coopération avec le groupe italien ENI pour explorer le gaz de schiste et aurait également signé un mémorandum d'entente avec d'autres compagnies.
Ces nouveaux projets sont prometteurs alors que l'Algérie cherche à remplacer ses champs matures qui fournissent certes à l'heure actuelle la majorité de la production mais dont le rendement devrait chuter dans les prochaines années.
Le gouvernement a également annoncé une révision de la loi restrictive sur les hydrocarbures dans le but de relancer les investissements étrangers. Le Ministère des finances envisagerait un assouplissement des impôts prélevés aux investisseurs étrangers et une modification des conditions contractuelles de partage de la production. Le ministre de l'Energie Yousef Yousfi a toutefois indiqué que la structure de partenariat selon la règle de 51/49%, qui exige qu'un actionnaire algérien soit majoritaire dans toutes les joint ventures, resterait très probablement inchangée. Même si les nouveaux projets dans le domaine des hydrocarbures ont récemment connu un ralentissement, d'autres secteurs ont su en 2011 attirer un intérêt croissant de la part des investisseurs. Plusieurs projets de collaboration avec des entreprises françaises ont été annoncés, parmi lesquels la création de deux compagnies d'assurance par l'assureur français Axa ainsi que le projet de construction d'une usine pharmaceutique à Alger par Sanofi-Aventis, pour un coût total de 6,6 milliards de dinars (67,68 millions d'euros). De plus, des négociations avec Renault ont débuté en milieu d'année pour l'éventuelle implantation d'une usine dont la capacité de production annuelle atteindrait bout de trois ans 150 000 véhicules.
Des constructeurs automobiles allemands et sud-coréens se sont également dits intéressés par une installation en Algérie, ce qui représenterait une étape importante dans la réalisation des objectifs gouvernementaux de diversification économique. Alors que les perspectives pour l'année 2012 sont positives avec des initiatives prometteuses à la fois dans le secteur public et le secteur privé ; les autorités ont toutefois reconnu qu'il serait peut-être nécessaire que l'Etat revoie ses dépenses à la baisse en 2012 en raison de l'impact de la crise de la zone euro. Le ministre des finances Karim Djoudi a déclaré à la presse algérienne que l'Etat était prêt à réduire les dépenses publiques de 10% en 2012.
Cependant, avec une dette intérieure en baisse et une épargne nationale qui se situe à 50% du PIB, l'Algérie a su se construire des bases solides pour soutenir l'avenir de sa croissance.


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