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SITUATION DE L'ECONOMIE ALGERIENNE EN 2010 : DOMINANCE DE LA BUREAUCRATIE, DE LA SPHERE INFORMELLE, DE LA CORRUPTION ET UN STATUT QUO MENAçANT LA SECURITE NATIONALE
Publié dans Le Financier le 10 - 03 - 2010

Dr Abderrahmane Mebtoul / Expert International Economiste
C'est seulement lorsque l'Etat est droit que l'on peut parler d'un Etat de Droit. La dilution des responsabilités en Algérie à travers la mise en place de différentes commissions témoigne de l'impasse du contrôle institutionnel en dehors d'un cadre cohérent, où les règlements de comptes peuvent prendre le dessus, alors que l'objectif est une profonde moralité des responsables et une totale transparence pour crédibiliser toute décision.
1- Une gestion déficiente
Les systèmes comptables, certaines masses classées par ordre décroissant de liquidité - fonds propres - investissement, stock - créances - dettes, charges - produit et résultat d'exploitation, par des recoupements permettent de calculer une batterie certes des ratios. Mais pour tout décideur, il convient de se poser la question si ces données sont fiables. Ont-elles une portée qui permet des décisions cohérentes? Car l'expérience montre souvent des amortissements exagérés par rapport aux normes internationales pour des unités comparables, le gonflement de la masse salariale qui éponge la valeur-ajoutée, l'absence d'organigrammes précis des postes de travail par rapport au processus initial, gonflement démesuré des frais de siège qui constitue un transfert de valeur en dehors de l'entreprise avec prédominance des postes administratifs, comptabilités à prix courants de peu de signification ne tenant pas compte du processus inflationniste et presque inexistence des comptabilités analytiques. Par contre, de coûts précis pour les entreprises et d'outils de la rationalisation des choix budgétaires pour les services collectifs et administrations, condition sine qua non d'une gestion prévisionnelle efficace. Et comme au niveau macro-économique, la production est production de marchandises par des marchandises, que les institutions (ou organisations) ne collent pas avec la réalité du terrain, nous sommes dans le brouillard pour tester les performances individuelles et de l'efficacité de la dépense publique. Pour les entreprises, il s'agit de bien spécifier les facteurs internes des facteurs externes. Au niveau interne, beaucoup de gestionnaires rejettent la responsabilité sur les contraintes d'environnement en soulignant l'importance des créances impayées, force de travail inadaptée, blocage bancaire, infrastructures (logement - santé, routes), mais oublient d'organiser leurs entreprises. Combien d'entreprises publiques possèdent-elles des comptes de gestion modernes afin de pouvoir déterminer avec précision leur coût, car l'objectif est de produire au moindre coût, alors que l'ancienne culture était mue par l'unique dépense monétaire. Et combien établissent un budget prévisionnel cohérent. Au niveau externe, plusieurs facteurs externes déterminants dans le façonnement des comptes relèvent de la politique économique nationale, elle même fonction des aléas de la conjoncture internationale, du fait de l'extraversion de l'économie algérienne (plus de 98 % de nos recettes en devises provenant des hydrocarbures tributaires du cours du Brent et du dollar, les exportations hors-hydrocarbures étant presque nulles). Or, l'absence d'observatoire de l'évolution des cours boursiers rend problématique la rubrique achat de matières premières figurant dans le compte d'exploitation générale- sans compter- les taxes douanières dont le taux s'applique au cours. Bon nombre de produits comme le blé, le rond à béton etc... sont cotés journellement à la bourse. Les fluctuations des monnaies-clefs ont des incidences aussi sur le prix d'achat. Ainsi, le cours du dollar reconverti en dinars courant est passée de 8,96 DA = 1 dollar en ,19 en 90, à 23,35 en 1993, à 47,66 en 1995 et approche 107 dinars un euro et 73 dinars un dollar en 2010, ainsi que l''évolution de la structure des taux d'intérêts qui a des répercutions sur la rubrique frais financiers.
2.- Des formes d'organisation
ambiguës
Ainsi, existe t-il des liens complexes entre le façonnement des comptes au niveau des entreprises et l'environnement et lorsqu'on invoque la «mauvaise gestion», y a t-il lieu de bien cerner l'ensemble des causes internes et externes du résultat brut d'exploitation ? D'autant plus que les opérateurs -qu'ils soient publics ou privés -durant cette phase où la bureaucratie est omni-présente, subissent des injonctions qui échappent à leurs propres initiatives. Cela est plus patent pour les entreprises publiques et les différentes formes d'organisation qu'elles ont connues depuis l'indépendance à nos jours ne font que traduire les rapports de forces liés aux partages de la rente. Ces chevauchements de compétences expliquent en grande partie le manque de transparence. La confusion des rôles jouant comme vecteur dans ce sens, dans la mesure où la forme d'organisation ne fait que traduire les objectifs ou les non-objectifs qui ont un soubassement politique. La marginalisation des compétences et l'exode de cerveaux qui prend des propositions alarmantes dans la mesure où cela constitue un détournement financier indirect n'en sont que la conséquence. Ces structures hétéroclites bloquent la circulation de l'information qui, en ce début du XXI siècle, avec la révolution d'Internet, constitue les véritables pouvoirs certains sous structures ou personnes acquérant plus de pouvoir par la détention de certaines informations. Ces réseaux croisés - étanches - expliquent que lors de séminaires à intervalles de quelques mois, des responsables différents donnent des chiffres différents, parfois contradictoires. Par exemple, les différents taux de croissance, taux d'inflation ou taux de chômage donnés qui contredisent les tests de cohérences. Aussi, la non-maîtrise des données internationales, la faiblesse des codifications existantes, la rente comblant les déficits au nom d'une paix sociale fictive, la marginalisation des compétences, tout cela engendré fondamentalement par la nature du système bureaucratique, expliquent l'effondrement du système d'information à tous les niveaux -où parfois- des responsables sont informés par la presse ignorant le fonctionnement de leur secteur. Or, la base de toute décision repose sur une information fiable et une erreur de politique économique peut se chiffrer en pertes pour la Nation de plusieurs centaines, voire des milliards de dollars. D'ailleurs, cela pose toute la problématique du contrôle des services collectifs dont la gestion repose sur des méthodes dépassées, à l'instar du système bancaire totalement sclérosé en termes de méthodes de gestion. Car, ces structures ont à leur disposition des sommes importantes par le canal du budget et se pose le problème de leur efficience en termes d'optimalisation des services publics. Pour le cas justement de la gestion des services collectifs en introduisant pour les biens divisibles des paramètres marchands pour tester de leur efficacité tout en encourageant leur mixité, les expériences américaines, européennes et japonaises récentes devant être méditées en fonction du contexte historique spécifique. L'administration notamment doit être au service de l'économique et du social. Et non fonctionner en vase clos bureaucratique. Et lorsqu'un Wali accueillera un grand chercheur ou investisseur désirant créer des emplois avec éclat au perron de sa wilaya avec un tapis rouge, la mutation culturelle et le changement du système auront commencé.


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