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La France veut réécrire l'histoire et se justifier
Publié dans Le Maghreb le 14 - 02 - 2007

Au moment où un colloque international sur les essais nucléaires dans le monde, plus précisément sur l'exemple du Sahara algérien, se tient à Alger, l'ambassade de France a fait parvenir à notre rédaction un rapport entier sur les essais nucléaires et leur suivi au sahara. Un dossier détaillé nous a été remis qui présente tout d'abord " les essais tels, qui ont été effectués, les mesures de sécurité lors des essais, les principaux incidents, le bilan radiologique des essais atmosphériques au Sahara, les études de l'état radiologique des anciens sites d'essai " entre autres. Ce document ne peut qu'être le bienvenu, me diriez-vous ? Pourtant, cette initiative ne peut être assimilée qu'à une tentative de justifier ce qui ne pourra jamais être justifié. Car les essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien ne représentent que l'une des formes de crime contre l'humanité. C'est l'un des méfaits les plus terribles qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets, vu que les archives sont encore sous séquestre. La première bombe atomique ayant explosé El Hammoudia, dans le sud de l'Algérie, était d'une puissance de feu nucléaire dépassant les 450 kilotonnes, soit 40 fois plus forte que la bombe larguée par les Américains sur Hiroshima, au Japon. Des essais dont les séquelles sont restées jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, les irradiations continuent de faire leur effet. Des milliers d'enfants sont condamnés à vivre avec des malformations congénitales, alors que d'autres seront stériles à jamais. N'est-ce pas un crime contre l'humanité que la France doit reconnaître et réparer ? Il en reste néanmoins que les Français avancent leur version des choses. Selon le rapport de l'ambassade de France, le premier site d'essais français au Sahara se trouvait à côté de Reggane, dans le Tanezrouf. La base avancée pour le tir était à Hammoudia. Cet ensemble, qui comprenait tous les moyens logistiques nécessaires (aérodromes, forages pour l'alimentation en eau, base-vie située à 15 km de Reggane), était dénommé Centre saharien d'expérimentations militaires (CSEM) où travaillaient 10 000 personnes civiles et militaires. Le secteur comportant une population sédentaire notable se trouvait au nord de Reggane et dans la vallée du Touat. C'est là qu'ont eu lieu les quatre premiers tirs atmosphériques du 13 février 1960 au 25 avril 1961. Outre le Sahara algérien, les retombées radioactives ont été enregistrées jusqu'à plus de 3000 kilomètre du site (Ouagadougou, Bamako, Abidjan, Dakar, etc.). Face à l'ampleur de ces retombées, les essais atmosphériques ont été abandonnés pour procéder à des essais souterrains en galerie. Le choix s'est porté sur la montagne de granit, Taourirt Tan Afella, à proximité d'In Ecker, à 150 km au nord de Tamanrasset, où a été établi le Centre d'expérimentations militaires des oasis (CEMO) composé de 2000 personnes. Selon l'estimation de l'époque, la population sédentaire vivant dans un rayon de 100 km autour d'In Ecker ne dépassait pas 2000 habitants, les nomades n'étant pas pris en compte. Le massif a un pourtour de 40 km environ et se situe entre 1500 et 2000 m d'altitude, le plateau environnant étant à 1000 m d'altitude. Les tirs avaient lieu au fond de galeries creusées horizontalement dans la montagne, et dont la longueur était d'environ 1 km. Les galeries de tir se terminaient en colimaçon, de telle manière que l'effet mécanique du tir sur la roche provoque leur fermeture. Un bouchon de béton fermait l'entrée des galeries à la sortie. Entre le 3 novembre 1961 et le 16 février 1966, il fut ainsi procédé à 13 tirs, dont quatre n'ont pas été totalement contenus ou confinés.

Les principaux incidents engendrés par les essais
Selon le document de l'ambassade de France, les tirs aériens n'ont fait l'objet d'aucun incident particulier. Quatre des treize expériences souterraines (Béryl, Rubis, Améthyste et Jade) n'ont pas été totalement confinées. Il faut y ajouter l'accident du 19 avril 1962 survenu à l'occasion d'un tir de pastille. En effet, lors de la préparation d'un tir de pastille, une charge pyrotechnique de 10 kg appliquée à une capsule contenant 25 g de plutonium a explosé prématurément. Un dixième du plutonium a été dispersé. Dix personnes travaillant à moins de 50 mètres ont été directement affectées par l'accident et ont subi une contamination locale. Vingt-deux autres personnes ont été victimes, dont un militaire qui a présenté des séquelles traumatiques liées à l'explosion. Le 1er mai 1962, lors de l'essai Béryl, l'obturation imparfaite de la galerie a provoqué une rupture de confinement, entraînant un rejet de radioactivité dans l'environnement. Une brusque variation de la direction du vent a amené ce nuage à passer au-dessus du poste de commandement. Malgré le port du masque respiratoire et une évacuation rapide, le personnel a été exposé au-delà des limites réglementaires. Trois autres essais souterrains ont provoqué des rejets dus à des imperfections du confinement : Améthyste (30 mars 1963), Rubis (30 octobre 1963), Jade (30 mai 1965). Des chiffres qui restent à vérifier, à condition qu'on ait accès aux archives. Enfin, ces chiffres ne reflètent en aucun cas la dimension humaine du drame. Les populations continuent à ce jour, de payer la facture.


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