Le rôle de la femme dans le développement des activités économiques des pays n'est plus à démontrer. Elles se sont impliquées depuis fort longtemps et le Journée internationale de la femme, le 8 mars, n'est qu'une des dates historiques rappelant ce rôle important de la femme dans le développement du pays. Dans les pays musulmans, il est bien loin où l'exercice d'un métier par une femme était un tabou. Les femmes algériennes ont prouvé qu'elles réussissent bien à occuper des places dans le monde du travail, en investissant avec succès et détermination dans des créneaux économiques. D'ailleurs, cela s'est très bien confirmé par les chiffres, puisque le Centre national du registre du commerce (CNRC), indique que le nombre de femmes à avoir un registre du commerce a atteint 114.947 personnes à fin janvier 2011, contre 113.543 en 2009, soit 8,15% du nombre global des commerçants inscrits au CNRC. D'autre part, la même source précise que les femmes chefs d'entreprise sont implantées en grand nombre dans les grands pôles économiques et urbains, particulièrement dans les wilayas d'Alger (8,53%), Oran (6,5%), Tlemcen (3,93%), et Sidi Bel-Abbes (3,49%). Ainsi, et grâce à leur détermination, leur persévérance et des efforts soutenus, elles ont pu traverser avec brio les différentes étapes que requiert l'opération de création d'une entreprise ou la concrétisation d'un projet dans le cadre d'un des dispositifs de l'emploi. C'est ainsi qu'elles ont bien investi dans un projet que ce soit l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), l'Agence nationale de gestion des micro-crédits (Angem) ou la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) avant de démontrer toute leur capacité à bien suivre l'évolution. Telle cette diplômée de l'Ecole vétérinaire qui a bien réussi à passer du statut de chômeuse en celui de chef d'une micro-entreprise d'apiculture produisant plusieurs types de miel. Une autre citoyenne de Tizi Ouzou a bien réussi en investissant dans l'industrie des pâtes alimentaires traditionnelles. Une activité qui lui a permis d'obtenir une médaille d'argent décernée par la FAO (organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) suite à sa participation à la foire des produits en 2010. Certaines ont même démontré leur savoir-faire telle cette Oranaise qui emploie une trentaine de jeunes, pour la sous-traitance avec des entreprises industrielles qui lui fournissent les déchets et d'autres qui utilisent les produits recyclés pour l'emballage. L'artisanat est aussi un bon créneau, sinon celui où les femmes réussissent le mieux. C'est ainsi qu'on voit bien cette Constantinoise, femme au foyer, qui a réussi dans la réalisation de son projet de broderie traditionnelle. Elle qui emploie actuellement quatre jeunes filles. Le champ économique est donc bien investi par les femmes et elles ont même prouvé qu'elles peuvent bien rivaliser avec les hommes. Une manière comme une autre de prouver que la différence de sexe ne pose, désormais, aucun problème pour relever n'importe quel défi…