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Le crooner du rai
Cheb Bilal
Publié dans Le Maghreb le 01 - 03 - 2007

Un look de motard, une voix légèrement cassée au miel, cheb Bilal ne sait pas dire de la prose sans taper sur médiseurs, profiteurs et tout ce qui bouge.
Dans la galaxie raï, l'on s'en fout généralement des moralités ambiantes, car le raï c'est l'excellence de l'éclatement et des libertés.
C'est le royaume même des libertés et de je m'en fous de tout et je vis ma vie ! Il s'est fait un nom ce Bilal qui débite du matin jusqu'au soir de la prose à vous faire rougir de non sens, et des propos de quelqu'un qui se prend trop au sérieux. On dirait qu'il est blanc comme neige, celui là qui tape sur les tintamarres des petites gens. Il né à Cherchell comme Baaziz et vit à Marseille. Sa jeunesse, il l'a passé à Oran en plein dans la planète raï. C'est là qu'il affutera ses premières armes d'artiste. Bilal Mouffok alias Cheb Bilal y suivra des cours au conservatoire. Il fut élevé par son grand-père, après le divorce des ses parents alors qu'il n'avait que 3 mois. Comme tout les mordus de la musqiue, Bilal, commencera à gratter sur l'instrument fétiche des novices, la guitare. C'était un adolescent très sérieux, il sortait très peu, il déclare à ce propos " A Oran, je n'étais pas tellement branché raï. J'étais trop sérieux. J'avais dix-huit ans, on m'en aurait donné soixante ! Et jusqu'à maintenant, je n'aime pas les sorties, les boîtes. Il n'y a que lorsque je suis sur scène que je me sens bien ". Il se produit au début de sa carrière dans les mariages et les fêtes à Oran et ses alentours. Il forme le groupe El Ahouar dans les années 80 et remporte, en 1987, le premier prix d'un concours de chanson, il eu un certain succès mais qui ne dépassait pas la région de l'Ouest algérien. C'est en 1989, au moment de son arrivée dans la cité phocéenne, Marseille, comme seul bagages les nombreux textes qu'il a écrit, que l'idée de devenir un chanteur de raï reconnu a germé en lui, chantant de bar en bar, il s'est rapidement fait remarquer par la communauté algérienne qui en a fait une référence du genre, émue par son répertoire humaniste. " Marseille a été un tournant dans ma carrière. Elle a fait de moi ce que je suis. C'est devenu ma ville. Au début, ça n'a pas été évident. Je travaillais dans un petit bar, sans papiers. J'avais peur que la police débarque et m'expulse… " déclara-t'il dans un interview donné à l'Humanité. En 1997 il a sorti son premier album "Babor Li Jebni" (Maudit soit le bateau qui m'a amené) avec l'aide d'un petit producteur, Editions Ouissem, dirigées par un Syrien, un vrais succès en Algérie, avec ses mots reflétant un vécu personnel et le quotidien infernal des autres sur fond d'exil et de solitude, il a su toucher un large public, et la chanson référence reste inévitablement Ghorba ou L'hem. Depuis Bilal Moufok deviendra le nouveau cheb qui a ramené une toute relative fraicheur à ce raï qui fut à ses débuts fondamentalement hard et dur. Car à cette musique il a insufflé du nouveau. Commencez une simple musique à la derbouka et au violon, ajoutez-y une contrebasse et le feu d'une guitare gitane puis lâchez la voix de Bilal, vous obtenez, Rak Mrid, un tube à la fois riche et léger. Un nouveau raï. Un raï qui intègre les diverses influences de l'artiste sans trahir son identité profondément maghrébine. Il peut introduire un accordéon, un piano jazz, une basse funky ou une batterie dance, rien n'y fait, il reste toujours savoureusement enraciné dans sa propre culture. Car lorsqu'il chante, Cheb Bilal est définitivement plus à l'aise en arabe qu'en français. Sa voix profonde et claire, se coule parfaitement dans la musique.


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