Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est arrivé, hier matin à Annaba, pour une visite d'inspection et de travail de deux jours. Accompagné d'une délégation ministérielle, le chef de l'Etat s'est tout de suite dirigé vers le chantier de la nouvelle aérogare dont il a inauguré les travaux de réalisation. Cette infrastructure devra permettre le traitement de quelque 700 000 passagers par an, extensible à 1,5 million de passagers par an. Elle comprend huit salles d'embarquement, un parking de 450 véhicules, un hall central réservé aux formalités d'enregistrement des passagers et bagages, une place commerciale dotée d'une aire de détente et des locaux administratifs. Les travaux de réalisation de ce projet confiés à la société égyptienne "Arab Contractors", pour une autorisation de programme de plus de 640 millions de dinars, ont démarré en août 2006. Le président de la République a d'ailleurs saisi l'occasion pour demander aux responsables de ce projet de multiplier la rotation des équipes chargées des travaux de réalisation de cette infrastructure, afin d'éviter la réévaluation financière du projet. Le chef de l'Etat a également procédé à la pose de la 1re pierre pour la réalisation d'un échangeur sur la RN44, à proximité de l'aéroport international Rabah-Bitat d'Annaba. Ce projet d'un montant de 200 millions de dinars va être livré en janvier 2008. Par la suite, un exposé sur la réhabilitation du téléphérique Annaba-Seraïdi, sur un tronçon de 12,5 km, a été présenté au chef de l'Etat. Le téléphérique, à l'arrêt depuis plusieurs années, va bénéficier d'une opération de renouvellement de l'ensemble de ses équipements. Il sera opérationnel en juin 2008. Aussi, le président Bouteflika a exigé des responsables de "réanimer" au plus vite le chantier pour éviter de reprendre les travaux à zéro. Un autre exposé consacré à l'étude de faisabilité d'un tramway à Annaba a été également présenté au président de la République. Cette étude porte sur la détermination du tracé du tramway qui part d'El Bouni jusqu'à la corniche en traversant la ville d'Annaba. En fin de matinée, la délégation s'est rendue à la mosquée Abou-Merouane Echarif, située dans le quartier de la vieille ville d'Annaba, où le chef de l'Etat a été reçu par les représentants des Zaouïas, avant de visiter le mausolée de cette mosquée antique qui fut transformée par l'administration coloniale en hôpital. Un exposé consacré au projet de la Grande Mosquée d'Annaba, prévue sur les hauteurs de la cité de Boukhadra (El Bouni), a été présenté au président de la République. Ce projet comporte un ensemble de structures dont une salle de prière d'une capacité de 35 000 fidèles, Dar El Fetwa et un centre culturel. Le président de la République a ensuite inauguré le projet de réalisation d'un centre d'affaires au titre d'un investissement direct étranger (IDE) Emirati. Ce projet nécessite un investissement de 10 milliards de dinars et devrait employer une fois livré, 4 000 personnes, chiffre qui peut atteindre les 6 000 travailleurs, Sur le site, le président Bouteflika a insisté sur le respect du délai de réalisation de ce projet fixé à 36 mois. Il a également exhorté son promoteur à multiplier les équipes de travail pour être au rendez-vous des échéances et de donner une importance particulière à la qualité de l'ouvrage. Par ailleurs, le président de la République a inauguré, au centre ville de Annaba, l'hôtel "Majestic", qui compte 91 chambres, 194 lits et un parking de stationnement de 60 véhicules. Cet établissement de quatre étoiles, a été mis en service le 15 janvier 2006. D'autre part, le président de la République a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d'un centre anticancer. Après avoir reçu des explications sur ce projet, le chef de l'Etat a proposé que ce centre soit à sa réception, baptisé au nom de Al Saoud, afin qu'il symbolise la fraternité liant les deux peuples algérien et saoudien. Les travaux de ce projet d'une capacité de 150 lits, enregistrent un taux d'avancement de 25 pour cent. Ce centre qui devra être livré vers la fin du premier semestre 2008, comprend quatre unités thérapeutiques, un laboratoire et une pharmacie spécifique pour le traitement et la prise en charge des cancéreux. D'un coût global de 1,8 milliard de dinars du fonds saoudien de développement, cette infrastructure, à vocation régionale et implantée dans l'enceinte de l'hôpital Ibn Rochd, permet, a-t-on souligné, une prise en charge multidisciplinaire des patients à la faveur de la disponibilité d'équipements modernes. Outre la prise en charge des soins spécialisées, cet établissement qui aura pour mission la formation et la recherche médicale, intégrera également les activités de radiothérapie transcutanées et curiethérapie, de chimiothérapie et de médecine nucléaire.
