Selon les indications qu'a faites, avant-hier, le programme des Nations unies pour le développement (Pnud), les investissements dans le secteur mondial de l'énergie, entre 2009 et 2010, ont augmenté de 30%, atteignant un chiffre record de 243 milliards de dollars. Néanmoins, il est constaté que 90% de ces investissements en énergie propre sont destinés aux pays du G20 et 10% seulement au reste du monde. Dans sa présentation du nouveau guide intitulé "Catalyser le financement de la lutte contre le changement climatique", destiné aux décideurs des pays en développement les conseillant sur les moyens d'accéder aux marchés du financement-climat, Mme. Rebeca Grynspan, la représentante du Pnud, a indiqué que la majorité des gouvernements manque d'idées et de dispositions nécessaires pour s'imposer dans le paysage complexe et hautement technique du financement de la lutte contre le changement climatique. "La présence mondiale du Pnud, son savoir-faire en matière de développement de capacités et son expérience considérable dans le domaine du financement du développement nous permettent d'accompagner les pays à travers ce processus, en les aidant à développer leurs capacités afin d'attirer et d'orienter les investissements vers le développement humain durable", a-t-elle commenté. Selon elle, le planisme d'un futur vert, à faible niveau d'émissions et résistant au changement climatique pose trois difficultés majeures aux gouvernements des pays en développement. Il s'agit de l'accès aux sources neuves et novatrices de financement du climat, la création des liens entre les stratégies de lutte contre le changement climatique et les objectifs en matière de développement national et enfin les moyens d'utilisation des ressources financières publiques, qui limitées pour attirer des capitaux privés. "Le financement public est indéniablement un élément-clé de cette problématique, mais à lui seul, il ne sera pas suffisant pour transformer les économies", a assuré Mme. Grynspan.