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"Où j'ai laissé mon âme" de Jérôme Ferrari
A paraître chez Acte Sud le 18 août prochain
Publié dans Le Maghreb le 14 - 08 - 2010

"Où j'ai laissé mon âme", un roman signé Jérôme Ferrari, sortira le mercredi 18 août 2010 aux éditions Actes Sud. Un livre qui revient sur les événements historiques de l'Algérie année 1957. Les personnages centraux de ce roman sont des militaires français : le capitaine André Degorce retrouve le lieutenant Horace Andreani avec lequel il a affronté l'horreur des combats puis de la détention en Indochine. " Désormais, les prisonniers passent des mains de Degorce à celles d'Andreani, d'un tortionnaire à l'autre : les victimes sont devenues bourreaux. Si Andreani assume pleinement ce nouveau statut, Degorce, dépossédé de lui-même, ne trouve l'apaisement qu'auprès de Tahar, commandant de l'ALN, retenu dans une cellule qui prend des allures de confessionnal où le geôlier se livre à son prisonnier.
Sur une scène désolée, fouettée par le vent, le sable et le sang, dans l'humidité des caves algéroises où des bourreaux se rassemblent autour des corps nus, Jérôme Ferrari, à travers trois personnages inoubliables, rassemblés dans la douleur par les injonctions de l'Histoire dans une douleur qui n'a, pour aucun d'eux, ni le même visage ni le même langage, trace, par delà le bien et le mal, un incandescent chemin d'écriture vers l'impossible vérité de l'homme dès lors que l'enfer s'invite sur terre." Selon la note de l'éditeur.
D'après certains critiques, " Où j'ai laissé mon âme " serait une œuvre littéraire forte, grave et engagée, à mille lieues d'un énième roman distrayant qui serait certes plaisant mais resterait léger. L'écriture de Jérôme Ferrari interpelle et séduit, et dans sa perfection stylistique et par la gravité de son sujet.
Quand la victime devient bourreau
Le capitaine André Degorce a connu l'horreur des camps de concentration en 1944, résistant pendant la seconde guerre mondiale, il a été déporté à l'âge de 19 ans. Il est aussi rescapé de Diên Biên Phu et des camps du Viet Minh, où il a fait la connaissance du Lieutenant Horace Andreani. Ils se retrouvent tous deux à présent en Algérie, où pendant 3 jours de mars 1957, autour du personnage de Tarik Hadj Nacer, dit Tahar, colonel à l'ALN, l'auteur nous plonge dans l'horreur des victimes devenues bourreaux. Certaines scènes de torture sont difficilement soutenables, pourtant l'on sait par de nombreux documents historiques qu'elles ont été réelles. Marié à une veuve de guerre de dix ans son aînée, André Degorce reçoit les lettres de sa femme, mais ne peut lui répondre, ou alors succinctement, sans jamais approcher la réalité de sa situation. Roman exigeant dans sa forme et son écriture, il interpelle inévitablement sur la nature humaine et ces arrangements avec soi-même qui s'ils permettent de survivre, ne sont pas moins lucides : malgré ses efforts de respect, Degorce a bien perdu son âme, là, en Algérie, et à jamais. D'une écriture tout en poésie, sans artifices, qui va à l'essentiel, Jérôme Férrari s'en sert comme une arme pour mieux pénétrer l'atmosphère des geôles algéroises et dépeindre cet univers moite, sombre et menaçant où toutes les lois humaines sont bafouées, rendant la vérité indiscernable et laissant l'âme devenir prisonnière d'une logique implacable régissant la pensée et l'action. Une même période de l'Histoire collective partagée par ces deux hommes et deux destins individuels qui s'opposent dans la conception des valeurs. Excellent texte dans lequel deux consciences vont être confrontées aux frontières du bien et du mal, dont l'une, celle du capitaine Degorce va être réveillée par la conscience collective, l'Histoire, pour signifier au capitaine que son âme a été enfouie, sacrifiée au détriment de la beauté que symbolisent les décorations et l'honneur militaire. Un texte philosophique, sensible, vrai et percutant. Un roman fort de la rentrée.
Né à Paris en 1968, Jérôme Ferrari, après avoir été, durant quatre ans, professeur de philosophie au lycée international d'Alger, vit actuellement en Corse, où il enseigne depuis 2007.


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