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Christine Lagarde évoque une forte dépendance des hydrocarbures : L'économie algérienne est «très robuste»
Publié dans Le Financier le 15 - 03 - 2013

L'économie algérienne est devenue «très robuste» grâce à une gestion «avisée» de ses ressources financières mais demeure trop dépendante des revenus pétroliers et des dépenses publiques, a constaté jeudi à Alger la Directrice générale du FMI, Mme Christine Lagarde.
Mme Lagarde, qui animait une conférence sur les perspectives de croissance pour l'Algérie et dans le monde, a estimé que les «solides» résultats financiers réalisés par le pays dans un contexte mondial de crise sont «le résultat d'une gestion macro-économique avisée et une gestion prudente des réserves de change». L'Algérie a pu ainsi «surmonter les effets de la crise financière internationale et son économie est devenue très robuste», a-t-elle affirmé en s'appuyant surtout sur les indicateurs financiers comme la dette extérieure qui a été réduite à 2,5% du PIB, les réserves de change qui atteignent 40% du PIB ou encore la croissance, prévue à 3,5% pour 2013. La «décision judicieuse» de créer le FRR (Fonds de régulation des recettes) en 2000 a aussi contribué à la réalisation de ces performances, selon Lagarde qui a recommandé à l'Algérie de «continuer à épargner pour les générations futures». «L'Algérie sait exploiter de manière sage ses réserves financières», a-t-elle tranché. Mais s'il est capital que l'action publique soit présente pour assurer la croissance, il n'en demeure pas moins que l'économie algérienne reste «très dépendante du secteur des hydrocarbures», a-t-elle cependant averti. La dépendance vis-à-vis des revenus pétroliers, «inégalée» selon la première responsable du FMI, n'est pas la seule «source de tensions» pour l'Algérie mais c'est surtout le fait que le secteur des hydrocarbures ne contribue pas assez à la création d'emplois, a-t-elle estimé. «Les hydrocarbures représentent 40% du PIB algérien et 98% des exportations mais seulement 2% de l'emploi», a-t-elle argumenté évoquant à ce titre «un déséquilibre apparent qui nécessite une meilleure gestion des risques». En plus, la dépendance de l'économie algérienne vis-à-vis des financements et des investissements publics mérite d'être traitée «ardûment», selon elle. «Le (financement) public ne peut pas continuer à tout faire», a-t-elle dit en reprenant le proverbe algérien qui dit «Yed wahda ma t'saffak» (une seule main ne peut pas applaudir).
L'Algérie a l'occasion de créer sa propre réussite
Mais comme l'économie réelle n'est pas encore capable de prendre le relais de la croissance en Algérie il serait plus qu'utile, préconise-t-elle, d'améliorer le climat des affaires et l'accès aux services financiers, et réduire la bureaucratie de l'administration pour booster l'investissement privé. Par ailleurs, l'inflation, estimée à 8,9% en 2012, et le chômage, qui a atteint 10% en 2011 avec un taux beaucoup plus important chez les jeunes, risquent, de leur part, de compromettre la croissance économique en Algérie, selon Mme Lagarde. Elle a tout de même reconnu que la question de l'inflation était en train d'être «bien prise en charge» par la Banque d'Algérie mais que l'objectif d'inflation de 5% fixé par le FMI et de 4% par l'Algérie «ne sera pas facile à atteindre». Pour juguler ce fléau, les autorités sont surtout appelées à «continuer de resserrer la politique monétaire et les dépenses courantes notamment les augmentations de salaires» en assurant plus de transparence dans le circuit de distribution, a conseillé l'ancienne ministre française des Finances et du Commerce. En réunissant toutes ces conditions et en tablant sur «une croissance inclusive qui protège les populations les plus vulnérables et qui soit largement partagée», l'Algérie a l'occasion de «créer sa propre réussite», a souligné Mme Lagarde. La première responsable de l'institution financière multinationale a, d'autre part, recommandé aux autorités algériennes de réorienter leur politique sociale pour que les populations les plus vulnérables «puissent profiter d'un partage plus équitable de la richesse». Revenant à la question des augmentations salariales opérées récemment par le gouvernement, Mme Lagarde a tenu à préciser que le FMI n'a jamais suggéré de bloquer ces revalorisations, mais a proposé «une corrélation entre les niveaux de salaires et le gain de productivité». D'autre part, le débat animé à l'issue de la conférence présentée par Mme Lagarde était axé notamment autour des facilitations de l'acte d'investir et d'exporter, la lutte contre l'informel, l'accès des PME au marché financier et la réforme des statuts du FMI et du système financier international. Ainsi, la patronne du Fonds a préconisé une politique fiscale «plus souple» pour traiter la problématique de l'informel. S'agissant de l'accès des PME au marché financier, elle a soutenu que les soucis de transparence et de traçabilité constituent les principales contraintes pour une introduction des petites entreprises en Bourse, d'autant plus que «certaines de ces entreprises opèrent dans l'informel». Mme Lagarde a, une nouvelle fois, salué la politique monétaire prudentielle des autorités algériennes, annonçant, au passage, que le Fonds procèdera prochainement à la réalisation d'une étude sur le système financier et bancaire en Algérie, à la demande de la Banque centrale. Dans le même contexte, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci a rappelé que les crédits à l'économie ont connu une croissance moyenne de 20% durant la décennie, parallèlement à une baisse sensible de la part des crédits non performants dans le portefeuille des banques de la place. Par ailleurs, la conférence de ce jeudi était le dernier point du programme de la visite de trois jours de la directrice générale du FMI à Alger. Une visite qui a été ponctuée par des rencontres avec le chef de l'Etat ainsi que les représentants des hautes autorités financières du pays. «L'économie algérienne est sur la bonne trajectoire et peut aboutir à des développements qui viendront en leur temps», a-t-elle affirmé à l'issue d'une audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «L'Algérie a toujours été un partenaire du FMI dans les moments difficiles ainsi que dans des moments plus sereins sur le plan économique», a-t-elle ajouté. Mme Lagarde est arrivée mardi à Alger pour une visite consacrée à l'examen du partenariat entre l'Algérie et le FMI. «Tout d'abord, je suis venue voir mes amis en Algérie», lançait, souriante, Mme Lagarde lors de sa première déclaration à son arrivée à Alger, avant d'ajouter: «Je suis venue en visite officielle pour évoquer le partenariat entre l'Algérie et le FMI et de voir ce que nous pouvons apporter à l'Algérie et ce que nous pouvons apprendre aussi de l'Algérie». Outre le président Bouteflika, Mme Lagarde s'est notamment entretenue avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre des Finances, Karim Djoudi, et le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci.


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