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Les ouvrages sont présentés au SILA
Les éditions Sédia traduisent la trilogie dibiènne du français à l'arabe
Publié dans Le Maghreb le 25 - 09 - 2011

Il fallait attendre 2011 pour voir sur quelques unes de nos librairies, la traduction de la trilogie dibiènne, comportant le fabuleuse, " Grande maison", "L'incendie" et "Le métier à tisser." Presque un quart de siècle après la publication aux éditions du Seuil de ces trois ouvrages, le public algérien et notamment les arabophones, peuvent enfin accéder aux trois textes majeurs de l'écrivain, Mohamed Dib, un auteur que certains considèrent comme le précurseur du roman algérien, ignorant ainsi qu' Apulée de Madaure, un berbère qui a vécu à Souk Ahras, a bien écrit vers 150 avant Jésus-Christ, le célèbre roman, "La métamorphose ou l'âne d'or." Ouvrages qui nous replongent dans l'ambiance terrifiante de la colonisation avec ses corollaires de misères et d'humiliations, ces ouvrages successifs sont un témoignage saisissant du contexte historique d'avant le soulèvement populaire. Bien avant l'Algérie, Le Liban puis la Syrie, ont procédé à la traduction en langue arabe de cette trilogie référentielle qui aide à mieux comprendre une phase historique et même sociologique d'une contrée écrasée par l'envahisseur français. En pleine fête du livre (Salon international du livre d'Alger, SILA -du 22 septembre au premier octobre-) et à la faveur de "Tlemcen capitale de la culture arabe 2011", les éditions Sédia proposent de redécouvrir les trois ouvrages phares de l'un des écrivains algériens, le plus marquant de la fin du 20ème siècle. Traduite du français à l'arabe par Ahmed Ben Mohamed Bakelli et financée par le commissariat de "Tlemcen capitale de la culture arabe ", cette trilogie qui sera visible au stand Sédia du SILA, vient de paraître dans la collection Mosaïque de cette même maison. Une collection qui a quelques années déjà, et qui s'intéresse surtout aux écrivains algériens, qui vivent et écrivent, Outre-mer. Les dialogues ont été traduits en langue dialectale, un choix du traducteur qui estime que cela renforcerait, " l'algérianité ", ou si l'on veut, l'ambiance hautement algérienne, du texte dibien. Un choix émanant sans doute de l'influence qu'a dû susciter chez le traducteur, l'excellent, " El Harik ", (L'incendie) du réalisateur Mustapha Badie. Un film d'une éthique et d'un pathétisme sans pareil dans les annales de la cinématographie algérienne, également riche de l'authentique, "Bataille d'Alger", du cinéaste italien, Gillo Pontecorvo. Pour traduire cette trilogie, il a fallu à Sédia négocier puis acheter chez la réputée maison libanaise, Dar El Farabi, les droits pour l'Algérie. La trilogie côtoiera dans le salon du livre, au stand Sédia, deux autres ouvrages de Dib, également traduits vers l'arabe, " l'Infante maure " et "La Nuit sauvage".


