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La sécurité alimentaire marginalisée dans les accords Euromed
Selon une étude sur l'évolution de l'agriculture dans le bassin méditerranéen
Publié dans Le Maghreb le 02 - 06 - 2011


Une étude publiée hier par le centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes vient de mettre l'accent sur les vulnérabilités des agricultures dans la région Euromed ainsi les défis auxquels est confrontée la politique de la sécurité alimentaire dans la région. Ainsi, l'objectif de cette note est de livrer un état des lieux synthétique des relations agricoles entre l'Union européenne (UE) et les dix pays partenaires méditerranéens (PPM), en revenant dans un premier temps sur le contexte régional, puis en présentant la situation des accords de libre-échange, et enfin en proposant quelques données générales sur le commerce agricole euro-méditerranéen. Présentant un panorama général de l'agriculture méditerranéenne, l'étude en question souligne que dans le cadre euro-méditerranéen, mis en place avec le Processus de Barcelone lancé en novembre 1995, les relations agricoles ont toujours constitué un domaine spécifique, tenant compte des sensibilités régionales et des productions concernées quant à la perspective d'ouverture des marchés et de libéralisation progressive des échanges. Cette sensibilité explique notamment que l'agriculture aura été l'un des grands parents pauvres de la coopération euro-méditerranéenne pendant près d'une décennie (1995-2005), restant presque absente des négociations commerciales entre l'Union européenne et les dix pays partenaires méditerranéens (PPM). Il faut dire aussi que les questions agricoles et alimentaires n'étaient pas prioritaires, au tournant du Millénaire, dans l'agenda international et dans le vaste mouvement de globalisation dominé par la doxa libérale. Depuis quelques années, et notamment avec la crise alimentaire de 2008, l'agriculture fait son retour et semble redevenir stratégique. Simultanément, la fragilité alimentaire de la majorité des PPM s'est aggravée, faute de politiques de développement agricoles appropriées. Cette vulnérabilité est aussi le résultat d'une offre structurellement insuffisamment forte pour répondre à la demande, qu'une série de facteurs d'ordre à la fois démographiques, socio-économiques et environnementaux tend à expliquer. Dans l'ensemble des PPM, on est passé de 158 millions d'habitants en 1980 à 290 millions en 2010, et on devrait atteindre 336 millions de personnes à l'horizon 2020. Malgré l'exode vers les villes et l'urbanisation, la croissance de la population, en valeur absolue, se poursuit dans la plupart des pays. En outre, il faut pour ces pays produire plus mais avec moins de ressources en eau et en sols (hormis dans le cas de la Turquie, stress hydrique prononcé et quasi-totalité des terres arables déjà exploitées dans les PPM) tout en s'adaptant aux contraintes climatiques et pédologiques qui se durcissent (sécheresses récurrentes, désertification). La dépendance aux importations agricoles au Sud et à l'Est de la Méditerranée constitue une réalité structurelle. La hausse tendancielle des prix alimentaires sur le marché international accentue depuis quelque temps la pression sur ces pays, amenés à diversifier graduellement leurs approvisionnements qui viennent du monde entier, en particulier des grandes puissances agro-exportatrices (Etats-Unis, Canada, Argentine, Australie, Brésil, Russie, Ukraine…). Dans un contexte d'ouverture graduelle de leurs économies, les enjeux sont donc multiples sur la libéralisation des échanges agricoles pour ces pays, sachant que leur déficit agro-commercial se creuse peu à peu. En effets les importations agricoles totales (produits non-alimentaires compris) augmentent régulièrement. En outre, c'est la problématique des lenteurs des avancées dans le dossier agricole dans le cadre euro-méditerranéen qui vient d'être soulevée. En effet, estime les rédacteurs de l'étude en question, il n'est pas possible de revenir ici en détail sur les raisons ayant motivé l'exception agricole du champ des négociations commerciales euro-méditerranéennes entre le lancement du Processus de Barcelone et le début des années 2000. Il faut attendre novembre 2003 pour que soit organisée, à Venise sous présidence italienne, la première conférence euro-méditerranéenne des ministres de l'Agriculture, dont les conclusions ont porté sur le développement rural, la promotion de la qualité des produits agricoles et le soutien à l'agriculture biologique. Par son format institutionnel (27 pays à l'époque, 15 membres de l'UE et 12 partenaires méditerranéens), cette rencontre reste unique à ce jour dans l'historique de la coopération euro-méditerranéenne. En 2005, quelques pas en avant ont été effectués. Un Comité de suivi pour une " Feuille de route euro-méditerranéenne sur l'agriculture " a été instauré. Surtout, l'UE décide cette année-là d'ouvrir des négociations avec les PPM afin d'accroître la libéralisation réciproque des échanges de produits agricoles et de la pêche, tant frais que transformés. Ainsi, dès 2006, la Commission européenne traite le chapitre agricole, de manière bilatérale, avec les PPM qui le souhaitent. L'objectif consiste à élargir les accords de libéralisation agricole avec de nouvelles règles de négociation, caractérisées par la réciprocité (l'effort doit être partagé par l'UE et les PPM). Cependant, on soutient l'approche graduelle et progressive, avec le principe de l'asymétrie temporelle (l'UE devant accepter un rythme d'ouverture plus lent chez les PPM). De plus, on préconise la définition par pays d'une liste d'exception avec les produits les plus sensibles à ne pas inclure dans le processus de libéralisation totale (néanmoins ces produits peuvent faire l'objet d'une libéralisation partielle dans le cadre de contingents préférentiels). Mais le rythme des négociations sera très lent depuis 2006. Sur la base de la feuille de route euro-méditerranéenne sur l'agriculture, la Jordanie en 2007, puis l'Egypte et Israël en 2009, ont conclu un accord de libéralisation additionnelle avec l'UE qui intègre désormais les produits agricoles. Pour la Jordanie, la quantité de produits concernés ne représente pas de grands volumes et les négociations se sont vite achevées. En Israël, le principe d'asymétrie n'est pas appliqué, car il ne s'agit pas d'un pays " en développement ". Pour l'Egypte, l'accord, entré en vigueur en juin 2010, donne à l'UE un accès libre et immédiat au marché égyptien pour près de 90 % des exportations de produits agricoles et de la pêche, à l'exception du tabac, des vins et spiritueux et de la viande de porc, des sucreries, du chocolat, des pâtes alimentaires et des produits de la boulangerie, dont les droits de douane seront réduits de moitié. En contrepartie, le marché de l'UE sera libéralisé pour tous les produits, à l'exception des tomates, des concombres, du riz, des artichauts ou des fraises, entre autres, pour lesquels les accords en vigueur continueront de s'appliquer.

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