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La réunion du G20 les 26/27 juin 2010 à Toronto, face à la crise de l'endettement des Etats : Refonte du système économique international ou replâtrage ?
Publié dans Le Financier le 22 - 06 - 2010

Le G20 regroupant les pays les plus riches de la planète (concernant) représentant 87% du PIB mondial, 60% de la population de la planète mais 10% seulement des Etats, se réunira à Toronto'(Canada) les 26/27 juin 2010, pour examiner les solutions face à la crise qui ébranle l'économie mondiale dans son ensemble.
Docteur Abderrahmane MEBTOUL (1)
Le G20 regroupant les pays les plus riches de la planète (concernant) représentant 87% du PIB mondial, 60% de la population de la planète mais 10% seulement des Etats, se réunira à Toronto'(Canada) les 26/27 juin 2010, pour examiner les solutions face à la crise qui ébranle l'économie mondiale dans son ensemble.
Les pays membres du G20 sont les suivants Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, République de Corée, Royaume-Uni, Russie, Turquie, Union européenne (UE). Le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, le Comité monétaire et financier international (membre d'office) et le Comité de développement du FMI et de la Banque mondiale (membre d'office), participent aussi aux réunions du G20, l'Espagne ayant été invitée par le passé comme observateur.
Car il faut savoir, qu'un taux de croissance se calcule par rapport à la période antérieure et une croissance après à un taux négatif de l'année précédente donne toujours un taux faible.
Comme après une grave maladie, la convalescence durera de longues années, si et si seulement les thérapeutiques s'avèrent efficaces, étant passés d'une crise financière des grandes Banques non terminée à une crise de l'endettement des Etats. Utopie ou réalité dans la mesure où le fondement même du système monétaire international reposant sur la suprématie du dollar, un sujet qui fâche, n'a pas été abordé. Les mouvements sociaux de plus en plus persistants sont des révélateurs de l'aggravation des malaises des sociétés et de l'inquiétude croissante vis-à-vis de l'avenir et ce malgré une injection monétaire sans précédent, des Etats pour répondre à la paralysie du marché et la volatilité des bourses mondiales attirées par des profits de court terme.
C'est que les effets de la crise mondiale d'octobre 2008, à l'instar de la crise de 1929 qui a commencé en 1928, mais dont l'amplification a été perçue entre 1935/1936, avec les conséquences sociales et politiques que l'on connaît, se font toujours sentir avec des perspectives incertaines.

I – LES DIFFERENTES RESOLUTONS DU G20, S'ATTAQUENT ELLES A L'ESSENCE DE LA CRISE ?
1.1-Pour l'économiste Gary Gorton, lors de la Conférence de 2009 de la Banque de la Réserve Fédérale d'Atlanta, intitulée [«Slapped in the Face by the Invisible Hand; Banking and the Panic of 2007»], les titres liés aux crédits hypothécaires ont connu un véritable gonflement, passant de 492,6 milliards de dollars en 1996 à 3.071,1 milliards de dollars en 2006 et que plus de 20 trillions 1 trillion = 1.000 milliards de dollars de dettes titrisées ont été vendues entre 1997 et 2007. Je résume cette crise, où des titres sont adossés qu'à des entrées virtuelles, en en cinq étapes :
a - Les Banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties, à des taux d'intérêts élevés ; b- diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour évacuer les risques, les Banques «titrisent» leurs créances, c'est-à-dire qu'elles découpent leur dette en produits financiers, pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d'investisseurs de toute la planète.
Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu'à 30 % par an), et faire jouer l'effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu'à 90 % des sommes nécessaires ;
c- retournement du marché immobilier américain : vers fin 2005, les taux d'intérêts américains ont commencé à remonter, alors que le marché financier s'essoufflait.
Des milliers de ménages ont été incapables d'honorer leurs remboursements entraînant des pertes pour les Banques et les investisseurs qui ont acheté les titres obligataires ont vu leur valeur s'effondrer ;
d- crise de confiance : les Banques se sont retrouvées dans une situation ou comme dans un jeu de poker , elles savent ce qu'elles ont dans leur bilan , mais pas ce qui se trouve dans celui des autres, car ces mauvais crédits immobiliers ont été achetés un peu partout dans le monde et on ne sait quelle est la répartition du risque, d'où une grave crise de confiance et cette situation paralyse le marché inter- bancaire, les Banques ne se prêtant plus ou très peu craignant que leurs homologues soient dans une ligne rouge ; e- intervention des Banques centrales : face à la paralysie du marché, les Banques centrales sont intervenues début août 2007, en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars et d'euros de liquidités, et cela continue encore entre 2009/2010, les actifs toxiques que certains veulent voiler l'ampleur, surtout en Europe, continuant toujours d'avoir des effets négatifs. Ce qui m'amène à analyser la situation de l'Afrique face à la crise mondiale.
