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Voiture algérienne : des défis insurmontables ?
Abderrahmane Mebtoul
Publié dans Le Maghreb le 26 - 08 - 2009


Dans l'objectif de réduire notamment la facture d'importation des véhicules qui ne cesse de s'alourdir, le gouvernement a décidé, dans le cadre de la nouvelle loi de finances complémentaire (LFC 2009), de supprimer le crédit automobile. En revanche, le gouvernement a annoncé un projet de fabrication d'une voiture 100% algérienne avec une intégration presque totale. En s'appuyant sur des hypothèses et arguments étudiés, le docteur Abderrahmane Mebtoul, expert international en économie, estime et juge la décision du gouvernement, en l'occurrence la fabrication d'une voiture 100% algérienne, de projet utopique et mythique. Selon cet expert, il est inutile, si l'on fait une étude sérieuse sur le marché, même s'il y aura de l'argent, l'application de ce projet sans prendre en considération certains aspects, notamment ceux liés à la rentabilité financière, la concurrence internationale, la technologie, le respect écologique, en tenant compte des nouvelles mutations mondiales. Car, dira-t-il " la fabrication d'une voiture ce n'est pas seulement l'argent disponible mais la maîtrise technologique et organisationnelle ". Selon, M. Mebtoul le gouvernement doit être toutefois pragmatique et revoit cette question avec une vision plus claire. " Si l'on veut le gaspillage des ressources financières, évitons la précipitation pour des raisons de prestige, l'Algérie étant une petite nation.. ". Par ailleurs, en ce monde turbulent et en perpétuel mouvement, cette filière ( automobile), souligne l'expert, est dominée par l'internationalisation, 10 firmes produisant et contrôlant plus de 80% du marché mondial et cette restructuration n'est pas encore terminée. Donc, aucun grand groupe ne fabrique à 100% une voiture du fait que l'ancienne organisation hiérarchique de type militaire (organisation fordiste) a laissé la place à une organisation en réseaux, comme une toile d'araignée à travers le monde, se concentrant sur l'essentiel à savoir la recherche, le développement, l'ingénierie financière et la communication/commercialisation et sous- traitant les autres composants. Aussi, aucune firme internationale sérieuse n'acceptera cette vision d'intégration totale pour uniquement le marché intérieur algérien et la formule 49/51% du gouvernement algérien, car pour une rentabilité, le cap de 400.000 / 800.000 de voitures en vitesse de croisière est nécessaire et donc l'exportation est nécessaire. " A moins que l'Etat algérien prenne le risque financier seul sur un financement public à 100% comme dans les années 1970 avec l'expérience malheureuse des industries industrialisantes ", rétorque-t-il. D'autant plus que le marché intérieur est tributaire de l'évolution du pouvoir d'achat des Algériens, ce dernier dépendant fondamentalement d'une croissance durable hors hydrocarbures renvoyant à la gouvernance et à la cohérence de toute politique socioéconomique supposant une politique industrielle clairement déterminée et datée, inexistante à l'heure actuelle, elle-même devant s'insérer au sein d'une stratégie globale tenant compte des nouvelles mutations mondiales. A un moment où les deux scénarios (basse et haute), fonction des vecteurs coûts/prix, cours du dollar, l'Algérie sera importatrice de pétrole durant 16 ans selon le rapport de l'AIE d'août 2009, et 25 ans selon le premier ministre Ahmed Ouyahia "quelle attitude adopter si l'on veut des projets tenant compte de la voiture de demain fiable économiquement dans la durée ? S'interroge Mebtoul avant d'enchaîner : aussi, semble-t-il, un partenariat ciblé tenant compte des avantages comparatifs mondiaux est nécessaire, pour le transfert de la technologie, la création, la gestion et surtout la maîtrise des circuits commerciaux mondiaux afin de permettre de s'intégrer harmonieusement dans le marché mondial. Le docteur indique, toutefois, que l'essentiel n'est pas la prise de participation majoritaire, mais un risque partagé et la création interne de valeur supérieure à la sortie de devises . Il s'avère après une profonde analyse et après consultation de différents experts, que vouloir produire une voiture à 100% algérienne, (vision mécanique et bureaucratique du passé) contraire à la pratique des affaires internationales, est une utopie. Aussi le gouvernement doit revoir sa copie, conclut l'expert international. Synthèse Samira H.

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