Mohamed Dib, un écrivain réhabilité
2011, c'est sans doute l'année Dib. L'écrivain révolté résidait en France depuis 1959 et n'était plus retourné en Algérie depuis 1983, date à laquelle il s'était rendu à l'enterrement de sa mère. L'écrivain rendait l'âme, en 2003 à son domicile de la Celle-Saint-Cloud, près de Paris, à l'âge de 82 ans. Ayant fréquenté les administrations publiques algériennes, Mohamed Dib, savait mieux que quiconque les arcanes d'une bureaucratie étouffante. Il coupait ses liens avec son Algérie natale et vécu comme exilé volontaire, dans l'Hexagone, d'où il écrivait la quasi-totalité de ses ouvrages. Les pouvoirs publics ont-ils voulu réhabiliter cet enfant de Tlemcen en consacrant pour sa mémoire ainsi que son œuvre, moult rencontres ? D'autant que dans le sillage de "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011", une halte fut faite autour de l'écrivain à la faveur d'un colloque qui lui était consacré du 14 au 16 mai dernier dans sa ville natale de Tlemcen. Plusieurs thèmes dont, Dib et la bilangue, le texte dibien et l'invention de la bilangue, Analyse des pratiques de traduction de la littérature algérienne, etc….., étaient proposés lors de ce rendez- vous, où il est également question de la mise en scène d'un extrait de Simorgh, que proposerait l'atelier de théâtre de l'association La Grande maison. Cette manif était aussi l'occasion de l'ouverture du Prix Mohamed Dib aux autres langues à savoir, l'arabe, français, amazigh. "Dans ce voyage multidirectionnel, Dib restera une figure majeure, lui qui mettait à profit ses nombreux séjours en Finlande s'est imprégné de la langue et de la culture de ses hôtes au point d'être en mesure de superviser le numéro spécial que la revue Europe consacra à la littérature finnoise." avait-t-on indiqué auprès des organisateurs, tout en précisant que l'objectif étant de réfléchir sur la problématique de l'écriture plurielle, du métissage, de l'intertextualité et de l'échange entre les langues, induit, à la fois, par les choix d'écriture propres à tel ou tel écrivain et par les stratégies (plus ou moins concertées) de la traduction d'une langue vers une autre. Plusieurs chercheurs avaient pris part à cette manif qui ouvrirait un débat avec des auteurs, des critiques littéraires, des traducteurs et des chercheurs universitaires, sur plusieurs thèmes, notamment le texte dibien (maghrébin) de langue française ou la "traduction en marche" : analyse d'effets de réalité produits par l'invention de cette "bilangue", " Les pratiques de traduction de la littérature algérienne (maghrébine)" : étude de cas concrets et propositions pour une critique de la "politique" de traduction. Le menu comportait également des tables rondes pour débattre le thème "Dib et les écrivains de la bilangue à l'épreuve de la traduction… Plusieurs spécialistes se sont rendus à cette rencontre, dont notamment le Palestinien Elias Sanbar, l'Algérien M. Smail Abdoun, le Pr Omar Lardjane de l'université d'Alger, Nadjat Khedda… et bien d'autres encore. En mars dernier, des chercheurs et universitaires ont tenté de décortiquer l'œuvre dibiènne via l'espace " Echo de plume " qu'a instauré il y a quelques années, le Théâtre national algérien(TNA). Ce rendez-vous s'était déplacé d'Alger jusqu'a Tlemcen, ville natale de l'écrivain Mohamed Dib pour un hommage posthume à l'auteur de la fabuleuse, "Grande maison." Comme dans toute rencontre du genre, des professionnels à l'image de Sabeha Benmansour, présidente de l'association "La Grande maison " ainsi que des chercheurs tels Said Ramdane de l'université de Grenoble, ont longuement disserté, au Centre international de presse de Tlemcen, autour de l'œuvre dibiènne. "Notre association vise d'abord à faire découvrir l'ensemble des textes et livres de Mohamed Dib aux lecteurs, notamment aux jeunes élèves, lycéens et universitaires en plus d'essayer de mettre en valeur l'immensité et la variété de l'œuvre de ce symbole de la littérature algérienne", avait souligné Mme Benmansour. "Mohamed Dib qui fut un grand lecteur d'Ibn Arabi et des productions littéraires européennes et américaines est une conjugaison qui s'est faite entre sa culture d'origine et les autres cultures", avait-elle ajouté, en déclarant: "Notre souci est d'assurer une relève sur la base d'une figure majeure de la littérature algérienne, c'est pourquoi un prix littéraire portant le nom de cet écrivain a été institué et est actuellement à sa 4ème édition". De son côté, le chercheur Said Ramdane a fait une lecture d'un poème intitulé "La danseuse bleue" tiré du texte "l'Aube Ismael" de Mohamed Dib. Il a en outre présenté à l'assistance les recherches qu'il a effectuées sur le patrimoine littéraire algérien, notamment les contes populaires. A signaler que la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011" verra la présentation d'une pièce théâtrale réalisée par ce chercheur et le président de la coopérative théâtrale "l'astuce", Ali Abdoun, intitulée "Au café Romana" adaptée de l'œuvre de Mohamed Dib "au café".


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