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Fausse bonne idée !
Exploitation des gaz de schiste en Algérie
Publié dans Le Maghreb le 14 - 03 - 2011

Face au recul de la production, l'Algérie essaie d'explorer toutes les pistes afin de reconstituer ses réserves en gaz. Les responsables du secteur de l'énergie se sont d'abord appuyés sur la relance de l'exploration dans le bassin Sud-Ouest, qui passe pour être le nouvel eldorado gazier algérien, mais les ressources conventionnelles ne semblent plus suffire. Les derniers chiffres font état du recul des réserves exploitables, ce qui a induit une baisse des capacités de production algériennes de 5 à 6 milliards de m3. Cette situation a eu un impact sur les exportations, lesquelles ont baissé d'environ 11% en 2009 et ont atteint un volume de 54,5 milliards de m3, loin de l'objectif de 85 milliards de m3 pour 2012. Certains observateurs commencent même à mettre en doute les capacités de l'Algérie à tenir ses engagements à l'international, d'autant plus que la consommation interne ne fait qu'augmenter. Dans une récente analyse, le professeur Abderrahmane Mebtoul a mis en avant que les responsables du secteur veulent aller vers des exportations de 85 milliards de mètres cubes de gaz à l'horizon 2014/2016 avec une consommation en interne de 40 milliards de m3. Emettant l'hypothèse que l'Algérie puisse atteindre une production de 100 milliards de mètres cubes gazeux avec des prévisions d'exportation de 100 milliards de mètres cubes à l'horizon 2020 et dans une perspective dynamique de développement allant vers 60 milliards de mètres cubes gazeux de consommation intérieure, selon les estimations du Creg, cela donnera un déficit de 60 milliards de mètres cubes gazeux, donc d'une découverte additionnelle, durant cette période, d'un volume plus élevé, soit plus de 70% de la production actuelle. Face à toutes ces craintes, l'Algérie veut avancer l'argument des ressources hydrocarbures non conventionnelles, autrement dit, le gaz et l'huile de schiste. Si la réflexion a été lancée depuis plus d'une année, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a choisi la plus grande ville du Texas, Houston où se tient le Cera Week 2011 pour son effet d'annonce. Le ministre a d'ailleurs, profité de l'occasion pour indiquer que l'Algérie avait l'intention d'exploiter les ressources de gaz de schiste dont elle dispose, histoire de rassurer ses clients et s'aventurera même à affirmer qu'en matière de gaz non conventionnels l'Algérie est aussi bien nantie que les Etats-Unis, lesquels ont réussi à révolutionner le marché spot du gaz en mettant sur le marché de grosses quantités de gaz de schiste, ce qui a eu un impact les cours, les conduisant à une baisse de 200 %. Même si le ministre de l'Energie et des Mines, a indiqué que l'objectif de l'Algérie est de déterminer le potentiel réel de ces ressources, il a déclaré que d'après les premières estimations l'Algérie, qui est déjà un des plus importants exportateurs de gaz naturel dans le monde, disposerait de près de 29 000 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnels piégés à plus de 1 000 mètres de profondeur en plus, bien entendu, de 150 000 milliards de mètres cubes de réserves en gaz conventionnels. M. Yousfi a déclaré que l'Algérie allait demander l'aide de compagnies étrangères spécialisées dans l'exploitation des gaz de schiste, malgré les conséquences désastreuses pour l'environnement qu'elle engendre et les nombreuses incertitudes qui l'entourent. " Nous sommes en train de préparer un programme pilot et de choisir une région où toutes les conditions sont réunies. Le programme sera réalisé par la Sonatrach et un partenaire étranger ", a-t-il ajoute. Cet intérêt pour le gaz de schiste ne date pas d'aujourd'hui. A la fin de l'année 2009, le département de l'énergie annonçait qu'un programme pour l'exploitation des gisements de gaz non conventionnels était en cours de lancement. Aussi, Sonatrach a entrepris de former ses cadres sur ces techniques d'extraction des gaz non conventionnels. Par ailleurs, la compagnie française Total porte un intérêt particulier à ces gisements. Ainsi, Total a récemment affiché son intérêt pour l'acquisition de positions dans le gaz de schiste en France, au Danemark, en Argentine et en Afrique du Nord, plus précisément en Algérie. Plus récemment, Sonatrach et BP ont annoncé leur intention de nouer un partenariat dans ce sens. Mais jusqu'à présent personne n'a soulevé l'opportunité d'un tel programme ni quels en seraient les coûts réels et pas seulement en termes financiers. Au Canada, en France et même aux Etats-Unis, l'exploitation des gaz de schiste font l'objet d'une violente opposition. En cause, le fait que les forages induits par ce genre d'exploitation nécessitent d'importantes quantités d'eau et de détergents. Ils provoqueraient mêmes des émissions radioactives. Dans ce sens, le New York Times a consacré récemment de gros moyens au déchiffrage des quelque 30 000 pages de documents confidentiels provenant de l'Agence américaine de protection de l'environnement, l'EPA, et de différentes sources internes à l'industrie qu'il s'est procurés.
La version on-line du quotidien New York Times publie également une carte qui recense la radioactivité présente dans 149 des quelque 200 puits installés dans l'Etat de Pennsylvanie et recense 42 puits dont l'eau rejetée dépasse la norme autorisée pour l'eau potable en radium, 4 dans le cas de l'uranium, 41 dans celui du benzène, 128 les dépassent pour le " gross alpha " (des radiations causées par les émissions d'uranium et de radium). De son côté, le professeur Abderrahmane Mebtoul a mis l'accent sur la nécessité de se pencher sur les coûts d'exploitation de nos réserves en gaz, qu'elles soient conventionnels ou pas. Il estime actuellement que les prix du gaz susceptibles d'assurer une rentabilité au GNL est de 14/15 dollars le million de BTU et 10/11 dollars pour le gaz naturel transporté par gazoduc. L'on se demande alors quels seraient les prix à même d'assurer une rentabilité à l'exploitation de gaz de schiste qui nécessite une technologie plus poussée. Il faut rappeler dans ce sens que le prix du gaz aujourd'hui ne dépasse guère les 5 dollars pour le million de BTU. Il convient de signaler que le gaz non conventionnel représente à peine 4 % des réserves mondiales de gaz, selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Mais il a assuré 12 % des volumes produits dans le monde l'an dernier. En 2030, le gaz non conventionnel devrait représenter près de 60 % de la production américaine de gaz, contre à peine 30% en 2000, selon l'AIE. C'est dans ce sens, justement, que l'Algérie présentera au Forum d'Oran une étude globale sur la situation du marché gazier.

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