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Le processus de privatisation algérien en panne
Publié dans Le Maghreb le 13 - 05 - 2008

Je me propose de livrer quelques remarques et propositions sur les finalités du processus de privatisation en Algérie, résultats non concluants à ce jour, d'autant plus que l'Algérie a adhéré à la zone de libre échange avec l'Europe, et que ce dossier pose problème dans les négociations avec l'organisation mondiale. Nous nous retrouvons toujours, à quelques variantes près, avec les mêmes listes élaborées en 1999 et depuis avec des dépenses de voyage et d'expertise importantes et inutiles. Car comme rappelé précédemment, la privatisation est non une finalité idéologique mais un moyen du retour à la croissance et à la création d'emplois utiles autour de neuf axes fondamentaux : 1-Parvenir à une grande efficience de l'économie donc croissance et création d'emplois ; 2-substituer des critères de gestion économiques à des critères politiques ; 3- éliminer les rigidités administratives ;4- alléger les contraintes budgétaires ;5- contribuer à la compétitivité et à la modernisation des places financières. Les privatisations présentent l'avantage de renforcer la capitalisation boursière d'une place, d'augmenter considérablement le nombre des transactions et d'améliorer la liquidité du marché et, partant, la capacité d'attraction de l'épargne étrangère ;6- favoriser la transparence des opérations et lutter contre les pratiques contraires à la déontologie ;7- lutter contre les rigidités syndicales ;8- permettre la promotion de certaines entreprises sur le plan commercial et auprès des investisseurs étrangers et enfin 9- favoriser et promouvoir des équipes de managers et développer une classe moyenne porteuse de dynamisme social. Ce qui m'amène à analyser le dernier point celui de l'urgence de la création tant d'une engerrenie financière que de bureaux d'études pluridisciplinaires locaux associés à des experts internationaux de renom, maîtrisant le management stratégique et notamment les techniques d'évaluation, en fait revaloriser le savoir qui avec bonne gouvernance, tenant compte de l'équilibre écologique planétaire, sont les piliers du développement du XXIème siècle. Pour ces techniques de privatisation, l'enseignement majeur que l'on peut tirer est qu'il n'y a pas de modèle universel. Chaque pays et chaque économie, en fonction de leurs réalités et de leurs contraintes, se doivent de mettre en place les techniques les plus adaptées à leurs contextes. Chaque technique n'est pas neutre dans la mesure où chacune d'elle sous tend le rythme souhaitable que le gouvernement compte imprimer à ce processus. Nous aurons ainsi 1.-l'offre publique de vente d'actions (bourses des valeurs) impliquant la refonte du système, financier ; 2.-l'offre publique de vente à prix fixe ; 3.- la cession d' actions par appel d' offres ;4.- le contrat de management par appel d'offres ; 5.- le contrat de gré à gré pour la privatisation de la gestion ou la cession d'actifs à titre exceptionnel selon la loi car elle favorise les malversations ;6.- la privatisation de masse ou populaire favorisant la rupture systémique ; 7.- la privatisation totale ou partielle au profit des ouvriers et des cadres et 8. -conversion de la dette extérieure en prises de participation. Comme il y a lieu de souligner avec force que la valeur donnée par chaque technique subit souvent des variations imputables tant à la situation politique et sociale interne qu'aux paramètres internationaux. En effet, comme rappelé précédemment, c'est la demande c'est à dire le marché qui est l'élément déterminant (taux directeur du profit, existant un marché mondial de privatisation) et non l'offre. Dans la plupart des pays qui ont engagé la privatisation, il y a eu décote d'environ 20 % par rapport à la valeur déterminée, (en comparaison à des projets neufs) pour attirer les investisseurs nationaux, internationaux. C'est dans ce cadre que je propose une lecture sur les techniques d'évaluation des entreprises publiques privatisables.
A-L'approche patrimoniale repose sur le bilan qui donne un inventaire schématique mais complet des biens possédés par l'entreprise et du passif accumulé. Trois méthodes sont généralement appliquées, qui conduisent à la détermination de la valeur bilancielle, de la valeur de liquidation et du coût de remplacement. La valeur bilancielle peut être assimilée à l'actif net. Au niveau de cette technique, la valeur de liquidation permet de mesurer la valeur minimale de l'action d'une société. L'idée sous jacente à cette approche est celle selon laquelle, si la valeur de marché d'une action chute en dessous de la valeur de liquidation celle ci devient une cible potentielle pour une offre publique d'achat (OPA). Cette valeur représente la somme d'argent qui pourrait être obtenue si on divisait la société en " appartements ".Au niveau de cette approche patrimoniale, la vente des actifs permet l'évaluation du remboursement des dettes et de distribuer le restant aux actionnaires. La valeur de remplacement définit la différence entre le coût de remplacement des actifs d'une firme et ses dettes. Elle représente le montant de l'investissement qu'un acheteur doit réaliser pour acquérir un bien susceptible de lui fournir les mêmes avantages et revenus d'usage que le bien évalué. Il s'agit en somme d'une valeur de continuité. Certains analystes pensent que la valeur de marché d'une société ne peut être très supérieure à sa valeur de remplacement dans la mesure où, si tel était le cas, des concurrents pourraient essayer de créer des firmes présentant des caractéristiques similaires. La pression concurrentielle des entreprises similaires qui rentrent sur le même marché entraînerait alors une baisse de la valeur de marché de toutes les firmes jusqu'à ce que celle ci soit égale à la valeur de remplacement. En bref, l'approche patrimoniale regroupe l'ensemble des méthodes qui présentent un caractère historique et non prévisionnel basée sur le bilan, le compte de résultat (et ses annexes) le patrimoine de l'entreprise et non un caractère prévisionnel. L'on procède souvent à l'actif net corrigé, à la valeur substantielle brute, que l'on combine avec la méthode des capitaux permanents nécessaires à l'exploitation.
B-Le Goodwill (GV) est, en schématisant l'analyse, la passerelle qui relie l'approche patrimoniale et l'approche prospective. C'est une notion très utilisée chaque fois qu'une évaluation est faite, que ce soit à des fins de fusion, de cession, de transmission, de consolidation de sociétés ou même d'imposition. Pour bien illustrer ce concept, considérons deux sociétés appartenant au même secteur d'activité et possédant des valeurs patrimoniales identiques. Supposant que la première est en voie d'être liquidée du fait des difficultés d'exploitation, alors que la deuxième se porte bien et à même de créer des brevets et une marque connue. Si les deux sociétés doivent être évaluées ou cédées, la première va l'être au mieux au montant de l'ANC, alors que la seconde va l'être certainement à un montant supérieur à l'ANC. La différence entre les deux valeurs s'explique par la capacité de la deuxième société à rester rentable et à créer de la richesse. II apparaît donc que la valeur d'une société n'est pas uniquement fonction de ses moyens de production, mais qu'elle dépend essentiellement de l'aptitude du management à mettre en oeuvre moyens matériels et humains pour générer de la rentabilité. Ainsi une synergie positive entre les différentes activités, une bonne ambiance sur le plan social, une activité de recherche et développement productive, une bonne stratégie, sont à l'origine de bénéfices supplémentaires qui augmentent la valeur patrimoniale constitue le Goodwill.
C-Les approches prospectives permettent de suppléer les insuffisances du Goodwill et des méthodes patrimoniales d'évaluation, grâce à la détermination de la valeur des éléments incorporels non identifiables. En effet, les méthodes du GW ne prennent en compte les perspectives futures que de façons limitées, notamment parce que l'évolution des bénéfices et des dividendes futurs n'est pas explicitement étudiée ,ainsi que le développement des marchés financiers . Les besoins en information des investisseurs et des entreprises a été à l'origine de nouvelles théories et approches en matière d'évaluation des sociétés. L'idée force des approches prospectives est que la valeur d'une entreprise est fonction de ses perspectives futures, d'où l'impact des informations prévisionnelles sur le comportement des évaluateurs et des investisseurs. L'analyse fondamentale requiert une estimation des flux futurs de bénéfices, de dividendes et du taux de croissance, ainsi que des perspectives futures, alors que la méthode des cash flows actualisés est fondée sur le calcul des flux d'encaissements et de décaissement liés à l'activité. Dans ce contexte il existe plusieurs méthodes des approches prospectives :-la relation entre les cours et les dividendes ( modèle de dividendes actualisées) ;la valeur de rendements des cash flows actualisés ; le cash flow disponible et la méthode du profit économique. En résumé, ce qui est stratégique aujourd'hui peut ne l'être demain. Car ce que l'on entend par secteur stratégique, et non stratégique doit être appréhendé, non en statique mais en dynamique du fait à la fois de l'évolution du monde et de la structure de l'économie algérienne. Cette notion est historiquement datée, comme en témoigne la privatisation dans les pays capitalistes développés, outre les segments concurrentiels l'introduction de la mixité au niveau des services publics marchands santé, éducation, eau, énergie, télécommunications. Etant un processus éminemment politique, cette volonté de libéralisation conditionnera à l'avenir largement l'afflux tant de l'investissement étranger que national dont les projets devront rentrer forcément dans les avantages comparatifs euro- méditerranéens et arabo- africains qui constituent les espaces naturels de l'Algérie et ce pour le retour à une croissance durable conditionnée par la production et les exportations hors hydrocarbures. Cela est intiment lié à l'instauration de économie de marché inséparable à l'approfondissement des libertés, de l'Etat de droit, d'une bonne gouvernance et de la Démocratie.

