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La finance islamique se fraye un chemin
Attaquant de nouveaux marchés en Asie
Publié dans Le Maghreb le 07 - 03 - 2010

L'Inde, dont l'économie est en plein essor malgré la crise mondiale, aspire à introduire les produits financiers islamiques dans son système bancaire et
monétaire afin d'attirer de nouveaux capitaux, particulièrement des pays du Golfe qui prospectent des opportunités d'investissement dans les marchés émergents, en conformité avec les dispositions de la Charia. En dépit de l'absence du feu vert de la Banque centrale indienne, plus haute autorité financière du pays, plusieurs produits islamiques commencent à se frayer, de manière progressive, un chemin sur le marché indien, dans un geste dirigé vers les citoyens de confession musulmane et les travailleurs expatriés. Les Musulmans représentent près de 20% de la population globale de l'Inde, estimée à 1,2 milliard d'habitants, ce qui renforce les chances de réussite du système financier islamique dans ce pays, qui vient juste après l'Indonésie et le Pakistan en termes du nombre des adeptes de la foi musulmane. Selon des statistiques gouvernementales, plus de 5 millions de ressortissants indiens travaillent dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), avec une écrasante majorité de musulmans, dont les transferts se chiffrent à des millions de dollars par an. Le gouvernement indien cherche à tirer profit de l'expérience des pays arabes dans ce domaine pour pouvoir s'assurer une part des investissements arabes estimés à quelque 3.500 millions de dollars, note-t-il, estimant que son pays reste "une destination privilégiée" pour ces capitaux en cette période d'incertitude, à cause de la crise économique mondiale. Après une étude approfondie de la question, la Banque centrale a, elle aussi, avalisé le lancement sur le marché boursier d'obligations conformes à la Charia, balisant le terrain devant l'installation de la finance islamique dans ce pays, au cours des prochaines années. Il faut dire aussi, qu'en Europe , la finance islamique commence à prendre des racines. Au Royaume-Uni, trois banques islamiques ont déjà pignon sur rue et les établissements financiers britanniques ouvrent des "islamic windows" pour garder leurs clients musulmans. En Allemagne, la Kuwait Turk Bank, une banque basée en Turquie et au Koweït, a reçu l'agrément des autorités du Bade-Wurtemberg pour ouvrir, dès 2010, des bureaux à Mannheim et distribuer des produits financiers "charia compatible". Elle prévoit d'ouvrir dix succursales en Allemagne. En France, depuis 2008, le gouvernement et les milieux financiers multiplient les efforts pour attirer en France une partie des 500 milliards de "pétrodollars" (environ 370 milliards d'euros) actuellement investis à Londres ou New York. Les détenteurs de capitaux islamiques répondent qu'ils sont intéressés par la place financière parisienne, mais insistent discrètement pour avoir le droit de s'adresser directement à la population musulmane de France. La conversion du cadre juridique et notamment du code civil aux principes du droit islamique se heurte toutefois à des résistances. Ainsi, le 14 octobre 2009, 60 députés socialistes ont fait annuler par le Conseil constitutionnel deux articles de la loi sur l'accès au crédit des petites et moyennes entreprises (PME), qui auraient permis d'assouplir le régime de la fiducie. Le Conseil constitutionnel ne s'est pas prononcé sur le fait de savoir si une fiducie réformée favorisait les formes de crédit islamique, mais a jugé que ces deux articles n'avaient rien à voir avec le projet de loi dans lequel ils étaient insérés. Résultat : le lancement d'une émission obligataire de plus d'un milliard d'euros sous la forme d'un sukuk (obligation islamique) qui devait avoir lieu sur la place de Paris fin 2009 a dû être reporté. Les banques islamiques du monde arabe attendent avec impatience l'ouverture d'un marché de six millions de personnes. Et les banques françaises se préparent à ouvrir - comme les britanniques - des "guichets islamiques" distincts des agences du réseau traditionnel. En attendant le jour J, elles testent des produits susceptibles de séduire la clientèle musulmane pratiquante. La Société générale expérimente, depuis 2008, deux produits financiers conformes à la charia dans l'île de la Réunion. BNP, qui affirme n'avoir aucune initiative de ce côté-là, testerait elle aussi à la Réunion, via sa filiale Cortal Consors, un produit en conformité avec la loi islamique : le Shariah Phoenix 7 %. Le Crédit agricole, qui se vante d'une "expérience de quinze ans dans la gestion de fonds conformes à la charia", offre aux institutionnels une sicav "charia compatible". Quant aux assureurs mutualistes, ils ont pris connaissance en décembre 2009 d'un rapport qu'ils avaient commandé à Cedormir Nestorovic, professeur à l'Essec, sur le takaful, un produit d'assurance conforme à la charia.

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