"La mise en service de ce gazoduc commencera le mois d'avril avec l'acheminement des quantités de gaz contractuelles", a déclaré, jeudi dernier, le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, à l'issue d'une séance d'ouverture des offres pour l'attribution de blocs d'exploration d'hydrocarbures. D'ailleurs cette annonce est également confirmée par le représentant du groupe espagnol Cepsa, dont la compagnie a décroché un bloc d'exploration, lors de cet appel d'offres, qui a déclaré, pour sa part que "l'entrée en service de ce projet interviendra le premier avril 2011". D'ailleurs, pas plus tard qu'au début de ce mois de mars, ce gazoduc Medgaz, reliant l'Algérie (Béni-Saf) à l'Espagne (Almeria), a été mis en gaz par d'une part, Noureddine Cherouati, P-DG du groupe Sonatrach et d'autre part, Pedro Miro, Président du Conseil d'administration du consortium Medgaz en présence des cadres de Sonatrach et des représentants des différents actionnaires de Medgaz. Avec la mise en service de ce projet, le gaz atteindra la ville espagnole d'Almeria après une durée de trois heures. Cette opération de mise en gaz a été précédée, faut-il, le rappeler également, d'une phase d'essai (novembre 2010-janvier 2011). Il est utile de savoir que long de quelque 1 050 km dont 550 km sur le territoire algérien et d'une profondeur de plus de 2 000 mètres sous la Méditerranée , le gazoduc dispose d'une capacité totale de 11,4 milliards m3 par an dont 8 milliards de m3 destinés à l'exportation. Ainsi, le Medgaz, va relier l'Algérie (Béni-Saf) à l'Espagne (Almeria), et devrait acheminer près de 8 milliards de m3 par an, alors que sa capacité de transit totalise les 11,4 milliards de m3. D'une longueur de 1 050 km, dont 550 km sur le territoire algérien, Medgaz a coûté près d'un milliard d'euros. Il faut également précisé que le groupe algérien Sonatrach est majoritaire dans le consortium Medgaz avec 36% des actions. Iberdrola et Cepsa (Espagne) en détiennent 20% chacune, alors qu'Endesa (Espagne) et GDF-Suez (France) disposent de 12% chacune. Cette première concrétisation du projet permet donc de rassurer l'Europe, principal marché pour le GNL algérien, après la baisse de la demande américaine. Il faut noter que l'Algérie est un des plus importants pays exportateurs de GNL, avec une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an. Enfin, à rappeler également que prévue initialement pour la fin de l'année 2009, la mise en service du gazoduc devant relier l'Espagne à l'Algérie a été retardée pour septembre 2010 et ensuite pour la fin du mois de novembre dernier avant d'être finalement fixée au mois d'avril prochain.