1.2-Face à cette situation, quelles ont été les différentes résolutions du G20 ? Au cours de ses différentes réunions, le G20 a axé sa stratégie autour de sept objectifs encore qu'existent des divergences entre d'une part l'Europe et les USA, d'autre part entre les pays émergents et les pays développés :
a-premièrement : de dégager une réponse commune à la crise financière en évitant toute forme de protectionnisme qui accroîtrait la crise mondiale comme en 1929, en ouvrant les pistes d'une réforme en profondeur du système financier international, mais avec des objectifs différents : les européens privilégient une nouvelle régulation de l'économie mondiale ; avec plus de pouvoir pour le FMI et la Banque mondiale , la position des USA ,qui veulent toujours garder la suprématie est la relance à travers de nouvelles injections monétaires, donnant la priorité à l'assainissement des actifs pourris ;
b- deuxièmement , la position des pays émergents qui proposent une lutte contre le protectionnisme étant paradoxalement les défenseurs de la mondialisation, une plus grande représentation au niveau du FMI et de la Banque mondiale, une nouvelle monnaie internationale, (rappelons le avait connecté le dollar à l'or, puis nous avons assisté à sa déconnection en 1971, avec la suprématie du dollar comme étalon d'échange international qui représente aujourd'hui en 2008, bien qu'en diminution relative plus de 60% des transactions internationales mondiales), car le risque à terme, en cas de méfiance étant le déclassement du dollar ce qui accélèrerait sa dépréciation dont les bons de trésor ;
c-troisièmement, prendre de nouvelles initiatives pour parer à d'éventuelles faillites bancaires et imposer aux Banques de nouvelles normes comptables ;
d- quatrièmement des règles plus strictes sur les agences de notation, la titrisation, le blanchissement d'argent et les parachutes dorés en moralisant le capitalisme;
e- cinquièmement : accroître les dépenses publiques à travers des déficits budgétaires coordonnées, ciblées, dans le cadre d'une libéralisation maîtrisée, au profit du secteur privé Et ce avec un droit de regard de l'Etat rentrant temporairement dans le capital qui sera cédé à nouveau au secteur privé, en cas de reprise de la croissance ; encore que ces mesures adoptées dans les réunions précédentes qui avaient mis en vogue le retour à la théorie keynésienne du déficit budgétaire, seront certainement remises en cause, lors de cette réunion qui sera axée sur plus de rigueur budgétaire;
f- sixièmement : lié au point précédent, intégrer le défi écologique attribué aux secteurs qui s'engagent à faire des économies d'énergies et développer les énergies renouvelables (accord de Kyoto), pour le BTPH et des technologies propres pour le secteur automobile ;
g- septièmement, revoir les mesures de la croissance de l'économie mondiale.
Car, si l'axe central a été axé sur l'urgence de la régulation financière, sous la pression des pays émergents soutenu, notamment par la France , il a été estimé que les organisations internationales doivent modifier leur système statistique, aujourd'hui dominé par le seul produit intérieur brut (PIB) et qui ne prendrait pas assez en compte le bien-être des hommes et des femmes et suite aux recommandations en 2009, d'une Commission présidée par le prix Nobel américain d'économie Joseph Stiglitz, composée de 22 experts, dont les économistes Jena Paul Fitoussi et l'indien Amartya Sen, prix Nobel et fondateur de l' indice du développement humain introduisant l'éducation, la santé et l'efficacité du service public.