Docteur Abderrahmane
MEBTOUL Expert International
Ex Président du conseil National des privatisations
-08 mai 2008-
Suite et fin.
Abderrahmane MEBTOUL- Diplômé en expertise comptable de l'Institut supérieur de gestion de Lille France, Docteur d'Etat Es Sciences Economiques ( 1974) Ex Président du Conseil National des Privatisations (Algérie) ;enseigne actuellement les doctorats à l'Université d'Oran , spécialité management stratégique des institutions
(1) Communication du docteur Abderrahmane MEBTOUL " Le développement de l'Afrique :un enjeu majeur " suite à l'invitation de M. Steve GUNDERSON Président et Directeur Général du Council on Foundations (Conseil des fondations de Washington ) et Miss Jennifer KENNEDY " GCDF Gunderson Council Foundation " qui sera versée à une importante rencontre internationale consacrée à l'Afrique pour ce IIème Congrès qui se tiendra du 26 au 30 mai 2008 à New York (USA) rencontre co-organisée avec la fondation Bill et Melinda Gates et sponsorisée notamment par les importantes fondations Rockefeller, Ford, MacArthur, Andrew Mellon, Carnegie et Hewlett ,qui verra la présence de plusieurs centaines de personnalités mondiales, et qui traitera du développement humain à travers les sommets sur l'OMD ( Objectif du Millenium pour le développement) et l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce).


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