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Les écoliers de Tizi Ouzou ravis
"Le chant des oiseaux " de Fouzia Ait El Hadj en tournée
Publié dans Le Maghreb le 02 - 03 - 2010

"Chnna n Ledhyour" en tamazight, littéralement "Le chant des oiseaux" : voici une pièce que Fouzia Ait El Hadj dramaturge et directrice du théâtre régional de Tizi Ouzou, sort des tiroirs pour la mettre sur un périple écolier jusqu'au 11 mars prochain. Les écoliers de Tizi Ouzou, s'ils ne seront pas en grève peuvent voir cette pièce pour enfants au niveau de leurs établissements respectifs, au lieu de se déplacer au théâtre.
Quand Fouzia Ait El Hadj avait signé cette oeuvre vers la fin des années 90, il y a eu un incroyable engouement au niveau de la salle El Mouggar par exemple, un espace que gère l'ONCI et qui met tous les vendredis matin, un programme spécial enfants. "Le chant des oiseaux " n'est donc pas une nouvelle pièce, mais une reprise du répertoire de la dramaturge Fouzia Ait El Hadj. Produite par le TRTO, l'œuvre est construite à la façon d'un conte pour enfants où le personnage principal est un potache valeureux qui défie ogre et autres sorcières par son caractère saint et juste. Dans ce cas là, c'est une jeune fille qui pourrait ressembler au petit Chaperon rouge mais qui n'a pas affaire aux loups mais aux ogres. Des histoires comme ça, les gosses en raffolent. Le personnage principal a un amour fou pour les oiseaux de toutes espèces. Un point essentiel, Fouzia Ait El Hadj, veut exalter l'amour de la nature. Cette jeune fille exerce chez un oiseleur. A un moment, elle est bouleversée par l'emprisonnement et l'enfermement de ces petits plumets et ne pouvant plus supporter de les voir chaque jour ainsi dans une cage, elle décide un jour d'ouvrir toutes les cages et offrir la liberté à ces petits oiseaux. Une libération qui ne manquera pas de provoquer l'ire de son patron qui la menace de déposer plainte et de la mettre à son tour dans une cellule (cage) de la prison. Une idée qui terrifie la jeune fille qui décide de fuir dans la forêt. Là aussi, il y a comme dans toutes les trames féeriques, un nœud : la forêt est hostile, la jeune fille est éprouvée par sa marche parmi les touffes d'arbres sombres. Au pied d'un bosquet, elle s'affaisse pour reprendre son souffle. Un arbre parlant lui offre ombre, eau et nourriture. Tout un symbole !
Mais l'arbre était aussi menacé par de méchants bûcherons. Une menace qui ne laisse pas indifférente la jeune fille qui s'en va à travers bois pour tenter de faire raisonner les porteurs de haches de ne pas abattre son arbre protecteur. Chemin faisant, elle rencontre des bêtes immondes et féroces qu'elle réussit à éviter par la ruse, y compris le grand et méchant Ghoul (ogre). Elle vainc aussi un sorcier qui se dresse sur son chemin et veut la transformer en bête comme il l'a fait pour un prince.
La jeune fille qui réussit à retourner les effets de la magie noire contre le sorcier finit par libérer le prince qu'elle épouse. Tout au long de son périple, les oiseaux qu'elle a libérés l'accompagnent par leurs chants et leurs gazouillis pour lui témoigner leur gratitude. Happy End.
Un metteur en scène prolifique
Fouzia Ait El Hadj qui a pris les reines du TRTO en 2006, avait signé en 2007 le très populaire titre, " Aïcha wa el haraz. " Longuement interprété à travers les quacidates de grosses cylindrées de la musique chaâbie à l'image du défunt Guerrouabi et Amar Ezzahi, cette pièce est également une fable populaire.
C'est l'histoire du haraz, le mage qui s'éprend de Aïcha qui a déjà un soupirant. Pouvoir et amour donc dans cette pièce qui fera triompher l'amour sur le pouvoir et la magie. Comme dans la plupart de ses pièces, Fouzia Aït El Hadj a fait appel au comédien Lazhar Belbaz, au musicien Mohamed Boulifa et au dramaturge Mohamed Cherchell. Trois figures qui accompagnent régulièrement l'artiste dans les loges et les scènes. Nouvelle " recrue " dans le cercle Aït El Hadj, une certaine Nesrine Serguini qui avait endossé le rôle de Aïcha, la convoitée. C'est la première fois que la jeune Nesrine foule une scène de théâtre. Après Les enfants de la Casbah, pour enfants montée en 2005, la metteur en scène était revenue avec Aïcha wa El Haraz, une romance qui a peuplé notre imaginaire. La trame scénaristique de Les enfants de la Casbah se cristallise autour du sacrifice d'une famille, durant la guerre d'Indépendance. Il s'agissait dans cette œuvre de démythifier les héros de cette période historique, en les humanisant, afin de les rendre plus accessibles, plus proches, notamment des générations d'aujourd'hui. "Ma touche personnelle a été de montrer à nos jeunes, que nos glorieux moudjahidine sont, à l'instar d'eux mêmes, des êtres humains, tout aussi riches de sentiments, de courage, de témérité, de fraternité, de solidarité, d'abnégation que ceux de peur, de découragement, de désespoir, d'angoisse face au danger et à la mort ". avait soutenu Fouzia Aït El Hadj estimant que " les jeunes doivent être impérativement nourris de leur passé, à travers non seulement les différentes étapes de notre lutte de Libération, mais aussi avant cette période, en remontant aussi loin que possible dans les méandres de nos réminiscences historiques, afin de leur rendre probante leur propre identité et de leur permettre de la valoriser et de l'honorer". Il faut dire que la metteur en scène qui a fait dans les années 70 tout comme sa frangine, Hamida l'école d'art dramatique de Moscou, ainsi que la Sorbonne, garde un rythme de production d'une pièce à peu près tous les deux ans. Parfois, quand les subventions arrivent facilement comme c'est le cas pour Aïcha wa El Haraz montée dans le cadre de la manifestation d'"Alger, capitale de la culture arabe", Fouzia Ait El Hadj monte la cadence de la production à une pièce tous les ans. Plusieurs fois primée dans les festivals nationaux et internationaux, (notamment celui de Carthage), l'artiste qui favorise la production théâtrale pour enfants, a eu à reprendre de nombreux classiques d'auteurs connus tel Garcia Lorca, ou encore Arthur Miller. Sa philosophie du théâtre, est en porte-à- faux avec l'école brechtienne qui voudrait que la scène soit un lieu d'apprentissage et de prise de conscience. Pour Fouzia Aït El Hadj, le théâtre est, avant tout " un spectacle distractif, avec des couleurs, de la musique et de l'humour…. "


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