Selon l'Agence Reuters) en date du 21 juin 2010, lors du Sommet de Toronto, le Groupe des Vingt (G20) enterrera officiellement toute idée d'une taxe bancaire mondiale et s'attachera plutôt à promouvoir des normes de fonds propres, plus strictes et à trouver des moyens de liquider les établissements à bout de souffle sans faire payer le contribuable. Et l'idée d'une taxe bancaire, telle qu'avancée par le Fonds monétaire international (FMI), n'a pas été acceptée par des pays tels que le Japon, le Canada ou le Brésil, ces derniers arguant que leurs propres Banques n'avaient jamais eu besoin de renflouements publics financés par le contribuable, pour surmonter la crise. Pour autant, les chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union européenne veulent faire passer le principe d'une taxe européenne à l'échelle des Vingt-Sept, même s'il n'y a aucune chance de voir l'initiative prendre une portée mondiale. Cependant, outre que ces résolutions ne s'attaquent pas au fondement même de la crise, c'est à dire le fonctionnement du système économique mondial marqué par la dominance de la sphère financière spéculative sur la sphère réelle et la distorsion entre les salaires en baisse dans le produit intérieur brut mondial et les profits spéculatifs concentrés aux mains d'une minorité en hausse, existant une relation dialectique entre crise financière, économique, sociale et politique, la situation actuelle se caractérise par une crise de l'endettement des Etats après que les Etats aient voulu sauver les grandes Banques internationales, objet de cette deuxième partie dont la crise grecque en a été le catalyseur.
II-LE G20 ET LA NOUVELLE DONNE DE L'ENDETTEMENT PUBLIC DES ETATS
2.1-Le G7 au 31 décembre 2009, totalise 30.000 milliards de dollars de dette publique depuis la crise et seulement pour les USA, pour l'exercice 2010, le Gouvernement américain a présenté un budget de 3.552 milliards de dollars reposant sur un déficit record de 1.750 milliards de dollars en 2009 (12,3 % du PIB, cinq fois le budget annuel de la France). Au déficit budgétaire de 2009, s'ajouteront les déficits de 2010 et 2011, chacun autour de 1000 milliards de dollars. Des déficits qui commencent à inquiéter les marchés, des marchés nerveux, inquiets de la situation excessive de l'endettement public de certains pays. La récente crise mondiale d'octobre 2008, dont les ondes de chocs se font toujours sentir, la semi faillite récente d'Abou Dhabi, et de la crise grecque qui risque de s'étendre à d ‘autres pays européens plus fragiles comme le Portugal, l'Espagne et l'Italie. Selon les statistiques données par le journal « Frankfurter Allgemeine début mai 2010, le ratio actifs / retraités est en forte baisse dans les pays industrialisés et si rien n'est fait,( supposant le retour à une croissance solide), au Japon, la dette publique représentera 300% du PIB en 2020, 200% au Royaume Uni, 150% en France, Belgique, Irlande, Grèce, Italie et pour les Etats-Unis atteindrait 500% du PIB en 2040. A court terme, pour l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), dans son rapport de mars 2010, les trente pays les plus avancés du globe verront leur dette grimper jusqu'à 100 % de leur richesse produite en 2010, signalant le quasi-doublement de leur endettement en vingt ans, passant d'une crise des Banques à une crise de l'endettement des Etats. Actuellement l'endettement public de l'Europe est évalué 7.000 milliards d'euros dont pour la France fin 2009 à 1.489 milliards d'euros, représentant 77,6 % du PIB en 2010, et d'ici à 2011, 88,2 % du PIB en Grande-Bretagne, 87,6 % pour l'Allemagne et le Japon, où la dette publique atteindra 204 % du PIB en 2011 et son déficit budgétaire dépassera les 10 % de son PIB. Dans une intéressante contribution au journal financier les Echos en date du 07 mai 2010, Mathieu Delouvrier président de Swensee sous le titre « les chiffres nous trompent sur l'endettement des Etats», je le cite : «l'information est souvent incomplète et peu fiable, alors que l'Etat est chargé de tenir ses propres opérations et de tenir à jour les comptes de la Nation, identifier ses ressources afin de mobiliser pour rembourser sa dette.
Il s'agit principalement des impôts et taxes, excluant les revenus du secteur privé, qui sont déjà taxés, mais aussi ceux des collectivités locales ou des organismes de sécurité sociale. Ainsi, au 31 décembre 2009, l'encours de la dette de l'Etat par rapport aux recettes budgétaires s'élevait par exemple à 674 % pour les Etats-Unis (54 % du PIB), 535 % pour la France (76 % du PIB) ou 452 % pour la Grèce (113 % du PIB). Cette analyse de l'opacité de l'information relative à la dette est argumentée pour les USA, dans une étude fouillée de Onubre Einz dans http://criseusa.blog. lemonde. fr/2010/05/01/, « les USA-sont insolvables ? », les chiffres concernant la dette souveraine américaine ont une particularité, leurs citations s'accompagnent souvent des plus grandes confusions.
