Le 3 mai de l'année dernière, l'ex-ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information, M. Hamid Bessalah, avait déjà annoncé que le gouvernement algérien était prêt à racheter la marque Djezzy appartenant au groupe Orascom Télécom Algérie (OTA). Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a confirmé, dimanche à Alger, que l'Etat algérien est décidé à racheter l'opérateur de téléphonie mobile ''Orascom Télécom Algérie'' (OTA). M. Ahmed Ouyahia confirme et assure ainsi: ''Je vous confirme que l'Etat algérien rachètera Djezzy (nom commercial d'OTA)''. C'est ce qu'il a déclaré, hier, en réponse à une question sur la situation de l'évaluation financière de cet opérateur, lors de la conférence de presse organisée à l'issue des travaux de la tripartite ''je vous confirme que la procédure (de rachat) ira à son terme”, a-t-il précisé. Cela rappelle bien l'intervention de M. Bessalah le 3 mai de l'année dernière qui, interrogé lors d'un point de presse en marge d'une réunion des cadres du secteur, avait répondu : "Bien sûr", avant d'expliquer que les propriétaires d'OTA, en décidant de céder l'entreprise à une firme étrangère, n'ont pas respecté les clauses du cahier des charges et la législation algérienne. "C'est pour cette raison que le gouvernement algérien, juste après l'information officielle d'OTA faisant part de négociations avec un opérateur sud-africain, a exigé des propriétaires de ce groupe de respecter la législation nationale, notamment en ce qui concerne les règles de cession", a-t-il rappelé, affirmant que "l'Algérie a l'intention d'appliquer le droit de préemption sur la totalité du capital de l'entreprise". Il a souligné qu'"avant d'aller négocier ailleurs, il fallait demander l'autorisation de l'ARPT" (Agence de régulation de la poste et des télécommunications, NDLR). "Ce qui est demandé aujourd'hui à OTA, qui est une société de droit algérien, est d'appliquer le droit de préemption, prévu par la loi de finances complémentaire (LFC), s'adresser à l'Etat algérien pour parler des règles de cession et appliquer ce qui est prévu dans la licence en termes de changement d'actionnariat", a-t-il poursuivi. Il a précisé qu'OTA, "qui n'a pas rempli les clauses du cahier des charges, devait d'abord régler ses problèmes de fiscalité, de paiement de redevances, tout ce qui appartient au domaine national et des impôts". De son côté, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia a précisé, hier, que le cabinet ''Sherman and Sterling LLP France'' avait été chargé, en janvier dernier, d'accompagner le gouvernement algérien dans l'opération d'acquisition d'OTA, en vertu de son droit de préemption introduit dans la loi de finances 2009. A une question sur le montant de l'évaluation d'OTA faite par ce cabinet d'affaires, il a seulement indiqué ''laissez-les faire leur travail''. ''Sherman and Sterling LLP France'' avait soumissionné pour un montant de 2,155 millions de dollars, et proposé un délai de 100 jours pour l'achèvement de l'évaluation d'OTA. Il est très important de rappeler enfin que la loi de finances 2009 avait instauré le "droit de préemption" selon lequel tout changement de propriétaire en matière de licence soit fait avec l'autorisation de l'ARPT et les pouvoirs publics.