La dette fédérale souveraine des USA était de 12.311 milliards de dollars (Md de $) au 31-12-2009, soit 86 % du PIB, la dette de marché constituée de titres négociables et non-négociables étant de 7.811 Md de $, soit 54% du PIB. C'est souvent elle qui est utilisée pour calculer le poids dépenses publique en % de PIB, alors que la part de la dette couverte par les excédents des fonds sociaux (Funds et Trust funds américaines) était de 4.500 Md de $ soit 31 % du PIB.
Mal connue, cette partie de la dette souveraine étant souvent occultée, il s'ensuit que la dette des Administrations étatiques et Locales » (state and local governments) est de 2362 Md de $, soit 16 % et devrait être intégrée à la dette souveraine des USA, car elle est un élément de l'endettement public du pays». Et pour cet auteur de conclure : le chiffre de l'endettement public est donc de 14.673 soit 103 % du PIB. Toujours en termes de comparaison concernant la dépense publique, selon que l'on externalise comme aux USA où l'épargne des ménages est relativement faible (dominance des assurances privées et retraites par capitalisation à travers les fonds de pension ), ou on les internalise comme en France ( dominance du système de répartition) où l'épargne des ménages est relativement élevée donnant en termes de comparaison absolue des données presque similaires pour les transferts sociaux. Dans ce cade, pour éviter cette confusion que face à une dette extérieure grecque de 300 milliards d'euros, mais inclus la dette interne des industries et des institutions publiques envers les Banques privées de l´ordre de 200 milliards €, celle des ménages de 400 milliards €, nous aurons 900 milliards d'euros, soit plus de 1100 milliards de dollars au cours du mois de juin 2010, alors que le produit intérieur brut n'est que de 290 milliards de dollars. Face à cette situation d'endettement public et de faible croissance, certains à la différence des pays de l'Europe pris individuellement, peuvent monétiser leur dette « faire tourner la planche à billets», surtout pour les USA du fait du dollar comme monnaie internationale représentant actuellement plus de 60% des transactions mondiales expliquant les réticences à réformer le système monétaire international.
Alors que la BCE voit cette possibilité interdite par ses statuts, encore que la dernière réunion du 11 mai 2010 consacrée à la dette grecque permet à la BCE d'acheter la dette publique dans la zone euro, une initiative sans précédent, qui marque un revirement de la stratégie de la Banque centrale européenne, jusqu'alors opposée à une telle mesure. Sur les 750 milliards d'euros du plan de soutien aux pays en difficultés, comme «mobilisables», c'est-à-dire n'existant pas encore, 60 milliards de prêts sont apportés par la Commission européenne, 440 milliards de prêts et garanties par les pays de la zone euro, le FMI pour un montant pouvant atteindre 250 milliards d'euros. Certes il faut relativiser car le Produit intérieur global de l'Europe est de plus de 17.000 milliards de dollars, moyenne 2009/2010, en 2010 contre 14.000 aux USA et qu'un taux de croissance se calcule à prix constants par rapport à la période antérieure. D'où d'éviter le mythe, du moins à court terme que la résolution de la crise mondiale proviendrait de la Chine, en néant conscient d'un bouleversement géostratégique horizon 2015/2020, des pays émergents (Brésil, Chine, Inde Russie ) qui ont misé sur la maitrise de la connaissance pilier du développement du XXIème siècle, avec une meilleure gouvernance, un PIB un peu supérieur à celui de l'Allemagne, certes avec un marché intérieur important mais un taux de croissance tiré par la dépense publique dépendante fortement pour ses exportations d' une reprise économique de l'Europe et des USA.
Car, il y a lieu de ramener cela sur la population totale et sur du PIB global, le PIB pour la Grèce est sans commune mesure avec le poids de sa dette comparé à la France et surtout à l'Allemagne, deux pays qui détiennent la plus grande part de la dette grecque d'où leur implication non désintéressée, et surtout de calculer l'indice de développement humain qui est plus significatif que le PIB.
Docteur Abderrahmane MEBTOUL Professeur d'Université en management stratégique –Algérie - [email protected]


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